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Catégorie : Actualité
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Le corps médical d’Antsiranana a observé une journée de deuil et de solidarité dans le cadre des récents évènements qui ont coûté la vie à une des siens
Le corps médical d’Antsiranana a observé une journée de deuil et de solidarité dans le cadre des récents évènements qui ont coûté la vie à une des siens

Des centaines de membres du personnel médical de la ville d’Antsiranana se sont regroupés devant le Centre Hospitalier Universitaire de Tanambao pour le deuil de leur consœur assassinée et pour alarmer les autorités sur la situation alarmante de la sécurité à Diego Suarez

Le silence d’abord autour de la portée contestataire de cette manifestation. Les médecins ne tenaient pas à faire de déclaration et accorder une interview. Puis, quelques langues se délient et on dit que le corps médical fait une journée avec service minimum pour exprimer son inquiétude et son mécontentement par rapport à cette insécurité grandissante. « Nous faisons un service minimum et faisons ce sit-in devant l’hôpital parce que le problème nous touche de près. Mais en tant que citoyens, nous manifestons aussi car la population est en danger. Il faut attirer l’attention de l’Etat et le faire réagir car, qu’il l’admette ou non, il est défaillant » explique-t-on sous couvert d’anonymat.
Par conséquent, durant la journée du lundi 22 février, le corps médical d’Antsiranana a observé une journée de deuil et de solidarité dans le cadre des récents évènements qui ont coûté la vie à une des siens. Les médecins généralistes et spécialistes, les paramédicaux, les pharmaciens, les vétérinaires du secteur public et privé ont montré leur solidarité. Dans les hôpitaux publics, les services fonctionnaient avec un personnel limité. Une pharmacie assurait le service de garde, les autres étaient fermées. Rappelons qu’il y a quelques semaines, un pharmacien et son épouse étaient victimes de vols et se sont fait dérober les biens qu’ils assemblaient pendant plus de 20 ans. Le pharmacien indique que les enquêtes n’ont jusqu’à ce jour porté leurs fruits. La police et la brigade de la gendarmerie du Camp Pardes sont sur l’affaire. Un médecin s’était fait attaquer aussi au mois de décembre. Les effets auraient pu être plus conséquents, s’il ne s’était pas défendu avec les moyens adéquats. Pour le personnel médical, la situation a atteint la limite du supportable et mérite plus d’attention des autorités.
■ V.M