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Le dessin de Nino : changement climatique
Le dessin de Nino : changement climatique

Alors que les populations des zones rurales tel le district d’Antsiranana II ont ces dernières années ressenti chaque jours les manifestations du changement climatique, la population de la Capitale prend désormais conscience de la gravité de la situation

Le quotidien bouleversé par le problème posé par l’eau : une première dans la Capitale

Les explications du directeur général adjoint de la JIRAMA, chargé de l’Eau ont créé la panique dans la Capitale où le risque de la pénurie d’eau plane. Le niveau de l’eau à Mandroseza ne cesse de baisser et la pompe en aval du barrage n’est plus mise en marche. Celle en amont reste opérationnelle tant que le niveau de l’eau lui permet encore de fonctionner. Ces pompes permettent l’alimentation du bassin de décantation de Mandroseza à partir du barrage sur le fleuve d’Ikopa. Ces explications fondées et franches du DGA de la JIRAMA Ravalison Henri ont créé la panique d’autant plus que la pluie se fait attendre et des centaines de milliers de foyers risquent d’être privés d’eau potable. En effet, si la pluie ne tombe pas, l’eau du bassin ne suffira pas car l’autonomie de ce lac est de quatre jours. Puisque les explications ont été données en début de la semaine du 16 janvier, la Capitale fera face à une situation difficile à partir du jeudi 19 janvier. Si une rationalisation, soit des coupures programmées, était envisagée il y a une semaine, les explications portent à croire qu’une coupure généralisée pourrait se produire à partir de jeudi. Mardi 17 janvier, il y a eu précipitation chez les vendeurs de bidons et de tout ce qui peut servir pour stocker l’eau.Le prix de ces récipients a en quelques minutes augmenté. La cuve de 1 000l coûtant en temps normal 250 000 ariary coûte désormais 1 million ariary.Le directeur général de la JIRAMA, Razafindroriaka Nestor a calmé les esprits dans une interview télévisée le 17 janvier, annonçant que le lac de Tsiazompaniry est une solution. La vanne du réservoir est ouverte et l’eau parviendra à la Capitale ce jeudi 19 janvier. Aucune pénurie n’est donc pas à craindre dans les prochains jours. L’absence de pluie n’inquiète pas seulement la population d’Antananarivo et les localités voisines. Alors que le Sud souffre de fortes pluies depuis mi-décembre, le reste de l’île souffre de l’absence de pluie.

L’agriculture, premier secteur impacté

Les agriculteurs des communes rurales du district d’Antsiranana II sont alarmés. La vie de bon nombre d’habitants de ce district dépend en effet de l’agriculture et de l’élevage.A Ambodopo, Tsarahitsak, commune rurale d’Antsakoabe. Les agriculteurs se sont habitués à de la pluie au mois de novembre. Ce même mois, ils préparent les canaux pour que la rizière ait suffisamment d’eau. Au mois de décembre ils sèment le riz et le janvier la terre est bien humide et bien arrosée. La rizière est à cette période bien verte. A l’heure actuelle pourtant, ce n’est pas le cas, les agricultures s’inquiètent. C’est le mois de janvier, mais les agriculteurs n’ont même pas commencé à préparer les canaux d’irrigation puisqu’il n’y a pas d’eau. Si la pluie ne tombe pas jusqu’à la fin de ce mois, les agriculteurs ont peu d’espoir pour mener une bonne récolte cette année. Car lorsque la pluie arrivera, ils ne sont pas convaincus qu’elle subsistera jusqu’à la maturité des plantes. D’habitude, la pluie cesse au mois d’avril.
Jaovelo Francklin, âgé de 27 ans est riziculteur depuis quatre ans. En 2013, les agriculteurs ont rencontré un problème assez similaire. Le retard de la pluie.« Nous avons pris quand même le risque de procéder à la semence malgré le manque de pluviosité, mais la productivité était très faible. En quantité, elle n’était que la moitié ce que nous récoltons chaque année » raconte-t-il. Francklin soutient que dès que la semence est mise en terre, il faut s’assurer que la rizière soit en permanence humide et ce jusqu’à la maturité des plantes. Certaines espèces ne sont prêtes à être récoltées qu’au bout de trois ou quatre mois de culture. Cinq mois pour le riz « madame rose ». Le phénomène tend à se répéter. Les agriculteurs ont donc à adopter d’autres méthodes face à cet enjeu du changement climatique et de destruction environnementale. Une adaptation aux changements climatiques s’impose, mais les ruraux ont besoin d’appui technique et de moyens financiers.

La solution réside en la préservation et la reconstitution de l’environnement

Pour les scientifiques et les techniciens, il ne s’agit que de l’effet de la destruction de l’environnement. Samueline Rahariveloarimiza, directrice générale de la météorologie explique qu’à cause des feux de brousse et de la destruction des forêts, le cycle de l’eau est rompu. L’eau n’est plus absorbée par le sol. Plus rien ne retient l’eau faute d’arbres et de végétations (par leurs racines), s’y ajoute l’établissement dans les milieux urbains d’infrastructures imperméables, telles que les routes goudronnées et les terrains cimentés. L’eau absorbée par le sol (infiltrée dans le sol) permet pourtant le renouvellement du stock de la nappe phréatique. Sans ce renouvellement, il va de soi que les cours d’eau se tarissent puisque c’est la nappe phréatique qui l’alimente. De son côté, le ministre de l’eau, Roland Ravatomanga soutient que les conditions sont maintenant complètes pour la création de pluies artificielles ou provoquées. Dans ses éclaircissements, la DG de la météorologie souligne que les pluies artificielles ne suffiront pas pour reconstituer la réserve de la nappe phréatique. La pluie recharge la nappe et la solution ne peut provenir que de l’arrêt de la destruction de l’environnement et la reconstitution au moins d’une partie de ce qui a été détruit pour permettre à la pluie de se former et à l’eau de s’infiltrer dans le sol. La formation de la pluie provient en effet de l'évaporation de l'humidité qui existe dans la nature dont les étendus d’eau et la mer, associée à d’autres condition.
■ V.M

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