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Bien que relativement épargnée, Diego SUarez a duremment ressenti les effets du cyclone Enawo
Bien que relativement épargnée, Diego SUarez a duremment ressenti les effets du cyclone Enawo

Le bilan est lourd avec au moins cinquante victimes et des dizaines de milliers de sinistrés dont la plupart sont des enfants. Les milliers de photos publiées sur Internet et surtout les réseaux sociaux témoignent de la situation durant et après le passage du cyclone Enawo qui a anéanti tout espoir de redressement

Pendant cinq jours, Enawo a touché les 3/4 de la surface de la Grande île. Les régions nord, nord-ouest, nord-est, est et sud-est ont fait les frais du mauvais temps qui accompagnait le cyclone. Cette catastrophe naturelle plonge encore plus le pays dans le désarroi alors que 70 % de la population vivent déjà en dessous du seuil de la pauvreté. Du 10 au 12 mars, si l’on considère les différents bilans communiqués par le BNGRC (bureau national de gestion des risques et catastrophes) à la presse, le nombre de morts est passé de six à cinquante. L’AFP parle de 50 personnes décédées et de plus de 170 000 sinistrées. Sur toute l’île, 136 salles de classe et quatre écoles ont été détruites, 119 ont été en partie détruites, 69 n’ont plus de toit, onze écoles sont inondées par les eaux, trois élèves ont été tués et un enseignant hospitalisé. 250 poteaux électriques sont tombés et des coupures sont enregistrées dans les régions les plus touchées par Enawo. A Antalaha, l’acheminement du combustible pour le fonctionnement des groupes fournissant de l’électricité à la ville pose problème puisque la route nationale est coupée à de nombreux points.

La population n’espère rien des autorités

Mais Madagascar avec ses plus de 24 millions d’habitants doivent faire avec. Ce qu’écrit une native de Maroantsetra, là où le cyclone Enawo a frappé fort, illustre bien le sentiment de bon nombre de Malagasy par rapport à la situation de sa région « Non je ne vais pas pleurer car Maroantsetra est oublié depuis des siècles, nous ne nous sommes jamais plaints, nous allons retrousser nos manches et nous entraider » déclare Lyly Reis dont la parole a été partagée par 3 374 personnes. « Ne venez pas chez nous pour de la figuration » dit-elle à l’endroit des dirigeants du pays « chez nous c'est un autre monde, on ne croit que ceux qui font des choses… » Ce sentiment est la détermination de redresser et de changer sans ne plus rien attendre de l’Etat et du gouvernement. Des levées de fonds à titre privé ou associatif s’organisent à travers l’île et à l’étranger pour venir en aide aux sinistrés. A Antalaha, là où Enawo a fait son entrée avec des rafales allant jusqu’à 300km/h, la mairie exprime aussi la même détermination. Là-bas, 100 % des champs de culture et 80 % des habitations ont été détruits. De la région SAVA (Sambava, Antalaha, Vohémar, Andapa), les journalistes rapportent que la population n’a pas été bien préparée à l’arrivée du cyclone intense. L’organisation de la célébration de la journée mondiale des femmes montre bien cette faille. Le cyclone était déjà à quelques kilomètres des côtes malagasy lorsque les femmes qui allaient manifester à Nosy Be (pour la DIANA) et à Andapa (pour la SAVA) ont été informées de l’annulation des événements. A Vohémar, les femmes étaient sur la route, à 70 km d’Andapa, leur destination, lorsqu’elles ont été contactées et ont dû revenir. Dans la capitale, les différentes organisations n’ont été annulées qu’à la veille du 8 mars. Le jour de la célébration de la journée internationale des femmes, des associations ont dû prendre la route pour rejoindre leurs régions d’origine alors que le cyclone passait tout près de la région Analamanga. Ce n’est que dans la matinée du 8 mars, le Premier Ministre a appelé les employeurs à libérer les employés car la tempête tropicale allait frapper la région Analamanga.

Des infrastructures à redresser, des dizaines de sinistrés démunis

Les organismes et agences des Nations Unies ne tardent pas pour apporter de l’aide et sont allés rejoindre les régions sinistrées. Une délégation du système des Nations Unies, UNICEF (fonds des Nations Unies pour l’enfance) et le programme alimentaire mondial, PAM, étaient à Sambava dès le 9 mars pour apporter de l’aide. Le Président de la République avec des membres du gouvernement sont arrivés sur place le lendemain. A quelques mois de la fin de son mandat et alors que le pays passe par une phase critique, les conséquences du cyclone auraient pu être atténuées si tous les moyens avaient été employés dans la cohérence comme le Président Hery Rajaonarimampianina le déclare après le passage d’Enawo : « Nous avons réuni les moyens, il nous faut avancer ensemble, dans la cohérence. Nous travaillons sans relâche pour améliorer les conditions de vie de toute la population, pour un développement inclusif… »
Depuis le mois de janvier, l’aphorisme « gouverner c’est prévoir » a été cité à maintes reprises. Une catastrophe naturelle est certes inévitable, mais les mesures pour sécuriser la population doivent être mises en place des jours voire des mois avant que celle-ci ne frappe.
■ V.M

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