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Catégorie : Actualité
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La saisie de plus de 341 rondins de bois de rose à Sadjoavato le 31 juillet dernier, 286 autres découverts à Andrafiabe (Antsiranana II) le 3 août et enfin le dimanche 7 août dernier, la découverte par les forces de l’ordre de 496 rondins à Ambilobe semblent confirmer la volonté du gouvernement de mettre un terme au trafic du bois de rose.

Il y a quelques semaines, le Président de la HAT a déclaré que l’Etat prendrait des mesures radicales pour que l’exportation de bois précieux de Madagascar cesse. En un mois de mise en œuvre de l’opération, ce sont près de 4 000 rondins de bois de rose qui ont été saisis par l’État dans le pays et entreposés dans des sites sécurisés.

Le 31 juillet vers 20h, les bureaux de la Région Diana ont reçu l’information selon laquelle des rondins de bois de rose se trouveraient à Sadjoavato (District d’Antsiranana II). Le Chef de Région en personne, les éléments de la FIP (Force d’Intervention de Police) et du commissariat central d’Antsiranana et la Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts se sont rendus sur les lieux. Six personnes dont le Maire de Sadjoavato et un opérateur économique de la ville de Sambava ont été pris en flagrant délit à Sadjaovato en train de décharger un camion qui transportait 341 grumes de bois de rose. Assistés par des agents du service régional de contrôle de la DREF -en charge de l’affaire- les forces de l’ordre ont outre les deux trafiquants arrêté l’épouse du maire et quatre autres personnes en train d’effectuer le déchargement. Un fusil a également été découvert en possession de l’opérateur de Sambava.

Quelques jours plus tard, le mercredi 3 août, ce sont près de 286 rondins de bois de rose dissimulés dans la savane à Andrafiabe qui ont été découverts par un habitant du village parti chercher son zébu et qui a immédiatement avisé le Chef de Région. Ces rondins étaient d’après les agents de la Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts plus gros que ceux saisis à Sadjaovato quelques jours plus tôt.

Une des hypothèses soulevée par les enquêteurs est que ces rondins de bois de rose ont été transportés par voie maritime de Vohémar à Ampingo dans la Commune rurale d’Ankarongana (District d’Antsiranana II). Une fois débarqués des bateaux, les rondins ont été cachés dans la forêt avant d’être acheminés vers une autre destination à un moment plus propice. Les sept trafiquants arrêtés ont été déférés quelques jours plus tard au Parquet d’Antsiranana. Si une femme a pu bénéficier de la liberté provisoire, quatre personnes ont été placés le 4 août dernier sous mandat de dépôt à la prison d’Antsiranana et deux mineurs au Centre de rééducation de Joffre Ville.

Enfin, le dimanche 7 août, sur signalement d’un officier supérieur de la gendarmerie, les forces de l’ordre ont pu encore appréhender 496 rondins de bois de rose dans les environs d’Ambilobe, dans la forêt voisine de Mahabibo. Les transporteurs ou convoyeurs du trafic se sont volatilisés. Les autorités locales dont les responsables de l’Emmo-District ont immédiatement saisis les rondins de bois de rose appréhendés.
Manifestement, ces rondins ont été déposés par un camion douteux aperçu par les habitants durant la nuit de lundi à mardi dernier (il y a une semaine). Les autorités locales ainsi que le pouvoir central de transition ont été informés par le Colonel Katimo de ces faits.
L’ensemble des bois saisis a été placé sous la responsabilité du 7ème régiment militaire (RM7) à Antsiranana.

Le ministre de l’Environnement et des Forêts, Herilanto Raveloharison de passage dans la région le 8 août a déclaré à la presse que « Plus de 4 000 rondins de bois de rose sont actuellement entre les mains des Autorités. »
Il a réaffirmé la volonté du Gouvernement d’assainir la situation en rappelant que « Les particuliers disposent de quelques jours jusqu’à la fin de ce mois pour faire la déclaration de bois de rose à leur disposition auprès de la Direction régionale de l’Environnement et des Forêts. Passé ce délai, les stocks non déclarés sont assimilables de l’exploitation illicite. [...] En cas de faux papiers ou de dossier manquant, la saisie de bois de rose sera systématique ».
Quant au devenir des rondins saisis, le Ministre a également déclaré que « Une gestion transparente de stocks s’impose avant de passer à l’étape suivante, c’est - à - dire à la mise en vente »