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Catégorie : Brèves
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Les sordides faits du dimanche 1er décembre à Diego Suarez, alors que la région est en pleine période de campagne électorale, posent un défi au nouveau chef de région qui a pris fonction seulement trois jours auparavant

Les alertes relatives à des attaques de gang se faisaient rares ces derniers mois. La gendarmerie à l’origine d’arrestation de plus de quarante délinquants en début de mois d’août s’en est souvent félicitée. Seulement, des leaders de bande, qualifiés par les forces de l’ordre de « grands criminels » ont été récemment remis en liberté dont les dénommés : Bebeto, Malaso et Jalé.
Le sang a coulé dans la journée et la nuit du dimanche 1er décembre. Le registre du service des urgences de l’hôpital manara-penitra en atteste la gravité. Quatre blessés dont trois gravement atteints et hospitalisés, deux hommes sont tués à coups de couteau dans le ventre. Le premier était mort avant son arrivée à l’hôpital, le deuxième a succombé une dizaine de minutes après son admission aux urgences. Mais revenons sur cette série d’attaques qui a semé la terreur ce dimanche, des faits qui se rapprochent plus d’un scénario de film que de la réalité. 
Vers neuf heures du matin, la bande « togo five » de Tanambao 5 attaque les « pirates » de Bazarikely près du lavoir (Octroi). Dans l’échauffourée, un membre de cette dernière parvient à se saisir du grand couteau des Togo five. Il porte un coup sur le jeune Fabio Victorien, 19 ans, et lui coupe le tendon d’Achille, celui-ci tombe et sa tête heurte durement le sol. Le gang togo five prend la fuite avec le blessé qui rejoint l’hôpital où il se fait suturer le pied. La troupe revient deux fois à Bazarikely vers 15h, puis à 21h35mn, mais ne réussissant pas à se venger de la blessure de l’un des leurs, ils repartent mécontents et vont au Grand Pavois. Ils s’en prennent à trois agents de sécurité qui n’ont pourtant rien à voir avec leurs affaires (selon les forces de l’ordre), les membres du gang composé d’une dizaine de personnes les attaquent à coups de couteau, blessent deux agents de sécurité tandis que le troisième, Janvier, un homme de 35 ans a eu moins de chance. Il est décédé avant son arrivée à l’hôpital. Les togo five poursuivent leur chemin. A Ambalavola, ils croisent Noel, un jeune homme de 20 ans, il est frappé avec un couteau à la poitrine. Grièvement blessé, il arrive à l’hôpital vers 22h30mn. La bande de délinquants se rend ensuite à l’afterbeach d’Ampasira Betahitry, un autre homme y est blessé, toujours à coups de couteau. Plus grave, la nuit ne s’achèvera que par un deuxième meurtre. Manohasy Alberto, âgé de 18 ans est tué frappé à l’intérieur d’une cuisse et sur le flanc droit par un couteau, c’était dans un bar sur le croisement Y. Il décède à l’hôpital et selon la police, il était membre de la bande « El Faso » de la Cité Ouvrière. Bebeto est le présumé auteur de ce meurtre. Les éléments du commissariat central de police arrêtent un leader de togo five ce même dimanche vers 16h et dans la nuit, la Force d’Intervention de Police appréhende six autres individus.
Dans l’après-midi du lundi 2 décembre, une réunion de l’Organe Mixte de Conception a été dirigée par le chef de région, le Colonel Maevalaza. Il y a été décidé la mobilisation de l’EMMOREG, les bars seront désormais fermés à 22h et un ratissage sera effectué au niveau de chaque quartier. Les forces de l’ordre seront par ailleurs informées par l’administration pénitentiaire de toute remise en liberté. Des fiches sur certains prisonniers seront élaborées afin d’avoir toujours en main les informations sur ces détenus.
■ V.M