Imprimer
Catégorie : Brèves
Publication :

Dans la matinée du 9 mars à Grand-Pavois Antsiranana, une dame qui venait chercher ses ustensiles de cuisine au domicile de son ancien conjoint a reçu des coups de coupe-coupe sur la tête

Son agresseur n’est autre que son ex-compagnon, le père de ses trois enfants et policier en activité en plus. Malgré ses blessures et cet acte qui ont failli lui coûté la vie, la dame n’a pas porté plainte. De plus, son témoignage a été crucial lors du traitement du dossier au tribunal de première instance d’Antsiranana. La punition a été obtenue suite à une procédure enclenchée au niveau du ministère de la sécurité publique. Le 18 mars, l’individu a été arrêté par ses confrères et consœurs policiers, puis placé en mandat de dépôt. Le 22 mars, il a été jugé et s’en sort avec six mois d’emprisonnement avec sursis. Son ex-femme a, quant à elle, un traumatisme crânien qui aurait pu être plus grave si les coups n’ont été entravés par ses cheveux coiffés en tresses. Le certificat médical fait état « d’une plaie linéaire de 8 cm au niveau de la région temporale du cuir chevelu », nécessitant neuf points de suture. S’y ajoute « une céphalée accompagnée de vertiges et une blessure importante au niveau de la paume de sa main droite ». La dame a été empêchée de faire son travail pendant douze jours. Nul ne sait ce qui serait advenue de la femme si les voisins n’étaient pas intervenus. Ces derniers ont été alertés par les cris, ont mis fin aux violences et emmenés la victime à l’hôpital. Ce n’est pas la première fois que cet élément des forces de l’ordre, censé protéger et porter secours à ses semblables, est violent envers la mère de ses enfants. Les violences vont de la destruction du matériel de travail de la femme (elle fabrique et vend de beignets) aux coups de coupe-coupe. La femme s’est d’ailleurs déjà adressée au centre d’écoute et de conseil juridique (CECJ) d’Antsiranana pour obtenir assistance. Elle et le policier ont été par ailleurs convoqués à la direction provinciale de la sécurité publique pour que cessent les disputes et les violences, mais ce fait grave du 9 mars va impliquer, d’après cette direction, des mesures disciplinaires à l’encontre du policier. L’on saura dans les prochains jours ce qu’il en sera précisément de ces mesures. La police nationale tolère-t-elle ou punit-elle réellement les éléments qui dévient ?.
■ Angéline C.