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Catégorie : Brèves
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Une habitante de Diego Suarez a perdu près d’un million d’ariary en répondant à de trop belles promesses d’un inconnu rencontré sur Facebook.

Mme S. s’est liée avec un homme sur Facebook, qui prétendait résider en France et être à la recherche d’une amie à Madagascar, et a commencé à échanger avec lui de plus en plus souvent, jusqu’à ce qu’il lui demande son numéro de téléphone pour continuer la conversation verbalement. Un peu surprise, elle a constaté que celui ci l’appelait avec son numéro masqué, « pour que [sa] femme ne soit pas au courant de ces conversations » s’est il justifié. Il lui a alors annoncé vouloir lui faire parvenir un colis contenant un ordinateur, des vêtements, des sacs pour dames, des chaussures et de nombreux autres d’accessoires pour femmes. Il lui affirme qu’il faudra qu’elle paye les frais de transport à l’arrivée mais qu’il lui remboursera dès son arrivée. Le 8 juillet, Mme S. constate, quand elle allume son téléphone à 6h du matin, que quelqu’un a cherché à la contacter sur son téléphone à de nombreuses reprises depuis 4h du matin. Elle rappelle le correspondant qui lui explique travailler pour le transitaire et lui demande de verser en urgence 350 000 Ar par mVola pour régler les frais de transport du fameux colis, et ce avant 8h30, heure du vol Antananarivo/Antsiranana. Confiante, elle se précipite chez elle pour aller chercher de l’argent et effectuer le transfert. Vers midi, elle reçoit un nouvel appel du même homme qui lui dit que comme elle était en retard pour le virement le matin, il lui faut recommencer avant 14h30 pour que son colis puisse être envoyé par le vol de l’après midi. Elle verse donc une deuxième fois 350 000 Ar. En fin d’après midi, l’homme la rappelle pour l’informer que son colis n’a pu être expédié car l’avion était trop chargé. Et qu’elle se rassure, il « protège » son colis : le directeur de sa société a en effet affirmé vouloir ouvrir tous les colis en instance pour les inspecter, mais l’homme a réussi à exclure son colis de cet inspection. A son tour, l’expéditeur l’appelle pour s’informer de l’arrivée du colis. Elle lui fait part de son inquiétude naissante mais il la rassure en lui promettant qu’il lui remboursera 400 €. Le colis pèse en effet 28kg, affirme t’il, ce qui justifie ces frais. Le lendemain matin, l’homme de Tana lui demande 150 000 Ar de plus pour envoyer le colis sur l’avion du matin. Là, Mme S. commence à s’inquiéter et va trouver un de ses amis pour lui raconter ce qui lui arrive. Celui ci, qui connait bien le mileu de transport, se renseigne en quelques coups de fils et apprends à Mme S. qu’elle vient de se faire escroquer : son colis n’existe pas, et elle a payé des frais à un inconnu qui ne lui remboursera pas.
Profondément vexée par ce qui lui est arrivé, Mme S. a cependant tenu à dépasser sa honte et venir nous conter son histoire afin, dit elle, « que pareille mésaventure ne se reproduise auprès d’autres personnes…»
■ Angéline C.