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Catégorie : Culture
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‘‘ J’aime aussi particulièrement mes détracteurs, car grâce à eux, je peux repousser plus loin les limites de mon ambition et l’originalité de mes créations… ’’
‘‘ J’aime aussi particulièrement mes détracteurs, car grâce à eux, je peux repousser plus loin les limites de mon ambition et l’originalité de mes créations… ’’

Tence Mena est actuellement en résidence de travail dans sa ville natale, Antsiranana, avec son équipe de danseurs pour le tournage d’un nouveau clip. Rencontre avec une des plus dynamiques artiste malgache

LTdS : Comme chacun sait, votre carrière a pris un essor fulgurant. Pouvez vous nous dire où vous en êtes actuellement ?
Tence Mena :
Je suis en préparation de mon quatrième album, maintenant. D’ailleurs, c’est le tournage du clip vidéo de l’une des chansons phares de cet album qui m’amène dans cette ville que j’aime beaucoup.

LTdS : Pouvez vous nous rappeler les titres vos albums précédents ?
Tence Mena :
Mes albums s’intitulaient respectivement, par ordre de parution, « Samy Mahery », « Mandeha maré  » et « Femme originale ». Le quatrième, comme je l’ai dit, est en cours de préparation. Je peux juste vous annoncer déjà que ce sera plus tendance World music, cette fois ci, à la façon Tence Mena, bien sûr, car il faut aussi avoir plus d’ouverture au monde.

LTdS : Quels ont été les moments les plus durs de votre carrière artistique ?
Tence Mena :
Le plus dur, et d’ailleurs, les confrères et consœurs artistes le confirmeront, c’est l’existence des pirates. Ils ne nous facilitent pas les choses, en agissant de la sorte. Autre chose aussi, l’incompréhension de certaines personnes qui nous jugent sans être en mesure de nous comprendre, tout simplement parce qu’ils ne vivent pas notre vie. Il y a tous les ragots et calomnies que certaines personnes colportent derrière nous, et vraies ou pas, certains de ces bobards ont des conséquences et des répercussions qui ne sont pas toujours agréables à vivre…

LTdS : Et quelles sont les cinq choses qui vous ont le plus positivement marquées, le long de votre parcours d’artiste ?
Tence Mena :
Tout d’abord, il y a l’existence de mes fans malagasy, compatriotes fidèles aux produits malagasy. Pour nous, artistes, c’est une rare bénédiction que d’avoir des fans fidèles… Ensuite, j’ai pu commencer à réaliser mes rêves de percer à l’ international, et ceci s’est concrétisé par mes différents concerts à l’étranger, mais surtout, par mon invitation à Paris, pour une interview sur Canal +. Il y aussi les amis fidèles et un certain nombre des membres de ma famille qui sont là pour les meilleurs et pour les pires moments que nous avons eu à traverser. J’aime aussi particulièrement mes détracteurs, car grâce à eux, je peux repousser plus loin les limites de mon ambition et l’originalité de mes créations que certains trouvent extravagantes, mais que moi, j’utilise tout simplement pour exprimer ma façon de voir et de ressentir les choses…

LTdS : Vous travaillez souvent avec des membres de votre famille, notamment votre frère et votre sœur. Comment gérez vous ces relations ?
Tence Mena :
Ce n’est pas un secret pour tout bon professionnel qui se respecte : les membres de ma famille sont d’abord mes collègues de travail, dans le milieu professionnel, et tous les comportements et règlements régissant ce lien professionnel sont respectés et appliqués. Ils sont ensuite de ma famille, en dehors du travail, et c’est là qu’ont place les petites vannes et complicités entre frère et sœurs. Je les aime, et je n’oublie pas qu’ils sont de ma famille... Raison de plus d’être plus professionnel encore car notre passion nous unit.

LTdS : Quelle est d’habitude la réaction sociale, par rapport à votre style que l’on peut qualifier d’ « osé  »
Tence Mena :
Au début, certains me disaient que j’étais folle... Mais nous avons tous nos petites folies non ? Ensuite, je suis devenue comme une sorte de déclencheur, et l’on commençait à m’imiter … à tort ou à raison, je ne suis pas en mesure de juger, mais je sais que j’ai fait ce que beaucoup de personnes auraient voulu faire : s’exprimer librement avec des moyens différents. Pour moi c’est tout simplement la liberté artistique.

LTdS : Et vos danseurs, comment les trouvez vous ? Ce sont eux qui viennent vers vous ou c’est vous qui établissez le premier contact ?
Tence Mena :
Les deux cas sont possibles et se sont déjà produits. Mais nous n’aboutissons à une collaboration que quand nous partageons la même vision et la même façon de faire les choses, la même passion. C’est le plus important.

LTdS : Vous avez des productions audio, des productions en clips vidéo, mais vous donnez aussi des concerts et animez des bals. laquelle de ces activités est la plus difficile ?
Tence Mena :
Je trouve personnellement que réaliser un clip vidéo est vraiment un dur travail, surtout si l’on veut arriver à un bon résultat qui tiendra la route et qui résistera à la vague de déferlement de nouveautés de toutes parts... un clip de 4 mn peut nécessiter jusqu’à une semaine de tournage, sans parler des investissements en temps, en argent et en matériel. Ces tournages nécessitent aussi parfois des déplacements dans des endroits difficiles d’accès, mais pour avoir un résultat, mon équipe et moi mêmes sommes prêts à faire tout le nécessaire.

LTdS : Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Tence Mena :
Un grand merci à mes fans, et je vous promets de toujours vous offrir le meilleur de moi même.

■ Luis .K