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Catégorie : Culture
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Regina Georger n’a pas de style fixé, sa danse est le fruit de l’exploration des sens et la représentation de l’espace qui change
Regina Georger n’a pas de style fixé, sa danse est le fruit de l’exploration des sens et la représentation de l’espace qui change

Les amateurs d’art d’Antsiranana ont pu côtoyer les œuvres de Regina Daniel Geoger, cette artiste qui a recours à l’art pour dénoncer, parler des problématiques de la planète ou tout simplement s’exprimer à travers ses représentations de danse et l’art plastique, à l’occasion de l’exposition organisée par l’Alliance française d’Antsiranana

L’art selon Regina Daniel Georger, n’est pas de ces œuvres devant lesquelles on s’extasierait en tant que connaisseur. « Etrange » est le qualificatif que le public a à la bouche en découvrant les œuvres. Elles appellent à la réflexion, aux questions et à la recherche de leur sens. De sa visite à l’île Sainte-Marie (région Analanjirofo), Regina Georger a réalisé quelques tableaux qu’elle intitule « Les herbes folles ». L’artiste plasticienne explique qu’elle s’est inspirée du mouvement du vent sur les végétaux. Le public recherche à identifier la danse qu’elle pratique, mais elle est le fruit d’une introspection de l’artiste qui s’inspire de l’espace dans lequel elle se trouve (à l’instant présent) pour exprimer « le paysage pour la paix » et amener à une réflexion pour le partage de la terre. Il n’y a donc pas que par la photographie, le dessin ou la peinture pour représenter le paysage. L’artiste paysagiste qu’est Regina Georger le fait en dansant.

’absence de répétition et de connaissances préliminaires des mouvements ramèneraient à la danse intuitive de part l’exploration libre du mouvement, mais Regina Georger danse sans musique. Elle réalise des mouvements avec ses membres et son corps dans un espace donné. Elle couche par terre, reste immobile, rampe… Inutile donc d’essayer d’apprendre les pas et mouvements car de la danse japonaise butô qu’elle approfondit, Regina Georger n’a pas de style fixé, sa danse est le fruit de l’exploration des sens et la représentation de l’espace qui change. Le stage qu’elle donne aux danseurs des différents pays qu’elle visite n’a donc pas pour objectif de rassembler des adhérents au butô, mais de déclencher une recherche personnelle. Le public antsirananais a pu découvrir cet art unique et « étrange » de Regina Daniel Groerger lors de l’exposition, le spectacle et les ateliers qu’ont accueilli l’Alliance française et le Jardin Tropical. L’artiste n’est pas seulement à Diego Suarez pour faire connaitre ses œuvres, mais est aussi présente pour le partage et le dialogue. Elle anime des ateliers à l’école française. Houssen et Océane en classe de CM2 étaient ravis des livres-objets qu’ils ont présentés lors du vernissage de l’exposition de Regina Georger. Les enfants représentaient leurs « Rêves » à travers les livres-objets en utilisant des matières telles que le tissu, le carton, des fils… tout en dessinant, écrivant ou peignant. Pour les plus âgés dont le talent s’est révélé ou le talent demande à être développé, ils auront l’occasion de participer à un atelier d’imprégnation animé par Regina Georger au mois de mars.
■ V.M