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Belindo Rabenandrasana, danseur de la compagnie Cap Sud Madagascar, vient d'obtenir son CPL/IR en Floride qui l'habilite au vol aux instruments la nuit
Belindo Rabenandrasana, danseur de la compagnie Cap Sud Madagascar originaire d'Andapa, vient d'obtenir son CPL/IR en Floride qui l'habilite au vol aux instruments la nuit

Si la plupart des jeunes garçons caressent le rêve de devenir pilote un jour, très peu y parviennent effectivement. Certains pourtant y arrivent avec beaucoup de bonne volonté, de travail personnel, et de persévérance. Belindo Rabenandrasana est un exemple

Né le 25 juillet 1990 à Andapa, Belindo, connu aussi sous le pseudonyme de La Chimère, est un jeune homme épanoui qui, après une jeunesse turbulente, a su prendre sa destinée entre ses mains. Ayant raté plusieurs fois son brevet d’étude du second cycle (BEPC), il a intégré en 2007 la compagnie de danse Cap Sud Madagascar. La seule condition que lui imposait son chorégraphe de l’époque, qui devint par la suite son ami, était qu’il réussisse son examen ou qu’il quitte la compagnie. Alors, il a travaillé dur. Si dur qu’à la fin de l’année scolaire, il a obtenu le diplôme tant convoité et en moins d’une année, il devenait l’un des meilleurs danseurs et comédiens de la compagnie, tout en ayant été le responsable des montages de sons que la compagnie utilisait pour leur spectacle. Il a fait partie de Cap Sud Madagascar jusqu’en 2011, année de l’obtention de son baccalauréat, Passionné du jeu de simulation aéronautique Flight Simulator, il décide alors de se consacrer à l’apprentissage du pilotage jusqu’à obtenir il y a quelques semaines sont CPL/IR, le diplôme de pilote professionnel habilité à voler aux instruments. Rencontre.

LTD : Parlez nous de votre formation de pilote d’avion.
Belindo :
J’ai fait mon PPL (Private Pilot Licence) à l’ Ivato ATC (Aviation Training Center), à Antananarivo, Madagascar. Puis je suis parti faire mon CPL/IR en Floride à EPIC FLIGHT ACADEMY, aux Etats–Unis.

LTD : Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
Belindo :
Les difficultés, il y en a eu tout le temps, depuis les gens qui me décourageaient en me considérant comme un bon à rien, jusqu’aux exigences et à la discipline requis par les unités d’enseignement, car devenir pilote, c’est devenir le responsable direct de la vie de quelqu’un d’autre que soi-même à un moment donné, et cela nécessite une grande capacité et une grande maturité. Ensuite, avec la partie américaine de mon cursus, s’est posé le problème de la barrière de la langue : je parlais un anglais qui n’avait rien à voir avec ce que j’avais à vivre aux Etats-Unis, alors, suivre les cours avec, vous pouvez imaginer … Les nuits blanches, la pression…

LTD : Vos meilleurs souvenirs en tant que danseur ?
Belindo :
Le fait d’avoir fait (et je me considère faisant toujours partie de la compagnie), partir de Cap Sud Madagascar, et d’avoir participé à notre premier spectacle qui portait le même nom, à Andapa, m’a particulièrement marqué. J’apprécie aussi chaque moment que j’ai passé au sein de la compagnie, avec mes amis qui ont toujours cru en moi.

LTD : Et en tant que pilote ?
Belindo :
Chaque seconde que j'ai passé dans un avion, mais plus spécifiquement la première fois où j'ai pris le contrôle d'un avion avec mon instructeur malagasy, Kasaina.

LTD : Et vos pires souvenirs ?
Belindo :
Aucun ! C’est vraiment un rêve que j'ai toujours caressé que de pouvoir marier art et pilotage, parce que souvent les gens pensent qu’il faut faire partie d’une élite sans autres distractions que les matières scientifiques pour devenir pilote, alors que ce n’est pas seulement ça. J’en suis la preuve vivante. Il est possible de marier deux passions qui semblent être improbable à mener de front.

LTD : Qui sont les personnes qui vous ont le plus marqué dans votre parcours ?
Belindo :
Les personnes qui m'ont le plus marqué dans la danse sont mon premier chorégraphe de danse contemporaine et ami, celui qui a toujours cru en moi, alors que d’autres ne faisaient que m’insulter ou m’accabler de reproches. Il était dur mais juste et équitable, très dur même au niveau de la discipline et des entrainements. Je crois encore entendre ses éternels « Alefa ! Ndao é » (allez-y ! du nerf !) alors que nous étions déjà fatigués, avec les muscles endoloris et le souffle coupé… Et impossible de tricher avec lui, parce qu’il faisait tous les exercices avec nous, et il lisait en nous comme dans un livre ouvert. Et puis, il y a Gaby Saranouffi, le propre professeur et amie de mon professeur. Elle m’avait fait comprendre, lors d’un stage qu’elle nous avait donné à Sambava, en 2009, qu’il y a toujours un niveau plus élevé en termes de rigueur et de précision.
Il y a aussi ma mère qui m'a encouragé à repousser mes limites en me faisant comprendre que je pouvais tout faire et poursuivre mes rêves. Elle n’est certes pas pilote, mais elle a en quelque sorte piloté mon succès de ce jour. C’est une femme merveilleuse.

LTD : Chanteur et DJ, et vous avez même sorti quelques singles et clips …
Belindo :
Ce sont des passions que je continue de maintenir, mais en privé.

LTD : Dans quelle ville résidez-vous actuellement ?
Belindo :
Actuellement, j’habite à Daytona- Beach ; en Floride aux Etats–Unis, mais je reviens aussi souvent que possible à Madagascar, surtout dans la ville de mon enfance, à Sambava.

LTD : Un conseil pour les plus jeunes ?
Belindo :
Le secret d’un rêve qui se réalise c’est la persévérance, le travail acharné et l'espoir. Toujours croire en ses rêves, aussi improbables fussent ils.
■ Luis K.

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