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Catégorie : Economie
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Schéma de principe d'une usine basée sur l'exploitation de la biomasse
Schéma de principe d'une usine basée sur l'exploitation de la biomasse

La région s’est dotée d’un plan en énergie de biomasse cohérent avec la nouvelle politique énergétique et les dispositions vers lesquelles tend la politique forestière en élaboration

En effet, si une gestion rationnelle n’est pas mise en place, le parc national de la montagne d’Ambre, la nouvelle aire protégée de la montagne des français et les mangroves d’Ambanja continueront à payer un lourd tribut de l’exploitation anarchique, principalement engendrée par la production de charbon de bois. A côté des conséquences environnementales se trouve aussi l’impact économique. La valeur annuelle marchande de la consommation de bois dans la région s’élève à environ 23,4 milliards Ariary, 2,2 milliards seulement provient de la filière légale. 90% du charbon consommé dans la DIANA provient du circuit illicite. La plus grande part échappe à la fiscalité et aux divers contrôles donc ne rapporte rien à l’État et aux collectivités territoriales décentralisées. La DIANA et sa population sont face aux enjeux de conservation des ressources naturelles, d’autonomie énergétique et de développement local. Une plateforme est donc mise en place dans la région DIANA, elle a réfléchi sur une organisation de la filière et assurera la mise en œuvre du plan. Elle regroupe l’organisation de la société civile pour l’environnement, les services techniques déconcentrés, les forces de l’ordre, la Région DIANA et ses partenaires au développement. Elle est appuyée techniquement par le PAGE/GIZ (Programme d’Appui à la Gestion de l’Environnement de la coopération allemande) qui apportait depuis plus de dix ans son soutien à l’amélioration des techniques de production, à la conservation du patrimoine forestier et un début de formalisation des activités. Avec cette appropriation d’un plan régional en énergie biomasse, la vision de la DIANA et ses partenaires se projette sur le plus long terme bien qu’il demande plus de tâches et plus de moyens. Pour l’heure, le bois demeure la source d’approvisionnement énergétique de la population et c’est sur ce plan qu’est axé le plan.
L’officialisation du plan régional en énergie de biomasse s’est déroulée dans la matinée du 24 février à l’hôtel de La Poste, Antsiranana en présence du chef de région, du directeur régional de l’environnement, de l’écologie, de la mer et des forêts, du directeur régional de l’énergie et du chef de la composante 1 de la GIZ. La composante 1 est un axe thématique stratégique sur laquel intervient la GIZ, il concerne la gestion et valorisation durable des ressources naturelles et la conservation de la biodiversité. Cette officialisation marque le démarrage de la mise en œuvre du plan qui s’étend jusqu’en 2020. Arrivé à ce terme, la région serait en mesure de développer et diversifier les offres en énergie puisqu’elle dispose d’autres biomasses d’origine agricole, animale, municipale (pour la production de bioéthanol, biogaz ou de briquettes à titre d’exemple) à valoriser sur le plan énergétique. Et entre autres objectifs, des réserves foncières pour le reboisement seront créées pour une production durable en bois-énergie et le sous-secteur des combustibles formalisé.
■ V.M