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Avec une capacité de production faible, les industries ne pourront que subir le libéralisme économique, certaines mettent la clé sous la porte
Avec une capacité de production faible, les industries ne pourront que subir le libéralisme économique, certaines mettent la clé sous la porte

La sortie progressive de Madagascar du groupe des Pays les Moins Avancés est faisable, elle passe par les investissements nationaux et internationaux qui sont conditionnés par les textes juridiques à appliquer et la gestion rigoureuse des ressources stratégiques

Madagascar disposera d’ici peu de presque tous les textes juridiques que les économistes disent être importants pour son décollage économique. Les citoyens doivent savoir désormais que les promesses politiques ne doivent pas être si faciles à faire, il faut être attentif au processus que le candidat aux élections compte suivre pour honorer sa promesse, les conditions de faisabilité et le degré de son engagement qui doivent être réalistes.

Améliorer la compétitivité nationale

Le lien entre la compétitivité nationale et la réduction du taux de la pauvreté a été expliqué lors de l’audition publique du 26 octobre. Avant que la proposition de loi sur la compétitivité nationale ne soit transmise au gouvernement et au parlement, l’équipe engagée dans son élaboration a présenté les impacts attendus des réformes juridiques qui se déroulent à l’heure actuelle dans le pays. L’équipe présente à cette audition publique était composée du vice-président de l’Assemblée Nationale pour la Province d’Antsiranana, Freddie Mahazoasy, qui est aussi docteur en économie, le Doyen de la faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Science sociale, Olivaniaina Rakoto David, lui aussi économiste et enseignant chercheur, ainsi que les consultants juridiques Brenda Mananjara et Dinamahefa Andrianarihaja. Pour que le pays soit compétitif, il faut qu’il soit capable de vendre plus, en comparaison aux autres pays et capable d’augmenter durablement sa richesse nationale. Pour que les revenus réels de la population s’améliorent, les biens et services doivent satisfaire aux normes internationales du marché. Le pays doit profiter d’un marché libre et équitable. Madagascar a intégré de nombreux marchés régionaux et est partie aux échanges commerciaux internationaux. Si sa capacité de production est faible, il ne tirera aucun avantage de ces échanges et marchés. Il en subit inévitablement les conséquences, comme il en est actuellement. En effet, les quelques sociétés qui survivent ont du mal à supporter la concurrence. Les industriels malagasy ont, à maintes reprises, attiré l’attention sur ce point. Cette proposition de loi vise la promotion de la compétitivité nationale en identifiant les espaces de croissance pour l’intégration du développement des 22 régions. Sur le plan international, le but est de rendre Madagascar plus attractif en matière d’investissement étranger. Pour cela, la recherche doit être développée, le capital humain renforcé et valorisé, le système d’intermédiation financière est à développer, des réformes fiscales et douanières doivent s’opérer, les ressources stratégiques sont à valoriser et une législation sur les obstructions et entraves infondées aux investissements est nécessaire. Madagascar se dote peu à peu de textes juridiques, qui, s’ils sont appliqués, lui permettront des pas en avant. L’étude des projets de loi relative aux zones économiques spéciale, celui sur le développement de l’industrie, celui sur les zones économiques spéciales figure dans l’ordre du jour de cette session de l’Assemblée Nationale. La proposition de loi sur la compétitivité nationale quant à elle sera présentée pour adoption à la session budgétaire soit à la deuxième semaine du mois de décembre.

La réduction du taux de la pauvreté comme priorité

D'après les faits relatés par les économistes durant cette audition publique, 92% de la population malagasy est pauvre. Il faut à Madagascar, 700 millions de dollar américain par an pour réduire jusqu’à 50% le taux de pauvreté en 2022. Le taux de croissance économique, soutenue, doit être de 7 à 8%. Cela ne pourra se faire que sous de nombreuses conditions dont la gestion rigoureuse des ressources. A ce que proposent les chercheurs en Economie, les impôts perçus sur les exploitations des ressources stratégiques (minières et non-minières) pourraient constituer ce fonds. Pour l’heure, Madagascar se retrouve face à différents défis. Parmi ces défis figurent l’insuffisance voire l’inexistence de textes contraignant ou incitant les investisseurs internationaux au transfert des technologies ainsi qu’à la valorisation et développement du capital humain national. Le système national d’intermédiation financière est faible, il n’y a pas de marchés financiers, les lois bancaires ne sont pas suffisamment adaptées. Ce qui entraine une insuffisance chronique du financement de la production. Les fonds pour le développement des infrastructures manquent aussi…

■ V.M

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