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Corsair n’assurerait plus la liaison Paris-Nosy Be

C’est une hypothèse récurrente, mais le rattachement de Mayotte à la France la rend plus que probable. Cela affecterait particulièrement le tourisme du nord de l’île, NB et Diego.

A priori la visite du président de la république française, Nicolas Sarkozy dans l’île voisine, Mayotte n’aura pas apporté grandchose à la région. Cependant, quelques éléments rassemblés et confrontés révèlent certaines incidences directes pour Madagascar… En dehors de la départementalisation proche de ce territoire français, le numéro 1 français est venu annoncer un soutien financier à l’île afin que dans quelques années, Mayotte soit effectivement ‘en phase’ avec l’ensemble des autres départements français. De vastes chantiers sont donc en perspective… Le chef de l’Etat français a par ailleurs insisté sur la nécessité impérieuse de doter Mayotte d’une piste d’atterrissage apte à recevoir de gros porteurs. L’île n’a en effet quasiment aucune ligne directe avec sa puissance métropolitaine et le trajet se fait généralement par la Réunion. Pour réaliser cette piste d’atterrissage, l’administration française compte engager des travaux gigantesques. Toutefois, une «indiscrétion publique» du président annonce qu’une compagnie sérieuse, connue et expérimentée se propose d’ores et déjà de desservir Mayotte à Paris, sans modifier la piste....
A quelques kilomètres de là, une île, Nosy Be qui baigne dans une atmosphère de sinistrose économique a immédiatement compris cette ‘indiscrétion’ du président qui s’est transformeé au fil des heures ...en fait. En effet, la compagnie aérienne Corsair ne desservirait plus Nosy-Be à partir de mois de mai...
En effet, la crise économique et politique a vidé les avions de leurs passagers et mis à mal la rentabilité de la liaison entre Paris et l’île aux parfums, Si Corsair remet régulièrement en cause la rentabilité de la laison Paris Nosy Be , cette fois l’attrait de rentabiliié que représente Mayotte pourrait s’avérer décisif.
Le cadre économique de Mayotte est en effet trop prometteur pour voler au dessus de l’île sans s’y arrêter : la volonté gouvernementale française de développer le tourisme; un contingent de fonctionnaires qui voyageront régulièrement; une population ayant ou tissant des liens de plus en plus nombreux avec la métropole et surtout un pouvoir d’achat général apte à payer les tarifs aériens. C’est désormais un marché que les «corsaires» ne peuvent laisser s’échapper. Un bémol cependant: à l’heure qu’il est, il semble que le staff Corsair-Nouvelles Frontières ne soit pas au courant de la décision de la compagnie aérienne. Un remaniement à la direction commerciale du groupe a permis à d’aucun de ‘briller’ par une mesure qui ne semble pas partagée par tous au sein de cette compagnie…
En effet, des questions importantes restent en suspens: quid en effet des implications commerciales du voyagiste, Nouvelles Frontières appartenant au même groupe et qui s’est impliqué depuis quelques années à Nosy-Bé et à Diego?
Enfin, il y a aussi le problème des prix: si Nosy Be et le nord de Madagascar sont privés d’un transporteur aérien international qui avait eu le mérite, grâce au combat acharné de son représentant local, de booster le tourisme et l’économie locale, la compagnie Air madagascar ne sera-t-elle pas tentée de remonter ses prix?
Il n’est en effet de secret pour personne qu’Air Madagascar a toujours tenté de garder la meilleure part du marché et que seule la concurrence qui lui a été imposée, a été à l’origine des promotions et des baisses de tarifs que la compagnie nationale malgache propose.
Ainsi, depuis quelques temps, la compagnie Air Madagascar s’était positionnée sur la liaison Paris Nosy be, en desservant en escale Nosy Be, sur la ligne vers Dzaoudzi, -ce qui avec la présence de Corsair sur le marché, entrainait une saine concurrence, profitable au client... Mais si Nosy Be risque de souffrir de ce ‘monopole de fait’ de la compagnie nationale, à Antsiranana, Air Madagascar est déjà en situation monopolistique de fait. En effet, il n’y a aujourd’hui qu’une seule compagnie aérienne qui dessert Antsiranana, ce qui ne permet aucun choix au client. Ainsi par exemple le vol sur la Réunion est-il régulièrement en retard, modifié dans ses horaires ou pire annulé. Les passagers ne le découvrent souvent qu’à l’aéroport.
Le monopole se dédouane de toute responsabilité sur ces perturbations, en s’appuyant sur l’article 9 de la Convention de Varsovie (voir sur les billets) qui régit le transport aérien civile. Cette situation de fait dissuade certains gros groupes hôteliers d’investir dans la région, car ils ne veulent pas prendre le risque de n’être dépendants que d’une compagnie pour remplir leurs hôtels, qui demandent par ailleurs de lourds investissements. Il ne reste donc que les petits hôteliers qui ne sont eux pas de taille pour se faire entendre et se défendre.

QUELQUES CHIFFRES

La compagnie Corsair avant «la crise» a desservi à Nosy- Bé entre 100 et 150 passagers chaque jeudi, soit plus de 7500 personnes par an qui pour environ 30% d’entre eux étaient pris en charge, hébergement compris dans les structures du Nord de Madagascar, 20% séjournaient à Nosy-Bé, 15% utilisaient les circuits proposés par le réceptif local. Huit hôtels étaient en lien direct avec les activités aériennes du groupe Nouvelles Frontières à Nosy-Bé. Il reste cependant difficile de connaître exactement la proportion des passagers qui restaient à Nosy- Bé et ceux qui continuaient leur voyage dans le pays, via la compagnie nationale ou par voie terrestre. A Diego, il n’y pas d’évaluation chiffrée à ce sujet. Selon un opérateur touristique d’Antisranan, le nombre de passagers venant jusqu’à Diego n’est pas élevé et ne s’adresse en tous les cas pas aux opérateurs touristiques. Ce sont essentiellement des individuels.

 

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