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Rencontre du Vice Premier-Ministre chargé de l'Economie et de l'Industrie avec le Chef de la Région DIANA
Rencontre du Vice Premier-Ministre de l'Economie et de l'Industrie avec le Chef de la Région DIANA

Les trois sociétés d'Etat implantées dans la région DIANA sont dans une situation critique. Triste preuve de la relation de cause à effet liant la politique et l'économie. L'Etat malagasy, en raison de la crise politique ne peut s'engager auprès de partenaires étrangers pour le redressement de ces sociétés.

Le Vice Premier Ministre chargé de l'Economie et de l'Industrie, Pierrot Botozaza était de passage à Antsiranana les 16 et 17 juin, il a discuté de la relance des activités des sociétés d'Etat, implantées dans la DIANA et en situation critique, avec le chef de Région.

La SIRAMA de Nosy Be, CNIA (Compagnie Nosy-béenne de l'Industrie Agricole) d'Ambanja et la Société d'Etudes, de Construction et de Réparation Navales Antsiranana, de grandes sociétés d'Etat employant à elles trois des milliers de personnes, une ressource économique considérable pour la région et le pays sont en détresse et ont besoin urgemment d'être redressées. Le Vice Premier Ministre a assuré que les plans de redressement financier et technique de la CNIA et de la SECREN sont réalisés à 90%. Il a affirmé que toutes les opérations relatives à la liquidation de la CNIA ont été suspendues car cette société fonctionne toujours, mais qu'un problème d'organisation interne serait à l'origine de ses difficultés. Une commission est mise en place pour étudier de plus près ce problème. Dans l'attente de ce redressement, les vols de plus en plus fréquents de cacao encore immature dans la plantation de la CNIA ont fait baisser la qualité du cacao d'Ambanja sur le marché. En ce qui concerne la SECREN, une augmentation du capital de la société de 400 000 000 Ariary à 8 800 000 000 Ariary a été adoptée en conseil des ministres en décembre 2012 par la participation de l'Etat. Pierrot Botozaza a déclaré qu'il s'agit d'un financement lourd qui nécessite un partenariat étranger. Deux pays seraient prêts à financer ce projet, mais « la situation actuelle (critique sur le plan politique) ne permet pas un engagement de l'Etat » a-t-il indiqué. A la suite du conseil d'administration de la SECREN du 15 mai dernier, tout porte à croire que 2014 serait l'année du redressement de la société navale. Trente sept bateaux figurent dans le carnet de commande de réparation de la SECREN cette année contre 28 l'année dernière et même si le résultat est toujours négatif, le déficit a tout de même diminué. Le Chef de la région DIANA et le vice Premier Ministre chargé de l'Economie et de l'Industrie sont d'accord pour dire que la délimitation du terrain où sont implantées les infrastructures de la SECREN doit être la priorité car la propriété du terrain sur lequel sont installées les activités est la principale condition d'obtention d'un financement extérieur. Le siège social de la SECREN est en effet installé sur un terrain militaire dont la cession est demandée au ministère concerné.
Pour ce qui est de la société sucrière SIRAMA de Nosy Be, Pierrot Botozaza a avancé que la réhabilitation des moyens matériels est le premier redressement à faire. Il n' a pas non plus caché que de nombreux obstacles ont été posés pour empêcher ce redressement, le vice Premier Ministre a avancé « cette année, une décision doit être émise pour sa réouverture ». Il y a maintenant un an que la « relance prochaine » des activités à Nosy Be a été annoncée. Au mois de juillet 2012, l'appel d'offre décidé en conseil de ministres a été annulé par la Présidence car la procédure engagée ne prenait pas en compte la question de l'occupation illicite des 694 ha du terrain de la SIRAMA et les arriérés de salaires des anciens employés. Un conseil des ministres d'avril 2012 décidait qu'une partie du terrain de la SIRAMA Nosy Be sera vendue afin de dégager près de 100 milliards d'Ariary de liquidités qui permettra de relancer les activités de l'unité sucrière de la SIRAMA à Brickaville et d'investir dans une rhumerie ou une distillerie à Nosy Be. Il a été alors décidé que la gestion de ces nouvelles activités sera confiée à des opérateurs nationaux. Une commission d'enquête menée par le membre du Conseil Supérieur de la Transition Joseph Yoland a été mise en place cette année pour mener une investigation sur le blocage à la réouverture de la SIRAMA. L'on ne sait où en est le rapport d'investigation d'autant plus que Joseph Yoland a été destitué de la chambre haute du parlement de la Transition tout comme Rasolofo Réné.
Auparavant, 140 000 tonnes de sucre par an étaient produites par cette société dont l'Etat malagasy est actionnaire majoritaire. CNIA, SECREN et la SIRAMA ont non seulement des apports importants pour l'économie, mais sont parmi les sociétés qui portent haut le renom des industries malgaches dans le monde. Cependant, force est de constater que plus le temps avance et plus le redressement est difficile et coûteux.

■ V.M

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