La marine française du XIX ème siècle a pour ambition de rattraper son retard sur la Royal Navy anglaise qui dispose de bases navales un peu partout dans le monde.
Quand, par le traité de 1885, la France obtient le droit de faire à Diégo- Suarez « des installations à sa convenance », la nécessité de fortifier le magnifique site de la baie de Diégo s’impose comme une évidence.
François de Mahy, le député réunionnais , partisan de la présence de la France à Madagascar, exprime dans une lettre du 26 octobre 1885 un avis qui va dans ce sens :
« L’entrée de la baie est large de 800m environ. A peu près au milieu est un îlot relié à la côte nord par des hauts-fonds, de sorte que la passe se trouve au sud de l’îlot, et réduite à une largeur de 300m environ. Quelques torpilles et quelques batteries la rendraient inabordable. Dans l’intérieur de la baie, en face de l’entrée, l’île aux Aigrettes ; plus loin, le Cap Diégo. Des fortifications sur ces hauteurs complèteraient le système de défense. »
Mais de défense contre qui ?
- Précédent
- Suivant >>