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Catégorie : La Ville
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Le bureau du Fokontany Lazaret Sud
Le bureau du Fokontany Lazaret Sud

Le quartier de Lazaret Sud est un des fokontany de Diego Suarez en pleine expansion. Sa proximité relative avec le centre ville ainsi que la vaste étendue de terrains encore disponibles expliquent sans doute le développement rapide de ce quartier

Rambeloson Jean-Pierre, chef du fokontany Lazaret Sud
Rambeloson Jean-Pierre, chef du fokontany Lazaret Sud

De l’hôpital psychiatrique jusqu’à la barrière de l’Université Nord d’Antsiranana, l’on découvre de nouveaux immeubles : confortables, construits sur des terrains assez vastes avec vue sur le pain de sucre. Le contraste est frappant car les habitants à revenus moyens s’installent dans le centre du quartier Lazaret sud. Il va de soi qu’il y a des bâtiments qui se démarquent des autres, mais généralement les constructions sont en tôles avec de petites cours.

Le service administratif du fokontany

Par son savoir-faire et ses expériences professionnelles dans l’enseignement, puis en ouvrage métallique à la SECREN et en tant que scout, Rambeloson Jean-Pierre a su rendre plus accueillant le bureau du fokontany. Le chef quartier a lui-même organisé le bureau qui était constitué d’une seule grande salle au départ. Rambeloson Jean-Pierre a mis en place des cloisons permettant d’obtenir des box pour la salle d’attente, l’accueil et le bureau du chef quartier. Dans le bureau du chef, les dossiers sont bien classés et archivés. Il dispose de nombreux documents qui sont ses sources d’informations pour l’élaboration de projets et dans la compréhension de ses devoirs, droits et responsabilités en tant que chef quartier. Ces outils de travail, il les a recherché et recueilli pour le fokontany et pour les personnes qui lui succéderont à cette fonction. Parmi ces documents, la loi sur le domaine public, «  sefo fokontany mitondra fiovana », des extraits de textes sur le code d’urbanisme et de l’habitat…

 Je suis convaincu que le développement peut provenir des quartiers si [l’Etat central] leur donne le pouvoir  Rambeloson Jean-Pierre,Chef du Fokontany Lazaret Sud

En avril 2011, la Gendarmerie Nationale a cédé au fokontany 28 ha 26 ca de son terrain. Le fokontany a fait sa demande un an auparavant, il dispose donc maintenant d’une superficie suffisante pour la mise en place des infrastructures manquantes dans le quartier. En ce moment, l’on y retrouve un terrain de basketball et un terrain de pétanque dont les constructions ont été effectuées avec l’appui financier de la Région DIANA. On y retrouve aussi un bloc sanitaire, le quartier bénéficie également de quatre bornes-fontaines publiques.
Le fokontany dispose aussi d’un comité de développement. Rambeloson Jean-Pierre est convaincu que le développement peut provenir des quartiers si l’on (l’Etat central) leur donne le pouvoir. Le chef quartier ne parle pas de subventions ou budget de l’Etat, mais de possibilités basées sur un texte réglementaire pour que le fokontany ait le pouvoir de chercher ses propres moyens pour son développement. Chacun des six secteurs du quartier Lazaret sud a son comité de développement, ils identifient les besoins et les difficultés rencontrées par la population.



La Direction Régionale de l’Education Nationale

La Direction Régionale de l’Education Nationale (DREN) représente le ministère de l’Education Nationale dans la région DIANA. C’est en 1978 que les bureaux de l’Education Nationale ont été installés à Lazaret sud. De 1960 à 2002, la direction a changé à de nombreuses reprises de noms et de directeurs suivant les changements et réformes politiques : du service provincial de l’enseignement (1960) à la direction provinciale de l’enseignement secondaire et de l’éducation de base, puis de la direction provinciale de l’instruction publique (1992) à la direction provinciale de l’éducation nationale. En 1997, le service change encore de nom (suivant le ministère de tutelle) et devient direction interrégionale de l’enseignement secondaire et de l’éducation de base pour devenir de 2002 jusqu’à aujourd’hui direction régionale de l’éducation nationale. Cette direction de l’éducation nationale installée dans la ville d’Antsiranana a eu 17 directeurs en 52 ans. C’est lors de l’élaboration d’un mémoire de fin d’études de Jaohamatra Richard que l’historique de ce service public a été effectué.

La Direction Régionale de l’Education Nationale (DREN) à Antsiranana
La Direction Régionale de l’Education Nationale (DREN) à Antsiranana

Les infrastructures de la DREN installées à Lazaret sud comprennent des bureaux, deux bibliothèques, une gîte d’étape, des logements pour les chefs de service, le directeur, le magasinier, le chauffeur. L’on y retrouve donc un service administratif et financier, planification et suivi, inspection en encadrement, le service chargé de l’éducation préscolaire et l’alphabétisation… L’administration de l’éducation nationale se fait à travers les cinq circonscriptions scolaires des districts de la DIANA et des zones d’administration pédagogique au niveau des communes.


La Circonscription de la Gendarmerie Nationale Antsiranana

La Circonscription Interrégionale de la Gendarmerie Nationale d’Antsiranana (CIRGN) est chargée de la sécurisation de deux régions : SAVA et DIANA soit de la province d’Antsiranana qui s’étend sur plus de 25 045 km². Le premier commandant de la CGN d’Antsiranana était le Chef d’Escadron Le Berre. De sa mise en place en 1961 jusqu’à aujourd’hui, la circonscription a vu la succession d’une dizaine de commandants. Depuis 2012, elle est commandée par le Colonel Randriamanarina Jean Christophe.
La population antsiranaise ne connait l’endroit où est installé la CIRGN que par l’appellation Tranobozaka. On y retrouve le groupement de la DIANA, l’Etat-major de la Gendarmerie Nationale Antsiranana, le peloton de surveillance de la compagnie frontalière, le chapelle militaire Christ Roi, et les logements. C’est l’Etat-major qui reçoit les ordres du Commandant de la Gendarmerie Nationale.
La CIRGN comprend le groupement de la DIANA qui est constitué de la compagnie territoriale, de la compagnie frontalière, ainsi que les compagnies d’Ambilobe et de Nosy Be.

Le lycée mixte

C’est l’unique lycée d’enseignement général de la ville d’Antsiranana. Il est appelé « lycée mixte » car auparavant, un internat réservé aux filles y était installé. Les bâtiments ont été mis en place en 1961.
Pour l’année scolaire 2013-2014, l’établissement compte près de 2 160 lycéens. Si 1 300 collégiens obtiennent leurs brevets d’Etudes de premier cycle et passent en classe de seconde, le lycée mixte n’a pu en accueillir que 703 à la rentrée de 2013. Une classe comporte ainsi en moyenne 65 élèves. Le proviseur du lycée, Rasolondrabary Antonia estime que « la ville n’aurait pas autant de problèmes avec les jeunes si le lycée avait plus de capacité pour recevoir les élèves ». Tous les parents n’ont pas en effet la possibilité d’envoyer leurs enfants dans des établissements privés.
76 enseignants, fonctionnaires et vacataires assurent les cours, 21 sont rémunérés par l’association des parents d’élèves. Ce qui d’après le proviseur est trop lourd et il est primordial que ces enseignants soient recrutés par l’Etat. Par contre, les cours sont complets et les programmes sont réalisés dans les délais impartis. A part ce manque de personnel, l’on note aussi des lacunes au niveau des infrastructures. Au niveau sanitaire, il n’y a que quatre box pour les garçons et quatre autres pour les filles. Ce qui est très peu pour plus de 2 300 personnes. D’ailleurs, ce n’est qu’en 2011 que le branchement en eau a été réalisé ainsi que la clôture. Les infrastructures sont par ailleurs vétustes. Le proviseur du lycée explique que depuis la construction des bâtiments à étage dans les années 1960, il n’y a plus eu de rénovation ou d’entretiens importants.

Le lycée mixte ou lycée Zafy Albert est l’unique lycée d’enseignement général de la ville d’Antsiranana
Le lycée mixte ou lycée Zafy Albert est l’unique lycée d’enseignement général de la ville d’Antsiranana

Le lycée mixte avec huit autres établissements scolaires publics de tout Madagascar bénéficient du projet d’appui à la langue française. Les élèves des classes seconde et première suivent des animations d’expression écrite. Deux animateurs français assurent les activités en organisant des ateliers d’écriture et de théâtre. Le projet est appuyé par l’ambassade de France. « De nouveaux bâtiments (six salles de classe) ont été construits, mais il n’y a aucun accompagnement, pas même des latrines » avance Rasolondrabary Antonia.
En ce qui concerne la sécurité et la délinquance qui touche ces derniers temps les jeunes scolarisés, l’on peut dire que le lycée mixte est assez calme. Le proviseur et l’équipe enseignante misent sur la gratification des élèves méritants chaque semestre. Cela ne repose pas seulement sur les résultats scolaires, mais aussi sur le comportement en classe. Jusqu’à aujourd’hui, le système fonctionne et le personnel tente de limiter les recours aux conseils de disciplines en mettant en place des sanctions et des accords établis lors d’entretiens avec les parents. En outre, les conseils de classe durent deux semaines.


Le Centre d’Ecoute et de Conseil Juridique

Cela fait plus de deux ans que le centre d’écoute et de conseil juridique est opérationnel. Dès son ouverture, il a été installé dans le quartier Lazaret sud, sur le boulevard Dupleix près du parcage Ramena. La prise en charge sociale, juridique, médicale, le rapatriement, le conseil aux victimes de violence, l’orientation vers les services chargés de l’application et de la défense de leurs droits… telles sont les principales activités du CECJ. Tous les cas de violence sont pris en charge. Pour cela, il bénéficie de l’appui de divers organismes tels que le PNUD, la direction régionale de la santé publique, la direction provinciale de la police nationale, la Justice, la Commune Urbaine de Diego Suarez, la Commune rurale d’Antanamitarana, Soroptimist International et même d’hôtels d’Antsiranana. C’est l’association AFED, Femme et Développement qui est chargée de la gestion du CECJ

■ V.M