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Après trois ans de formation théorique et pratique au sein de l’Institut Supérieur des Infirmiers et des sages-femmes d’Antsiranana, 110 paramédicaux ont reçu leurs diplômes de fin d’étude le 6 novembre, date à laquelle s’est tenue la sortie de la promotion « Fanilo »
Après trois ans de formation théorique et pratique au sein de l’Institut Supérieur des Infirmiers et des sages-femmes d’Antsiranana, 110 paramédicaux ont reçu leurs diplômes de fin d’étude le 6 novembre, date à laquelle s’est tenue la sortie de la promotion « Fanilo »

La prolifération des instituts privés de formation de paramédicaux est source d’inquiétude. La formation de professionnels de la médecine est-elle toujours la priorité ou n’est-elle plus qu’une entreprise commerciale ?

« Dès que nous commençons à exercer ce métier, nous avons pris un engagement et nous sommes liés à vie car la santé est primordiale, on ne fait pas attendre les patients » souligne Rakotonandrasana Jean Valérien, conseiller spécial du ministère de la santé publique et ancien président national de l'association des paramédicaux. Un engagement car du personnel médical dépend la vie de plusieurs personnes chaque jour et chaque minute. Ce qui a été rappelé lors de la sortie de la première promotion de paramédicaux formés par l’ISISFA, Institut Supérieur des Infirmiers et des sages-femmes d’Antsiranana le 6 novembre à l’hôtel de La Poste.
Dans les grandes villes de Madagascar, les instituts et écoles de formation de techniciens prolifèrent. Après des années de formation, les étudiants se rendent compte souvent trop tard que leurs diplômes ne sont pas reconnus par l’Etat. Plus grave, certaines professions nécessitent des réglementations spécifiques, pourtant ces instituts se créent et délivrent des diplômes sans qu’ils obtiennent tous les documents nécessaires de l’Etat. Dix instituts de formation de paramédicaux existent dans la région DIANA et selon les responsables au niveau du département de la Santé Publique, la plupart ne respecte pas toutes les exigences et donc ne devraient même pas exister. Le conseiller spécial Rakotonandrasana Jean Valérien soutient que le ministère de la Santé publique n’a pas le pouvoir de fermer un institut de formation même s’il ne respecte pas les règles. « Les mesures prises par le ministère pour le recrutement de paramédicaux obligeront ces instituts privés qui ne suivent pas les règles à fermer» a-t-il déclaré. Selon ce conseiller spécial du ministère de la santé, seuls les paramédicaux sortants des instituts ayant obtenu l’habilitation du ministère de l’enseignement supérieur participeront au test de recrutement pour les fonctions de l’Etat. Une liste sur laquelle figure ces instituts est d’ailleurs dressée. « En plus, les étudiants vont exiger eux-mêmes l’existence de ces documents exigés par les ministères concernés (enseignement supérieur et santé publique) pour ne pas se retrouver sans emploi après leur formation» ajoute-t-il. Les 16 et 17 décembre se déroulera le concours national pour le recrutement de paramédicaux. 500 seront recrutés suivant ce mode, 523 ont été engagés au mois de février, dans le cadre du projet PASSOBA, Programme d'Appui aux Secteurs Sociaux de Base (PASSOBA)-Santé.
Auparavant, la formation de paramédicaux (tout comme celle des médecins jusqu’à aujourd’hui) était réservée à l’Etat, mais le personnel manque et malgré la déconcentration de la formation au niveau des provinces, l’effectif de paramédicaux formés les IFIRP ou Instituts de Formation Inter Régional des Paramédicaux ne suit pas les besoins. D’où ces formations par les instituts privés. Le Dr Ndatason Fréderic, président national du syndicat des médecins et conseiller technique à la primature explique que l’IFIRP soutient ces instituts privés qui sont tenus de respecter le programme national et les modules indiqués. Par ailleurs, des enseignants de l’IFRP donnent des cours dans ces instituts privés. Ndatason Fréderic affirme que si les règles sont respectées, la formation prodiguée par le secteur privé serait un atout « comme la formation est payante, les étudiants sont suivis de plus près et eux-mêmes exigent qu’ils ne perdent pas leur temps ».
Du côté pratique, 1 000 étudiants paramédicaux dans la région DIANA, recherchent chaque année un lieu de stage. La région ne dispose que de 30 établissements de santé où ils peuvent faire la pratique. D’après le directeur de l’ISISFA, le seul hôpital psychiatrique d’Antsiranana ne peut accueillir les stagiaires infirmiers en santé mentale. Les étudiants se rendent donc à Antananarivo pour compléter leur formation pratique. Néanmoins, il appartient à l’institut d’effectuer les démarches auprès de l’établissement de santé.

Première promotion de paramédicaux de l’ISISFA

Après trois ans de formation théorique et pratique au sein de l’Institut Supérieur des Infirmiers et des sages-femmes d’Antsiranana, 110 paramédicaux ont reçu leurs diplômes de fin d’étude le 6 novembre, date à laquelle s’est tenue la sortie de la promotion « Fanilo »
Parmi les sortants, des religieuses dont les études étaient soutenues par leur congrégation afin de répondre aux besoins des établissements de santé catholiques. Tel est le cas de la major de promotion, Raharimalala Sitraka Joeline qui dès obtention de ce diplôme intégrera le monde professionnel. Cette technicienne de laboratoire est major des majors sur les quatre spécialités : infirmier généraliste, technicien de laboratoire, infirmier en santé mentale et sage-femme. La particularité de cet institut d’après Rabearisoa Saturnin Patrick, infirmier généraliste est la fermeté de sa discipline « aucun étudiant de notre promotion n’a reçu de remarque sur son comportement durant les stages. Cela nous habitue à la discipline et règles du monde professionnel ». Dans son discours, le conseiller spécial du ministère de la Santé publique a soutenu à l’endroit des étudiants que même s’ils ont suivi leur formation dans la région DIANA, ils doivent s’attendre à travailler ailleurs. « La santé concerne tout Madagascar. Le ministère manque de personnel et préparez déjà le concours national pour le recrutement » a-t-il indiqué.
Le conseiller technique de la primature et parrain de la promotion « Fanilo » Ndatason Frédéric, le conseiller spécial du ministère de la Santé publique, Rakotonandrasana Jean Valérien, Andrianarison Jean Aimé Botosera, chef de service de personnel paramédical du ministère de la Santé, Ravoson Patrick, directeur technique du même ministère ainsi que le chef de Région et le directeur régional de la Santé publique DIANA, Esaïe Jules Andriamiandra étaient présents à cette sortie de promotion.
■ V.M

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