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Quartier des mineurs de la Maison centrale d'Antsiranana
Quartier des mineurs de la Maison centrale d'Antsiranana

A l’occasion du 55ème anniversaire de l’école Sainte Thérèse et de la journée de l’enfant africain, l’Alliance française d’Antsiranana a permis à l’association Grandir Dignement et à l’École Sainte Thérèse d’organiser un événement spécial sur le thème de la délinquance juvénile.

Le Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme, certain de la pertinence de cette initiative, a également souhaité y participer dans le cadre du mois de l’enfance.

En effet, face à la problématique de la violence et de la délinquance dans la région de DIANA, il était temps de laisser place au dialogue et de tenter de comprendre les raisons de ce phénomène de société. Les objectifs de cette journée, qui s’est révélée très constructive, étaient d’analyser et d’expliquer la recrudescence de la violence dans nos rues. Il s’agissait également, de trouver des alternatives concrètes et efficaces pour lutter contre la délinquance juvénile, tout en sensibilisant un grand nombre de jeunes afin qu’ils ne soient pas tentés de commettre des actes condamnables. Des élèves de l’école Ste Thérèse avaient préparé une conférence en collaboration avec des mineurs incarcérés à la Maison Centrale d’Antsiranana, qui ont livré leurs témoignages par vidéos. Le public, attentif, a été interpellé par la justesse des analyses et par la maturité de ces jeunes, concernant ce problème de société. La journée a été animée par des spectacles de danse proposés par les collégiens de Ste Thérèse et par une pièce de théâtre présentée par de jeunes détenus, qui se sont montrés à la hauteur de ce défi artistique mis en scène par l’association Zolobe. Entre responsabilité et moralité, ces mineurs incarcérés ont illustré les causes et conséquences de la délinquance et ont démontré que leurs réinsertions sociales étaient assurées dès lors qu’ils recevaient une prise en charge adéquate.

Un jeune ne naît pas délinquant, il le devient mais si ce jeune est encadré et éduqué, alors il pourra de nouveau apporter le meilleur de lui-même à la société.

C’est d’ailleurs ce que nous a expliqué dans son discours M. Cron Kotzamanidis Grégory, responsable régional de l’association Grandir Dignement  : «  Un jeune ne naît pas délinquant, il le devient mais si ce jeune est encadré et éduqué, alors il pourra de nouveau apporter le meilleur de lui-même à la société. Chacun de nous avons un jour commis une erreur ou une faute, mais nous avons eu la chance d’être réajusté par notre famille, nos amis, nos voisins… c’est cette chance que l’association en pleine collaboration avec l’administration pénitentiaire, offre aux jeunes incarcérés en utilisant des méthodes pédagogiques efficaces qui n’utilise aucune maltraitance physique, car on ne peut pas rendre un jeune moins violent en utilisant la violence  ». Cette ONG travaille au plus près de ces jeunes dans le quartier mineur de la Maison Centrale de Diego Suarez et au sein du Centre de Rééducation de Joffreville. Elle y apporte un encadrement quotidien, une éducation spécialisée et des formations professionnelles afin de favoriser le retour de ces jeunes à la société civile en participant aux efforts de la société malgache. De par sa présence continue au plus près de ces jeunes et de leurs familles, cette association et son équipe ont acquis une réelle expertise dans la prise en charge des mineurs en milieu carcéral et appelle toutes les familles, les acteurs institutionnels, juridiques et associatifs à réunir leurs forces et leurs compétences afin d’éradiquer les actes de délinquance auxquels se livrent des enfants.
Par la suite, Me Pierre Caroline, enseignante à l’école Ste Thérèse, a animé un débat entre le public et les différents intervenants. Plusieurs personnes se sont interrogées sur la réelle signification du mot Foroches, regrettant que des jeunes qui par exemple commettaient des petits délits comme du vol de pain ou de charbon, soient automatiquement stigmatisés comme « Foroches » et craignant également que leurs placements dans un centre de détention rendent ces jeunes encore plus violents, car selon un intervenant « la prison est une école du crime ».
Enfin, après le visionnage d’un film d’animation réalisé par l’association « les chantiers de la marionnette » et par les détenus mineurs, une exposition photographique ayant pour thème « La Prison vue par les mineurs incarcérés  » a été inaugurée par « Grandir Dignement » et salué par le public.
Les spectateurs ont semblé apprécier cette initiative et ont félicité les organisateurs pour leur travail. Beaucoup d’ailleurs ont exprimé le souhait que ce type d’évènement ait lieu plus régulièrement, notamment au sein des différents quartiers de Diego Suarez.

Pour plus de renseignement sur les actions de l’association Grandir Dignement : Grégory CRON KOTZAMANIDIS
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032 02 338 84

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