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Le pays doit démontrer sa bonne gouvernance des ressources et de l’Administration vis-à-vis des bailleurs de fonds pour l’instauration d’un climat de confiance, mais qu’en est-il de la redevabilité des gouvernants vis-à-vis des citoyens ? Une vingtaine de personnes ont répondu à l’appel de l’association des journalistes professionnels d’Antsiranana, l’AJPRO, pour débattre du thème « Elimination de la corruption par la bonne gouvernance. Entre discours et réalité »

C’est par la constatation de violations aux principes applicables en matière de bonne gouvernance que se déclenchait le débat. Il s’agit entre autres de la participation populaire aux prises de décisions qui ne s’avère être que de simples formalités, la transparence qui malgré les exigences de l’Etat et ses partenaires n’est pas du tout appliquée, l’absence de comptes-rendus et rapports compréhensibles par la population et les contribuables, la séparation des pouvoirs qui est loin d’être respectée, se manifestant par des décisions prises par les services de l’exécutif allant à l’encontre des jugements des tribunaux. Des cas observés dans la région Nord de Madagascar présentés par les journalistes avant que ne débute le débat.
La conférence-débat s’est tenue au Palais du Faritany samedi 26 octobre avec l’intervention du Préfet d’Antsiranana Banoma Arsène, de la coordonatrice régionale du KMF/CNOE Soazandry Josuette, et de la représentante de la société civile et du conseiller principal en prévention du BIANCO Antsiranana, Andrianary Hasina.

Chaque organe, chaque institution face à son rôle

« La corruption prospère le plus dans un contexte de dissimulation et d’ignorance générale » cette citation de l’IFLA, International Federation of Library Associations and Institutions, a conduit l’AJPRO à organiser ce débat sur la corruption et la bonne gouvernance. Force est en effet de constater que des citoyens qui ignorent leurs droits vis-à-vis de l’Administration offrent la voie libre à l’exaction et à l’impunité.
Les questions des invités-participants au débat concernaient la valeur et la force de l’interpellation et de la pression exercées par la société civile. D’autres soulevaient leur doute quant à l’efficacité du standard de service dans la prévention de la corruption par rapport à ce que vivent les usagers au quotidien face à l’administration et les services publics. « Que faire si les agents d’administration ne respectent par le délai indiqué par le standard de service et qu’ils nous fassent faire des va-et-vient ? » demande Imbe Venance qui souligne du peu d’importance qu’accordent les agents publics à ces affichages de standard de service. Pour ce qui est de l’absence d’impact des différentes actions de lutte contre la corruption, le conseiller principal en prévention du BIANCO Antsiranana répond qu’il n’y a pas que le CSI, Conseil pour la Sauvegarde de l’Intégrité, le BIANCO, et la Chaine pénale Anti-Corruption qui sont concernés dans la lutte. « Il faut que tous, Etat, les organes anti-corruption, les citoyens, la société civile s’y engagent pour maximiser l’impact » affirme-t-il. La représentante de la société civile tout comme le conseiller principal en prévention affirment quant à eux que ce ne sont pas les arrestations et la répression qui importent le plus, mais l’éducation, or tous s’attendent à ce que soient punis les corrompus. Le débat a conduit à faire état des doutes des usagers (contribuables, justiciables, etc.) face à l’administration publique : le corporatisme au sein des forces de l’ordre, les « teny midina », pression exercée par les supérieurs hiérarchiques entrainant les traitements inégaux…


AJPRO : créer le débat pour éviter la désinformation

Rapporter les faits, les analyser et parfois les interpréter est la mission du journaliste et ce par l’intermédiaire des supports audio-visuels. Pour maximiser l’impact des informations communiquées au public, de plus en plus de médias et de journalistes se soucient de connaitre l’avis des auditeurs, des téléspectateurs et des lecteurs. Le débat est pour la presse le moyen de faire réagir ce public de manière immédiate et de l’informer en le mettant en contact avec les personnes concernées directement par le sujet, soit celles qui lui sont redevables. Par rapport aux invitations et appel télévisé pour la participation au débat, très peu de personnes y ont répondu. Le président de l’AJPRO, Pascal Rakotondrasoa annonce néanmoins qu’il y a un intérêt, naissant, pour la tenue de tel échange d’idée émanant de la population antsiranaise. « C’est le début d’une série de débats que l’association va organiser pour appliquer son leitmotiv « pour la liberté d’expression et pour l’information par le débat » » souligne Pascal Rakotondrasoa, l’association s’étant donnée la mission de contribuer à promouvoir la bonne gouvernance et immanquablement la liberté d’expression et de presse.

■ V.M


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