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Catégorie : Société
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Ce festival, organisé par la Région DIANA, l’ONG C3 et le CNGIZC (Comité National de Gestion Intégrée des Zones Côtières), a pour objectif de sensibiliser la population et les acteurs concernés à la protection de cette richesse
Ce festival, organisé par la Région DIANA, l’ONG C3 et le CNGIZC (Comité National de Gestion Intégrée des Zones Côtières), a pour objectif de sensibiliser la population et les acteurs concernés à la protection de cette richesse

« Une tortue marine morte c’est une centaine d’œufs qui disparaissent, protégeons notre richesse », tel était le thème cette année du festival des tortues marines qui s’est déroulé le 4 et le 5 décembre à la mairie de Diego Suarez et à Ampasindava. Le parc marin de Nosy Hara était à l’honneur

Les tortues marines représentent une richesse patrimoniale pour le pays. Ce festival, organisé par la Région DIANA, l’ONG C3 et le CNGIZC (Comité National de Gestion Intégrée des Zones Côtières), a pour objectif de sensibiliser la population et les acteurs concernés à la protection de cette richesse. En effet, la tortue marine contribue grandement à l’équilibre de l’écosystème marin. Hervé Bakarizafy, directeur du parc Nosy Hara a expliqué que seul un environnement accueillant et agréable peut abriter des tortues marines. Leur présence est donc un signe d’une bonne intégrité d’un environnement marin. Elles se nourrissent d’algues et d’herbes marines souvent toxiques pour les êtres humains. Les déchets venant de celles-ci seront ensuite utile pour l’enrichissement de l’écosystème. Ils lui seront nécessaires en tant qu’apports nutritionnels. Les tortues marines sont également un signe d’indication de changement climatique. Notamment, le sexe des futurs bébés tortues change suivant la température du lieu de ponte. Si la température est supérieure à 30° la plupart des bébés tortues seront des mâles et si elle est inférieure à 30° ce seront des femelles. Trois des sept espèces de tortues marines sont en voie de disparition et deux d’entre elles sont en danger selon l’ONG C3. Ces dangers sont représentés par des menaces naturelles et des menaces anthropiques. Les maladies, les bactéries et microbes survenant dans l’océan, les prédateurs sont considérés comme des menaces naturelles. Les menaces anthropiques sont représentées par le braconnage qui est désormais très organisé. Ce dernier constitue la principale menace pour cette espèce. Face à tout cela, des mesures ont été prises. Selon Hervé Bakarizafy, « la mise en place du parc est déjà une mesure en elle-même. Toutes les espèces dans ce parc sont des espèces protégées. Elles y sont relativement à l’abri. Pour ce qui est des mesures extérieures, la sensibilisation de la population et de tous les acteurs concernés doit être faite le plus vite possible. » Cette dernière idée a été soutenue par Robison Rolland Roger, chef de département du système aquatique et côtier du CNRE (Centre National de Recherche en Environnement). Il a souligné que « la protection des tortues marines est inscrite dans un processus bien défini. Et l’homme est au cœur de ce processus. Chacun doit y mettre du sien sinon il y aura toujours un problème. C’est une lutte et un vrai combat. » Le lendemain, la célébration a continué à Ampasindava dans la commune rurale de Mangaoko où plusieurs témoignages sur la protection et la préservation des tortues marines par les habitants ont été présentés. Ceux-ci ont été suivis par une course de pirogues et par l’inauguration d’un restaurant communautaire.
■ Raitra