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Thierry, chauffeur de taxi-moto : « c’est vrai que quelques chauffeurs sont malpolis et ne prennent pas en compte le bien être de leurs passagers, mais je peux assurer que ce n’est pas le cas de tous »
Thierry, chauffeur de taxi-moto : « c’est vrai que quelques chauffeurs sont malpolis et ne prennent pas en compte le bien être de leurs passagers, mais je peux assurer que ce n’est pas le cas de tous »

Dans la ville de Diego Suarez la population a le choix entre trois types de transports en commun : le bus, les taxis automobiles et les taxis-motos. Les deux derniers sont ceux les plus fréquentés. Solonirina Thierry, qui a auparavant conduit un taxi automobile avant d’en venir au taxi moto trouve qu’il y a beaucoup de différences entre eux

Soloniaina Thierry a été chauffeur de taxi 4L de 2004 à 2010. Depuis 2010 il est chauffeur de taxi-moto. Suite à ces deux expériences de conduite, il trouve que plusieurs facteurs les différencient même s’ils sont tous deux des véhicules de transports en commun. Tout d’abord, conduire un taxi-moto est fatiguant. Puisque c’est un tricycle il faut toujours garder l’équilibre pour ne pas basculer d’un côté. « Quand les routes sont mauvaises, la fatigue augmente et c’est au niveau des épaules et du dos que ça se fait le plus ressentir » précise-t’il. C’est le contraire du taxi 4L qui offre un confort au dos et qui ne nécessite pas d’effort du corps pour assurer l’équilibre du véhicule. En plus de cet avantage physique, le taxi 4L offre aussi un emploi du temps plus libre vu que les chauffeurs de 4L travaillent de 8h du matin et terminent à 16h pour les mêmes gains que les chauffeurs de taxis-motos qui travaillent très tôt le matin pour ne finir que vers 22h. En ce qui concerne la recette quotidienne, le chauffeur doit dépenser 30 à 40 000 Ariary en carburant, le versement du propriétaire de taxi-moto est de 40 000 Ariary et les bénéfices du chauffeur tournent entre 15 000 et 30 000 Ariary. Dans le cas où il n’y a pas beaucoup de passagers, il encaisse 8 000 Ariary de bénéfice. Ce sont les mêmes dépenses pour les taxis 4L mais la différence réside dans le fait que ceux-ci peuvent gagner 20 000 Ariary en un laps de temps plus court que les taxis-motos. D’autre part, du fait que les taxis-motos travaillent beaucoup plus que les 4L, ils sont plus sujets à de fréquentes réparations. Pour ces raisons, être chauffeur de taxi 4L est plus lucratif qu’être chauffeur de taxi-moto selon Thierry. Mais il rajoute que « les conditions étaient bien meilleures autrefois où il y avait peu de taxis-motos. Maintenant cela a un peu changé ».
Concernant les plaintes de la population quant au comportement des chauffeurs de taxi-moto, Thierry a son avis. Pour lui, « c’est vrai que quelques chauffeurs sont malpolis et ne prennent pas en compte le bien être de leurs passagers, mais je peux assurer que ce n’est pas le cas de tous ». Pour améliorer l’opinion de la population vis-à-vis des chauffeurs de taxis-motos, il propose des solutions. D’après lui, il faudrait mettre en place des conditions d’obtention de la capacité à conduire des taxis-motos. Il faudrait que les futurs chauffeurs de taxi-moto soient en possession d’un permis de conduire pendant un an ou deux avant de leur délivrer une capacité. Cela leur permettrait de s’habituer à la conduite de véhicule et leur éviterait ainsi les accidents de la route par manque de concentration ou par méconnaissance du code de la route. « Mais ce n’est pas encore le cas aujourd’hui. A ce que je vois, un bon nombre de jeunes en recherche d’emploi optent pour être chauffeurs de taxi-moto. Or la plupart d’entre eux viennent tout juste d’avoir leur permis de conduire. Il y en a même qui l’ont obtenu il y a trois mois et qui sont déjà en possession de leur capacité. Ces jeunes ne sont même pas habitués à la route et peuvent causer des accidents par manque d’expérience mais aussi parce qu’ils enfreignent le code de la route. Ils font des surcharges de passagers et de marchandises puisqu’ils ne savent pas ou font semblant de ne pas savoir que cela est interdit. Ces surcharges peuvent causer le déséquilibre du véhicule. Il suffit d’un brusque coup de frein pour que le taxi-moto bascule et tous ses passagers avec » souligne-t’il. Pour ce qui concerne la politesse et le savoir vivre des chauffeurs, Thierry pense que donner des formations aux chauffeurs pourrait être une solution pour améliorer leur qualité de service. Mais la majorité ne voudra jamais consacrer du temps à de telles formations. « Si c’est le cas, il faut rendre ces formations obligatoires les samedis ou les dimanches pendant deux à quatre heures tous les trois mois », propose-t’il
■ Raitra

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