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« le problème que rencontrent les agriculteurs ruraux n’est pas la gestion de leurs ressources et leur revenu, leur problème est l’avenir de leurs enfants comme tout parent où qu’il se trouve. S’il y a exode rural, ce n’est pas parce que les ruraux n’arrivent pas à survivre avec ce qu’ils gagnent, mais parce qu’ils aspirent, entre autres, à une meilleure éducation, un meilleur niveau d’enseignement pour leurs enfants »
« le problème que rencontrent les agriculteurs ruraux n’est pas la gestion de leurs ressources et leur revenu, leur problème est l’avenir de leurs enfants comme tout parent où qu’il se trouve. S’il y a exode rural, ce n’est pas parce que les ruraux n’arrivent pas à survivre avec ce qu’ils gagnent, mais parce qu’ils aspirent, entre autres, à une meilleure éducation, un meilleur niveau d’enseignement pour leurs enfants »

Des femmes et des hommes travaillent tout le long de l’année en milieu rural, qu’il pleuve ou qu’il vente. Pourtant, à Madagascar, une femme rurale ne gagne en moyenne que 696 000 ariary par an et 1 161 000 ariary chez les hommes

Comment font les familles rurales pour survivre avec à peine 150 000 ariary par mois ? Encore moins, pour les familles monoparentales, soit de 58 000 à 100 000 ariary par mois. Les femmes travaillent gratuitement près de 6 heures par jour. La durée de ce travail non rémunéré avoisine les 4 heures chez les hommes. Autant de données qui choquent. Pourtant, elles ne font qu’entre-apercevoir la réalité dans la quelle vit la majorité des Malagasy. En effet, près de 80 % de la population de la Grande île vivent en milieu rural. Il va de soi qu’ils constituent une grande part des près de 80 % de la population malagasy qui vit en dessous du seuil de la pauvreté. Pendant plusieurs années, de régime en régime, de gouvernement en gouvernement, les dirigeants de ce pays ont soutenu avoir entre les mains les solutions aux problèmes de développement du pays dont celles concernant le milieu rural. Des programmes ambitieux étaient bien établis, si l’on ne se réfère qu’au secteur agricole ; des plans validés, des soutiens étrangers et internationaux ont été apportés pour la mise en œuvre de ces différents documents, mais les résultats ne se concrétisent pas, ils ne se ressentent pas au niveau de la population rurale qui s’appauvrit. Pire, cette population face à l’insécurité grandissante en milieu rural et à la recherche de meilleures conditions sociales (accès aux établissements sanitaires et d’éducation), fuit les campagnes et rejoint les villes. Le vice-président de la chambre de l’agriculture malagasy l’affirme : « le problème que rencontrent les agriculteurs ruraux n’est pas la gestion de leurs ressources et leur revenu, leur problème est l’avenir de leurs enfants comme tout parent où qu’il se trouve. S’il y a exode rural, ce n’est pas parce que les ruraux n’arrivent pas à survivre avec ce qu’ils gagnent, mais parce qu’ils aspirent, entre autres, à une meilleure éducation, un meilleur niveau d’enseignement pour leurs enfants ». La volonté de changer et de s’améliorer, les ruraux l’ont, mais les moyens pour y parvenir ne sont pas à leur disposition. A l’heure actuelle, 63 % des ruraux ont un niveau d’instruction en dessous du cycle primaire et 3 % seulement des agriculteurs ont reçu des formations.

Un vaste chantier qui nécessite de grands efforts et de la volonté politique

Les données sur l’économie rurale malagasy ont été présentées dans le cadre de la consultation pour l’élaboration du plan national d’action pour la promotion du travail décent dans l’économie rurale. Consultation qui s’est tenue à l’hôtel Colbert d’Antananarivo les 23 et 24 mars. Ce plan national servira de guide pour des actions cohérentes et des mesures efficaces. Malgré cet état des lieux désolant présenté lors de cette consultation ainsi que l’urgence que cela impose, les mesures à prendre doivent être réalistes et faisables. Christian Ntsay, directeur du BIT Antananarivo l’a souligné. Plusieurs programmes sectoriels liés à l’économie rurale existent, mais ne sont pas coordonnés. Les grandes lignes de priorités doivent être identifiées pour que les actions impactent directement sur les conditions de travail des ruraux ainsi que le développement de leurs secteurs d’activités. A noter que 75 % des emplois des zones rurales se trouvent dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, alors que la productivité est très faible (27 % du produit intérieur brut).
Les ministères concernés, avec l’appui du bureau de pays de l’OIT pour Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles concentrent actuellement les efforts pour le travail décent des ruraux. Il s’agit de résoudre les problèmes de l’informalité des activités, le sous-emploi et les autres déficits relatifs au travail décent.
Il est dans l’intérêt de tous les acteurs, de concentrer les efforts sur l’économie rurale qui a de très fortes potentialités. La Grande île dispose d’une superficie exploitable de 37 millions d’hectares, d’une main d’œuvre jeune et abondante, d’une diversité agro-climatique, des ressources naturelles, un potentiel des secteurs tourisme, pêche et industries extractives et de cadres politiques pertinents. Néanmoins, de nombreux domaines sont liés et chacun doit être pris en considération avec sérieux : le cycle de l’économie rurale dépend de la paix, de la sécurité, des infrastructures, des accès aux services, qu’ils soient public ou privés, du foncier, etc. Bref, il faut de la volonté et de la détermination pour des actions efficaces.
■ V.M

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