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Volatiana Sambotsy vend des vêtements et des linges de maison de seconde main, en provenance du Canada et d'Australie depuis 7 ans
Volatiana Sambotsy vend des vêtements et des linges de maison de seconde main, en provenance du Canada et d'Australie depuis 7 ans

Les couturiers en ont après les vendeurs de friperie et tous ceux qui travaillent dans ce réseau pour avoir détourné leurs clients. Les clients sont néanmoins contents, ils peuvent s’habiller avec très peu dans leur portefeuille

Les produits de friperie les moins chers s’achètent à 500 voire 200 ariary. Lorsque ces produits de seconde main n’étaient pas aussi libres d’entrée sur le territoire, il fallait avoir plus d’argent pour s’habiller. L’économie s’est détériorée d’année en année et le pouvoir d’achat de la population est évidemment en baisse. L’entrée des produits de seconde main s’est libéralisée et les clients de la friperie sont de jour en jour de plus en plus nombreux.
Volatiana Sambotsy vend des vêtements et des linges de maison de seconde main, en provenance de l’étranger, depuis 7 ans. Elle est bien réputée et ses clients l’appellent maman’i Zawad, comme cela se fait habituellement à Diego Suarez où l’on reconnait une personne par le prénom de ses enfants. Elle a atterri dans le monde de la friperie grâce à ses nombreux déplacements à Antananarivo. Auparavant, elle confectionnait des vêtements, vendait des parfums et des produits cosmétiques. Elle était emmenée à se rendre deux fois par mois à Antananarivo et elle a connu des gens qui commercialisaient des balles de friperie. Elle a alors commencé à prendre des balles de vêtements pour hommes. Les clients se sont habitués à elle et elle se sentait à l’aise. C’est ainsi que son commerce s’est développé et elle l’a étendu à d’autres produits : des draps, des couvre-lits, des nappes de table, bref tout ce qui concerne l’intérieur de maison. Elle a complétement laissé tomber la couture. Les clients préfèrent la marque canadienne, mais les balles de cette marque sontchères, ce qui impacte forcément sur le prix de vente. Les gens reculent dès qu’ils entendent le prix. Volatiana se contente de la marque australienne. Elle soutient que ses produits sont de bonne qualité et à prix abordable. Les premières années (2010, 2011), la vente était bonne, elle épuisait deux ou trois balles par semaine, soit de 100 à 150 pièces de linge. Elle allait à Antananarivo tous les deux mois pour s’approvisionner. Maintenant, elle n’arrive à épuiser qu’une balle par semaine et préfère laisser l’envoi des balles de friperie par le taxi-brousse pour économiser les frais de transport. Le marché est saturé. Les gens ont trouvé que la vente de produits de friperie est lucrative, tout le monde a alors accouru et a investi. Les prix des produits tendent plus à la baisse qu’à l’augmentation. Durant les vacances et lors des rentrées scolaires, la vente ralentit. Il en est de même pendant la saison des pluies. « Les gens ne veulent pas sortir et ce n’est pas bon pour le commerce. De plus, comme il pleut, nous ne pouvons pas étaler les tissus et donc aucune visibilité sur les produits. Il faut profiter des week-end, des jours fériés et des jours précédant les fêtes » explique Volatiana. Elle a aussi des clients réguliers. À chaque arrivage, elle les appelle pour qu’ils aient l’avantage de choisir avant les autres. Pour le bon fonctionnement de son commerce, Volatiana a engagé un pousse-pousse pour le transport des produits, de son domicile à Tanambao, où elle a son lieu de travail. Elle a aussi embauché deux jeunes femmes pour l’aider dans la vente. Ses collaborateurs sont payés par mois. A la mairie, elle paye chaque mois, pour chaque stand 42 500 ariary et une patente qui avoisine les 700 000 ariary. Volatiana et ses vendeuses travaillent chaque jour de la semaine de 7 heures à 17 heures. « Pendant dix ans, j’étais salariée, je travaillais beaucoup, mais il n’y avait aucun changement dans ma vie personnelle. Maintenant, je gère mes affaires. Le niveau de vie de mon foyer s’est amélioré. J’ai tant appris, j’ai connu des hauts et des bas. J’aime mon métier malgré les pertes que j’ai enregistré en matière de vente, mais je me suis accrochée. On pourrait se demander comment je peux être passionnée par ce métier qui est la vente de friperie, mais pour moi, il n’y a pas de sot métier. Tout est occasion pour s’améliorer et réussir. »

■ C.Angeline, V.M

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