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Catégorie : Société
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Réunion de préparation des JMJ Mada VII
Réunion de préparation des JMJ Mada VII

« Tanora katolika mijoro amin'ny finoana, manorina ny fiainany ao amin'i Kristy »

Les JMJ sont des rencontres de jeunes organisées par la Fédération Nationale Catholique des Jeunes à Madagascar. Cette année, c'est Antsiranana qui a été choisie pour accueillir la septième édition de ces journées. Elles auront lieu du 5 au 10 Septembre 2012. Et ce ne sont pas moins de 30 000 jeunes, plus d'une vingtaine d'évêques, 400 prêtres et un millier de réligieux en provenance de toute l'île, ainsi que des observateurs des îles sœurs de l'Océan Indien qui sont attendus par le Diocèse d'Antsiranana qui a la charge de l'organisation de cet événement.

Logo des JMJ Mada VII

Des « Journées mondiales de la jeunesse » sont célébrées chaque année, dans chaque diocèse du monde, lors du dimanche des Rameaux, avec généralement un rassemblement plus important à Rome. En outre, tous les deux ou trois ans, un grand rassemblement international a lieu, à l'invitation du pape. Chaque édition de l'événement dure plusieurs jours, se déroule dans une ville différente, et s'achève par une messe présidée par le souverain pontife réunissant plusieurs centaines de milliers de participants. Ainsi, en 1995 à Manille, près de 5 millions de fidèles s'étaient rassemblés pour un des plus grands rassemblement de l'histoire. Les JMJ sont nées à l'instigation du pape Jean Paul II. Lors de l'année sainte proclamée en 1983-84 sur le thème de la Rédemption, environ 250 000 jeunes venus de nombreux pays participent à un « Jubilé international des jeunes » le jour de la fête des Rameaux. L'année suivante, ayant été proclamée année internationale de la jeunesse par l'ONU, le pape renouvelle son invitation et réunit à nouveau environ 300 000 jeunes à Rome pour la fête des Rameaux. Les journées mondiales de la jeunesse sont alors instituées pour pérenniser le succès de ces premières rencontres. Le vaticaniste John Allen considère que les JMJ marquent la montée en puissance d'un courant qu'il qualifie (avec d'autres observateurs) d'évangélisme catholique. Ce courant s'est formé au contact du vaste mouvement de sécularisation de l'Occident, qui voit le christianisme passer du statut de culture commune à celui de culture minoritaire. Allen indique qu'un des points marquants et visibles de ce nouveau courant sont la défense de l'identité et des enseignements catholiques traditionnels : orthodoxie doctrinale, remise à l'honneur de la liturgie et des dévotions catholiques. Pour autant, il ne s'agit selon lui ni de traditionalisme ni de conservatisme. L'évangélisme catholique accepte en effet la sécularisation comme un défi bienvenu qui oblige à quitter le modèle d'une religion simple héritage culturel pour celui d'une religion choisie, ce choix devant être défendu et manifesté. Dès lors les catholiques sont soucieux de se montrer missionnaires, agents de transformation de la culture ambiante à la lumière des principes évangéliques, plutôt que de s'impliquer dans les controverses au sein de leur propre Église. Livrant sa propre analyse sociologique de l'assistance aux JMJ, Allen considère que les jeunes qui relèvent de l'évangélisme catholique y occupent une position centrale et y jouent un rôle moteur, qu'il considère comme spontané, soutenu beaucoup plus que suscité par la hiérarchie.
Depuis quelques années, les catholiques de Madagascar organisent eux aussi leurs « JMJ Mada » qui rencontrent un succès croissant. La précédente édition, qui s'est déroulée à Tulear a rassemblé près de 20 000 jeunes en provenance de toute les provinces de la Grande Île dans une ambiance festive.
L'organisation d'un événement d'une telle ampleur est une première à Diego Suarez et représente un véritable défi pour le Diocèse d'Antsiranana. La logistique à mettre en oeuvre est considérable. Une réunion de concertation s'est tenue le 22 mars au Grand Hôtel pour faire un point avec l'ensemble des parties prenantes à l'organisation. D'ores et déjà, différentes commissions rassemblant les nombreux volontaires ont été mises en place pour prendre en charge chacun des aspects de cette organisation. Une grande partie de l'hébergement se fera dans les différentes écoles de la ville et toutes les infrastructures seront mises à contribution : stade, gymnase, etc.. Le Diocèse d'Antsiranana espère par ailleurs que toutes les forces vives de la région, autorités, responsables d'entreprises et sociétés, associations, s'impliquent dans la réussite de ces rencontres dont les retombées économiques et médiatiques seront immenses.