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Catégorie : Omnisport
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La Pétanque à Antsiranana
La Pétanque à Antsiranana

La boule pétanque trouve de plus en plus de popularité dans la ville d'Antsiranana, et chaque quartier maintenant a sa petite place favorite, bien plate et bien dégagée, là où les adeptes de ce sport se donnent rendez vous pour pratique

Ayant une ligue présidée par le Commandant de la Compagnie Territoriale de la Gendarmerie nationale Randrianasolo Lova depuis 2012, le club des boulistes d'Antsiranana est l'une des deux sections existantes dans la région, l'une se trouvant à Nosy be. Sport pratiqué sans limite d'âge, par les sept à soixante dix sept ans, nous avons rencontré pour vous un des champions incontesté d'Antsiranana.

Portrait de Imbeh Tiankavana Lié Marcellin (Bob)

TdDiego : Bob, pourriez vous nous parler brièvement de vous ?
Bob :
Je suis IMBEH Tiankavana Lié Marcellin à l'état civil, mais tout le monde m'appelle Bob. J'ai 39 ans, je suis marié et nous avons une petite fille de 2 ans.

TdDiego : Comment avez-vous découvert les tirs ?
Bob :
J'ai commencé à jouer à l'âge de 7 ans, en suivant mon grand frère Léon qui est maintenant policier. Il est très bon mais il ne fait pas de compétition.

TdDiego : A quand remonte votre première compétition ?
Bob :
Ce fut en 1993, j'avais participé en triplette, participé au championnat de Madagascar, à Ampefiloha, Antananarivo, mais malheureusement nous avions été éliminés dès le premier tour (Rires).

TdDiego : Et quand avez-vous remporté vos premièrs trophées ?
Bob :
J'ai remporté mon premier trophée, en triplette, en 1997, lors d'une compétition qui a eu lieu à 67 ha, Antananarivo, ensuite j'ai remporté une coupe, lors d'un tête à tête, en 1998, à la place musique Antsiranana cette fois-ci.

TdDiego : Depuis quand habitez-vous à Antsiranana ?
Bob :
Vous savez, notre père, le juge Imbeh Bejoma, comme tout fonctionnaire est soumis à la loi de l'affectation, ce qui fait que même si j'ai habité les cités polygones avec mes parents durant mon enfance, nous avons surtout habité Antananarivo. C'est seulement en 2002 que je suis revenu, pour habiter ici en permanence.

TdDiego : Parlez nous un peu de l'évolution de la boule pétanque à Antsiranana…
Bob :
Dans cette ville, je fais partie du CBA, Club des Boulistes Antsiranana. Ce sport a un très haut niveau qui ne cesse d'ailleurs de croître. A Antsiranana, malheureusement, on nous ignore…

Imbeh Tiankavana Lié Marcellin (Bob)
Imbeh Tiankavana Lié Marcellin (Bob)

TdDiego : Que voulez vous dire par « on nous ignore » ?
Bob :
Disons que malgré l'effort immense que déploit notre président de ligue grâce à qui nous avons maintenant le chance de faire plus de rencontres et autres partages, il y a peu de notables qui s'intéressent réellement à ce que nous faisons, pareil pour l'Etat, et ce, en connaissance de cause car ils savent très bien où nous trouver quand il y a des compétitions qui mettent leurs honneurs et égo en jeu, mais après, ils nous ignorent comme des chiffons sales, jusqu'à la prochaine manifestation d'intérêt. Cela nous attriste, et j'en profite pour me faire porte parole de mes amis joueurs. Ce sport ne concerne pas que nous joueurs ou notre président de ligue, mais tout le monde. Et Dieu seul sait combien de ces personnes nous reconnaissent seulement en cas de besoin… C'est honteux !

TdDiego : Qu'est ce qui freine le réel essor de ces sport à Antsiranana, en deux idées alors ?
Bob :
Le manque d'encadrement moral et logistique et le manque d'intérêt réel qu'on nous porte.

TdDiego : Avez-vous des grands matches de prévus ?
Bob :
En effet, nous avons en prévisionnel notre participation au championnat de Madagascar cette année, en tête à tête, en doublette et en triplette.

TdDiego : Avec qui avez-vous l'habitude de jouer ?
Bob :
Bien avant, je faisais équipe avec Makoa (tireur) et Philippe (pointeur), et maintenant je fais souvent équipe avec Ikbal et le Docteur Pierre MBIMA.

TdDiego : Votre place en tant que joueur ?
Bob :
Personnellement, le suis ce qu'on appelle un « milieu  », mais je pourrais tout aussi bien être un pointeur ou un tireur.

TdDiego : Pourriez vous un peu nous parler des coûts des matériels ?
Bob
: Les boules coûtent très chers… Une bonne marque comme « Obut Match » coûte 400.000 Fmg le jeu de trois boules si ce n'est plus neuf et si c'est neuf, c'est 1. 300.000 Fmg.

TdDiego : Que faut-il faire pour s'améliorer ?
Bob :
S'entraîner, s'entraîner et s'entraîner encore… Il faut au moins faire jusqu'à 100 tirs par jour pour acquérir la précision et l'élégance. Si vous êtes intéressés, nous sommes souvent au terrain Valéry Players à Tanambao I pour les entraînements et au terrain du cercle Mess pour les compétitions. J'en profite pour remercier du fond du cœur Monsieur Abdilah, actuel chef de région de la SAVA, qui a toujours été là pour nous.

TdDiego : Un dernier message pour nos lecteurs ?
Bob :
Un grand merci à ceux qui ont toujours été là pour nous et je sollicite tout le monde à supporter et aider nos boulistes, car c'est un axe éducationnel non négligeable, et maximiser ce potentiel nous fera à tous le plus grand bien.

■ Luis K.