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Catégorie : Actualité
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Les participants à la formation Inter-Îles du MIAMSI à Antsiranana
Les participants à la formation Inter-Îles du MIAMSI à Antsiranana

Du 9 au 13 juillet, quarante prêtres et laïcs ont suivi une formation au grand séminaire Paul VI d'Antsiranana sur la place des laïcs dans l'église et la vie associative des fidèles laïcs. L'occasion aussi de parler de la nouvelle évangélisation avec la prise en compte des coutumes et traditions malgaches

Les thèmes développés étaient : « Dans le contexte de la nouvelle évangélisation et la place des laïcs dans l'église » et « Le bien fondé de l'action catholique des milieux indépendants dans l'église de nos îles ». Les laïcs et prêtres formés provenaient des églises de Madagascar, de La Réunion, des Seychelles et de Maurice.

Il s'agissait d'une formation inter-îles du MIAMSI ou Mouvement international d'apostolat des milieux sociaux indépendants avec l'Aumônerie Catholique Inter-îles avec pour intervenants le Mgr Gilbert Aubry, évêque de Saint-Denis de la Réunion et ancien aumônier de l'ACI, Daniel Guerri, ancien président mondial ACI MIAMSI et le père Nicolas, aumônier de l'ACI Madagascar. Il a été soutenu lors de cette formation, en réponse à la question : « comment évangéliser à Madagascar avec ses coutumes et traditions » que les traditions unissent, qu'elles sont des facteurs de développement social et que les « casser » ou les ignorer ne sont pas les bonnes démarches à adopter dans l'évangélisation.
Ce n'est pas la première fois que des sessions de formation des laïcs ont lieu dans le nord de Madagascar. Elles sont le résultat de la mise en place d'une organisation au sein des églises pour une plus grande participation des laïcs à la vie et à l'animation des paroisses. Les commissions installées depuis 1974 ont établi ou renforcé les liens entre les églises et les villageois. Il en est ainsi de la commission « vie de peuple » et de la commission « éducation », contribuant ainsi à l'inculturation de la religion catholique dans le nord. A l'époque, des sessions de formations des membres de ces commissions ont eu lieu une fois (deux jours) par mois. Historiquement, c'est dans les années 1975 que le terme inculturation a commencé à être connu à Madagascar. D'après le Père A. Roest Crollius, l'inculturation se réalise par l'intégration de l'expérience chrétienne dans la culture locale. Cette inculturation, dans les années 1970 où 85% de la population ne sont pas chrétiens, se traduit par une acceptation des éléments culturels chrétiens de la part de la culture locale puis par une juxtaposition de la foi chrétienne et des croyances traditionnelles. L'individu par ce qui lui a été inculqué à l'église a mauvaise conscience lorsqu'il a recours au tromba (rite de possession) pour guérir d'une maladie par exemple.
Jusqu'à maintenant, la question se pose encore quant aux démarches à adopter pour l'évangélisation. Nombreuses sont encore les pratiques traditionnelles malgaches assimilées aux pêchés ou tout simplement à de la superstition. Néanmoins, le lien qui a favorisé et favorisera l'expansion d'une religion à Madagascar est la croyance de ses habitants en l'existence d'un créateur unique « Zanahary ».

Source photo : http://www.miamsi-rome.org/fr/rencontre-inter-iles/

■ V.M