Conférences débat, expositions, spectacles de danse, théâtre ont marqué les cinq jours de célébration de la journée internationale de la Jeunesse à Antsiranana. Si certaines activités ont particulièrement intéressé le public, d'autres n'ont pas attiré les jeunes
C'est dans la matinée du samedi 10 aout que se tenait devant la mairie de Diego Suarez la cérémonie officielle d'ouverture. Il a été affirmé que les jeunes, futur du pays ne devraient pas être utilisés à des fins politiques, mais il faut en faire des jeunes responsables de leur avenir. La célébration de la JIJ à Antsiranana a été cette année axée sur l'emploi.
Dans l'après-midi du 10 août, l'association AJID a fait une exposition sur l'Internet et l'emploi. Internet en tant que moyen de communication, de partage des expériences. Il a été soutenu qu' «Internet est nécessaire pour s'informer et non pas uniquement pour passer des heures sur les réseaux sociaux ou trouver des "corres"». (Corres ou correspondants pour désigner les personnes rencontrées sur Internet ou par l'intermédiaire de magasines spécialisées). Les plus âgés et professionnels ont conseillé les jeunes sur les moyens de procéder, «il faut donner de l'importance à ce que l'on vous confie, quelle que soit l'importance que la société accorde au poste, seule l'expérience compte et même si on l'occupe à titre de bénévole». Le Directeur régional de la Jeunesse et des Loisirs n'a pas caché sa satisfaction des activités qui se sont tenues lors de cette première journée. La conférence sur le bois en général et le bois énergie a en effet reçu une participation très active du public et a soulevé des points pertinents. Les spectacles de danse et théâtre du dimanche 11 août à l'Alliance française n'ont pas reçu d'enthousiaste participation autant des artistes que des spectateurs qui souffraient encore de la disparition subite de Nicko, danseur bien connu de tous. Spectacles interrompus en plus par les coupures d'électricité qui ont marquée cette journée (voir même la soirée) du dimanche. Une discussion sur l'esprit de bénévolat s'est tenue au Centre Interactif américain le 12 août suivi d'une table ronde sur l'accès à l'emploi des jeunes à la grande salle de la mairie. Un débat qui intéressait autant les jeunes que ceux qui ont déjà en emploi ou qui sont encore en formation.
Avortement et planification familiale
Seul FISA établissement sanitaire, participait mercredi dernier à ce qui devait être des expositions sur la grossesse précoce, non désirée et l'avortement. Le débat sur ce thème a mal débuté car il a fallu à la dizaine de personnes venues y assister patienter près de trente minutes avant que ne commence la présentation sur l'avortement. L'intervention du président du Conseil communal de la jeunesse concernait donc l'impact de l'avortement sur la santé, ses inconvénients au niveau social. Il a rappelé les articles de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatifs aux droits reproductifs et à l'avortement médicalisé. Des statistiques mondiales ont été présentées, ainsi que du Maroc car «il n'y a pas de données disponibles pour Madagascar». Pour la prévention de la grossesse précoce, la contraception et la communication plus ouverte parents-enfants ont été mises en avant. Les jeunes femmes se sont exprimées sur leurs inquiétudes quant à la prise de pilules et des effets des piqûres contraceptives dont la prise de poids. La deuxième intervention ne concernait ni la grossesse précoce ni l'avortement, mais s'adressait plus à ceux qui désirent avoir des enfants. Les explications mettaient en avant la planification familiale par le choix du sexe de l'enfant par le recours à des méthodes scientifiques dont la réussite, selon le médecin intervenant, est assurée à 95%. Selon ce Docteur, spécialiste en médecine communautaire, la méthode permettrait un équilibre du genre de la population humaine car actuellement le genre de la population à l'échelon mondial est de un homme pour sept femmes.
■ V.M