66 millions d'Ariary, ce sont les dépenses journalières de la JIRAMA en carburant pour le fonctionnement des moteurs qui fournissent l'électricité à la ville de Diego Suarez
775 763 litres de gasoil et 464 000 litres de fuel par mois, tels sont les besoins en carburant des trois centrales qui fournissent l'électricité à la ville, soit une dépense journalière d'environ 66 millions d'Ariary.
Les recettes sont envoyées et gérées au niveau du siège de la JIRAMA à Antananarivo qui envoie un fonds mensuel de fonctionnement aux directions de toute l'île. Un système de gestion contestée par certains, convaincus d'être désavantagés car l'agence d'Antsiranana recueille des centaines de millions par mois. Le directeur de Production de la JIRAMA avance par contre que pour Antsiranana, les recettes d'environ un milliard d'Ariary par mois ne couvrent pas ces dépenses de 66 millions d'Ariary par jour en carburant. Inconvénient majeur de l'exploitation thermique, néanmoins lors du débat mené par le Réseau Régional pour la Défense des droits des Consommateurs à Antsiranana le 10 août, il a été expliqué qu'à Madagascar l'exploitation des sources d'énergie renouvelable ne se fera pas dans un futur proche. L'Etat ne dispose pas de fonds pour démarrer une exploitation hydraulique ou éolienne. Exploitation qui «est dure à démarrer, mais qui est certes bénéfique dans le long terme» a avancé le directeur de Production. La mise en place des infrastructures nécessite en effet de gros investissements. Il a été par ailleurs souligné que la décision à prendre sur ce domaine n'appartient pas à la JIRAMA, mais à l'Etat seul. L'objet de la table ronde organisée par le RRDC à l'Hôtel de La Poste d'Antsiranana était de communiquer aux responsables de la JIRAMA certaines demandes des consommateurs dont l'avertissement avant les coupures d'électricité et le tarif exorbitant de la JIRAMA à Antsiranana.
Coupures intempestives
Les moteurs d'AGREECO fournissent 9 500Kw, ceux d'ENELEC 3 600Kw et les groupes de la JIRAMA 800 à 1 000Kw (parfois même 600), soit au total 14 000Kw. Ce qui selon le directeur de la Production à la JIRAMA couvre largement le besoin en électricité de la population et des sociétés de Diego Suarez qui en heure de pointe atteint les 10 600Kw. «Il y a un an, Antsiranana se plaignait car il était dans le noir, le courant était complètement coupé. Maintenant, nous nous plaignons à cause des coupures, mais au moins nous avons l'électricité» a-t-il avancé en exhortant une compréhension mutuelle JIRAMA-consommateurs. En raison du système automatique de protection des moteurs d'AGREECO, les avis préalables peuvent ne pas toujours avoir lieu. D'après les responsables au sein de la JIRAMA, une température ou une pression au dessus de la normale entrainent l'arrêt automatique des moteurs. Il en est de même pour les lignes qui comportent des disjoncteurs calibrés qui font cesser les moteurs en cas d'augmentation de l'ampérage. Toutes les coupures provoquées par ce système de protection, et qui sont très fréquentes en période de Varatraza ne sont donc pas programmées. «Sans ce système, l'on ne sait combien de pannes graves on aurait dû gérer» explique le directeur de Production.
Extension et électrification des quartiers
30% de l'électricité produite est détournée. Un responsable au sein de la JIRAMA a affirmé «les clients exigent que la JIRAMA soit impeccable alors que des consommateurs nous volent». Un consommateur, participant à la table ronde a soutenu en revanche qu'il n'y a que les employés de la JIRAMA qui savent comment faire pour que la consommation ne soit pas visible au compteur, en poursuivant "que ces employés qui déjà ne payent pas au même titre que tout client de la JIRAMA fournissent et vendent de l'électricité à leurs voisins". Avec les arriérés des nombreux services de l'Etat dont l'Université, la JIRAMA doit continuellement chercher des financements pour renflouer sa caisse. Cette table ronde organisée par le RRDC a été l'occasion pour les quartiers tels que Tsaramandroso et Manongalaza de savoir où en sont les projets d'extension de la Commune Urbaine d'Antsiranana. La Commune qui soutient avoir déjà effectué un ordre de prélèvement auprès de la JIRAMA. Les responsables ont informé les chefs quartiers sur la procédure et la demande qui doit être matérialisée car après étude technique et détermination du fonds nécessaire pour l'extension et ordre de prélèvement, les fokontany attendent que le projet soit exécuté.
■ V.M
Commentaires
Il faut donc importer des déchets de l'Europe car les déchets de l'Europe ont suffisement de valeur calorifique pour bruler dans unce centrale électrique.
Les déchets gasy sont vraiment des déchets qu'on ne peut plus s'en servir pour autre choses et s'emflament dans un "pouf" sans trop de dégagement de chaleur.
Il y a déchet et déchet et tous déchets n'ont pas les même valeurs calorifiques
Diego-Suarez est un pays ensoleillé de clarté.
Construire toujours des grande fenêtre tournées vers la lumière.
Eteignons les lampes le jour, même aux bureaux.
Laissons les réfrigérateurs congélateurs conservateurs d'aliments en fonction Minimale utile.
Envoyer des observateurs populaires de chaque fokotany, à la centrale, ALTERNATIVEMENT CHAQUE SEMAINE, crayon et cahier en mains, pour qu'ils voient par eux même ceux qu'ils contestent.
66 millions d'ariary = 22828,00 euros au service du peuple par jour soit 700000 euros mois. Plus de 7 millions l'an.Il y a combien de foyers et ça correspond à combien de litres par foyer, sans prendre en compte le salaire des employés réunis et l'entretiens. Dans la démographie tout doit être transparent pour reposer les esprits qui doutent.
Il faut avoir des réflecteurs du rayon solaire dans les espaces abrités par les hautes constructions actuelles pour ceux qui n'ont pas une cour pratique pour la cuisine.
Comment faire pénétrer les rayons solaires dans chaque cuisine par le toit, tout en pouvoir s'abriter en cas de pluie.
Pour les grandes hôtels consommateurs d'énergie électrique, comme les PME utilisant des machines consommant l'électricité au-delà de la moyenne populaire, il doit y avoir leur propre groupe électrogène. Ces artisants doivent être regroupés dans une zone industrielle commune pour mutualiser leur consommation électrique.
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