Les formations qui entrent dans le cadre de la préparation aux élections se poursuivent dans de nombreuses régions de Madagascar. En deux semaines, trois ateliers se sont tenus à Antsiranana dont la formation des médiateurs électoraux, des femmes candidates aux élections législatives et l’atelier de validation de la stratégie Genre et élections
A la suite de l’exclusion par la Cour Electorale Spéciale des candidatures à la source du blocage du processus électoral à Madagascar, la préparation des élections reprend son cours. La CENIT a actualisé le calendrier électoral en fixant le premier tour de l’élection présidentielle au vendredi 25 octobre 2013 et le second tour couplé aux élections législatives au vendredi 20 décembre.
Ces ateliers de formation qui se tiennent dans les six provinces de la Grande Île sont donc organisés afin de permettre l’égalité des chances des candidats, hommes ou femmes à être élus et afin de garantir la transparence et la fiabilité des résultats.
Dernière session de formation en médiation électorale
Du 21 au 23 août, plus de trente acteurs de la société civile de la province d’Antsiranana ont suivi une formation en médiation électorale à l’Hôtel de La Poste, formation qui entre dans le cadre du PACEM ou Projet d’Appui au Cycle Electoral à Madagascar
Après les sessions qui se sont déroulées dans les cinq autres provinces ainsi qu’à Antsirabe et Fort-Dauphin, cette série de formation s’est terminée à Antsiranana. Ces acteurs formés en médiation électorale sont issus de plateformes nationales de sociétés civiles. Avec cette dernière session, le Programmes des Nations Unies pour le Développement et l’Institut Electoral pour une démocratie durable en Afrique ont formé plus de 430 médiateurs repartis dans le 119 districts de Madagascar. Chaque district est doté de quatre médiateurs.
C’est la première fois à Madagascar que des actions de prévention de conflits durant le processus électoral par la mise en place de médiateurs a été mise en place. Le but de cet atelier de formation est le renforcement des connaissances et des compétences des acteurs de la société civile dans le domaine de la prévention et la gestion de conflits. Les violences électorales (intimidation des votants, discrimination des femmes…) entravent le bon déroulement des élections et peut stopper le processus électoral. Les médiateurs identifient les sources de tension afin d’éviter que ces violences se présentent. Les participants ont fait ressortir dans des discussions en plénière le rôle des élections dans un système démocratique, les conflits et violences en matière électorale, le genre, la violence et prévention des conflits, la communication et l’écoute dans le processus de résolution des différends. En trois jours, de nombreux thèmes ont été traités en groupe et par les interventions des formateurs dont le directeur pays d’EISA Madagascar Lucien Toulou et le spécialiste en prévention de conflits et dialogue du PACEM, Stean A.N.Thisband. Parmi ces thèmes : l’introduction aux conflits et violences en matière électorale, les différentes méthodes de gestion de conflits…
La dernière journée de formation était principalement axée sur des exercices pratiques. Les médiateurs qui ont obtenu des attestations de formation disent être prêts à affronter la réalité sur le terrain, les formateurs du PNUD et du EISA ont conclu que la capacité des participants à synthétiser les thèmes et les connaissances acquises pendant ces trois jours démontre leurs compétences en matière de médiation électorale.
■ V.M