« la sécurité à la base du développement »
Dadafara ou Joseph-Martin Randriamampionona a 49 ans, il est né à Ambohimasoa (Fianarantsoa), a effectué ses études secondaires au Lycée Raherivelo Ramamonjy Fianarantsoa, suivi des études en Sciences naturelles à l’université d’Antananarivo, a laissé de côté ses études pour travailler, puis a repris sa formation en étudiant la Gestion à l’ISCAM Antananarivo. En 2003, il crée sa propre entreprise, le magasin « Discount store saturne ». Il acquièrt une notoriété dans le domaine du spectacle grâce à ses matériels de sonorisation, d’occasion et à prix abordable. Il produit un télécrochet « Idole de Madagascar » sur la télévision nationale et organise des concerts. Il investit toujours dans l’audiovisuel et est propriétaire de la chaîne Tnt TV.
Joseph-Martin Randriamampionona connu plutôt de tous par l’appellation Dadafara a rencontré la population d’Antsiranana le 9 octobre. Le candidat originaire de la région d’Amoron’i Mania dit qu’il connait bien la réalité dans laquelle vit le peuple malgache. Ce candidat ne ressemble pas à tant d’autres puisqu’il n’est pas issu de famille aisée et n’a réussi à poursuivre ses études à l’ISCAM qu’à la suite de travail et efforts personnels. Dadafara est présenté candidat à la présidentielle par son association RTM ou Refondation Totale de Madagascar. Lors de cette rencontre avec la population de Diego Suarez, il a dénoncé le fait que des armes pourtant destinés à protéger le peuple soient utilisées contre lui dans des actes de banditismes qui ne cessent de s’accroitre dernièrement.
Le programme de Dadafara et du RTM est développé en six engagements :
Le premier engagement est la relancer de la production, l’emploi et la consommation par la facilitation de l’accès de la population aux crédits et aux financement. Pour ce faire, un fond national de garantie serait créé afin d’assurer les banques et les micro-finances dans les prestations qu’ils accordent aux acteurs économiques. Le deuxième engagement est l’utilisation des produits des impôts et bénéfices miniers (QMM, Ambatovy, Wisco, Toliara sands ......) dans l’exploitation des terrains à vocation agricole. Il note que seulement 10% des terrains agricolement exploitables à Madagascar sont justement exploités. L’Etat mettrait en place un vaste programme de formation pour les agriculteurs et éleveurs. Les rôles des ingénieurs agronomes et les militaires seraient reformés de telle sorte que leurs activités s’orientent principalement dans le développement du monde rural.
La finalité de cet engagement vise à ce que Madagascar recouvre son statut de grenier de l’Océan Indien. Le troisième engagement est l’élimination de la pratique de ‘dahalo’ par le désenclavement régional et économique d’une part, et par la reforme des statuts des agents des forces de l’ordre et des représentants de l’Etat. Equiper adéquatement les agents de force de l’ordre et de garantir l’indépendance la justice. Des peines punissant les activités de dahalo, de viol, de meurtre, d’abus de confiance seront alourdies afin de dissuader les malfaiteurs. Le rôle du Fokonolona en matière sécuritaire, administrative et de développement serait renforcé.
L’engagement n°4 concerne les infrastructures scolaires et universitaire public. Les enseignants FRAM (pays par les parents d’élèves NDLR) seraient intégrés dans la fonction publique après avoir suivi des formations au sein de l’Institut national de la Formation Pédagogique. Le statut des enseignants FRAM sera supprimé car l’entretien de l’éducation nationale incombe à l’Etat tout entier.
L’Engagement n°5 est la mise en place d’une politique d’éducation nationale permettant aux élèves de maîtriser non seulement la langue nationale mais également le Français et l’Anglais à partir de la classe de 7ème.
Engagement n°6 est la promotion des conditions de vie des étudiants des universités publiques en multipliant les logements universitaires, les restaurants universitaires, les bourses d’étude, l’accès aux technologies et l’information et de la communication ainsi que des bibliothèques universitaires.
Les étudiants prendront part à la gestion et à la gouvernance des universités par la mise en place d’un Conseil-Etudiant élu dans chaque université publique. Le Président du Conseil-Etudiant aura le statut d’un Vice-président d’université.