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Catégorie : Actualité
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Radavidson Andriamparany Benjamin - Photo : Fita

« diriger c’est prendre ses responsabilités »

Radavidson Andriamparany Benjamin, le N°9 est né le 5 octobre 1961 à Antananarivo et a suivi ses études secondaires au lycée JJ Rabearivelo et décroche un baccalauréat série C (série scientifique). Au bout de cinq années d’études supérieures à l’Institut National des Sciences Comptables et de l'Administration d'Entreprises INSCAE, il obtient le diplôme supérieur spécialisé en sciences comptables et le MBA (Master of Business Administration). Il est titulaire d’un Master of International Affairs de l’université de Columbia, Etats-Unis. Il a suivi d’autres stages et formations, en France et au Sénégal entre autres. De retour à Madagascar, il occupe le poste de responsable administratif et financier d’une société minière d’extraction de graphite à Andasibe, puis directeur administratif et financier d’une société omnibranche pendant deux ans… De mars à juin 2002, il a été le directeur de cabinet du vice Premier Ministre chargé des Finances et du Budget et de juin à octobre 2002, Ministre de l’Economie et de la Planification. Entre octobre 2002 et novembre 2007, il est reconduit trois fois au poste de Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget. Ainsi, il a été gouverneur pour Madagascar auprès du FMI, de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine du Développement et ordonnateur national du Fonds Européen de Développement. Il a été élu député du 4ème arrondissement d’Antananarivo en septembre 2007. De décembre 2007 à avril 2008, Radavidson Andriamparany est nommé ministre de l’Education Nationale et de la Recherche scientifique.

« Le pouvoir aux régions pour qu’elles puissent avoir en leur disposition les moyens de se développer » c’est ce que soutient Radavidson Andriamparany. Des ressources financières propres aux régions sont parmi ces moyens, elles proviendraient des ristournes sur l’exploitation des ressources naturelles de chaque région et de leur société. Radavidson prône aussi l’égalité des régions face à l’administration centrale, mais pour que ce plan soit efficace, il avance que les Régions doivent prendre des initiatives car elles ont pris l’habitude de recevoir des ordres. Ce candidat du parti FFF ou Firaisampirenena ho an’ny Fahafahana sy ny Fandrosoana (union nationale pour la liberté et le développement) est un ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Budget et ancien ministre de l’Education Nationale sous la présidence de Marc Ravalomanana. D’après lui, ses expériences devraient jouer en la faveur du pays. Il revendique donc les suppressions de dettes qu’a bénéficié l’Etat sous la présidence de Ravalomanana, les financements obtenus pour la construction et l’entretien des routes, la distribution de kits scolaires… Il a martelé que ce n’est pas le pouvoir qui l’intéresse. D’après ses déclarations, si son parti l’a désigné candidat c’est pour le mettre face à ses responsabilités. « Je ne peux pas me soustraire à ce devoir car Dieu m’a donné la capacité de l’exécuter… si le pouvoir et l’argent m’intéressaient, j’aurais signé la Feuille de route et serais nommé ministre ou membre du parlement de la Transition » soutient Radavidson Andriamparany lors d’une conférence organisée par son parti le 4 octobre. C’est à cette occasion que le candidat accompagné du coordonateur régional et candidat député Rafotsy Anjara Wilson, du secrétaire général du bureau politique et du président du parti à Antsiranana I a présenté son programme. Les adhérents et sympathisants du parti FFF ainsi que des notables, des jeunes de Diego Suarez, des membres de syndicats (enseignants et paramédicaux notamment)… ont rempli la salle de réception de l’Ankarana annexe pour connaitre les détails du programme. Une fois élu, la sécurisation serait la priorité de Radavidson Andriamparany et l’égalité des politiciens devant les services publics, notamment pour la communication et l’information. L’ancien ministre compte aussi assainir l’économie « actuellement, ce sont les bandits et ceux qui ne respectent pas la loi qui règnent, les opérateurs économiques honnêtes et justes font faillite. L’Etat devrait être le promoteur des activités et non l’obstacle » a-t-il indiqué. Le candidat du FFF souligne qu’il a conduit les grandes réformes de modernisation et d’amélioration de la gouvernance en matière de finances publiques à Madagascar. Mais ce qui a fait la joie de l’assistance a été la déclaration quant au retour de la classe moyenne composée en grande partie des fonctionnaires, Radavidson entend apporté de l’amélioration au-delà de la grille indiciaire. Une harmonisation de la grille indiciaire des fonctionnaires et un appui de l’Etat aux crédits à la consommation et à l’investissement des ménages dans les limites supportables du cadre macroéconomique prévu.

Son programme :

L’apaisement du climat politique : Obtenir un large consensus sur la modernisation et  la moralisation de  l’activité politique, débat national continu et décentralisé organisé en toute fraternité, sans complexe et sans a priori pour aboutir à des décisions consensuelles et acceptées par tous. Mettre en place un cadre légal et règlementaire garantissant  à l’opposition une liberté d’expression effective notamment sur le statut de l’opposition et l’accès aux média publics…
Le respect de l’Etat de droit : Entre autres le rétablissement et pérennisation de la sécurité, neutralité politique de l’Administration, instauration à tous les niveaux de l’administration d’une culture de lutte sans complaisance contre la corruption, les abus et la gabegie, accès plus ouvert aux médias aux informations de l’Administration publique, modernisation des services publics, mise en place urgente et renforcement des institutions de contrôles : haute cour de justice, cour des comptes, conseil de discipline financière et budgétaire, inspection générale des finances…
L’effectivité de la décentralisation par la prise de responsabilité au niveau local : une nouvelle loi définirait les attributions, rôles et compétences des structures décentralisées en matière d’Administration publique, d’actions  socio-économiques et de développement de leur circonscription. Serait assurée aux élus et responsables locaux une indépendance d’action en matière d’administration et de développement de leur circonscription. La garantie pour  chaque niveau décentralisé,  et de manières continues et pérennes,  d’un renforcement de capacité et  appui technique et financier…
La justice et l’équité dans la politique sociale : Garantir à chaque travailleur un pouvoir d’achat suffisant pour rendre une vie décente. Garantir l’accès à l’enseignement pour tous les enfants en âge d’être scolarisés et l’égalité de chances pour tous à tous les niveaux. Rendre accessible tous les services de santé et assurer l’accès aux services de soins primaires pour l’ensemble de la population, surtout celle en milieu rural et celle la plus défavorisée…
La revalorisation de la richesse culturelle : la promotion d’une manière équitable des richesses culturelles de chaque région, la redéfinition du cadre légal et réglementaire des activités culturelles...
Pour le milieu rural, Radavidson Andriamparany prévoit des travaux d’urgence sur les infrastructures agricoles et les axes routiers les plus usités et la lutte antiacridienne. Les réductions du taux des emprunts auprès des institutions de micro finance, la sécurisation foncière, la facilitation l’accès aux intrants et matériels agricoles modernes, la promotion et appui aux associations et coopératives paysannes sont parmi les priorités.