« La region Diana peut faire des miracles », déclarait Roger Mahazoasy, le président de la délégation spéciale de la commune urbaine de Nosy be.
Malgré la conjoncture politique actuelle qui pèse sur la destination Madagascar depuis l’année dernière, les touristes semblent de retour dans la région, et plus précisément à Nosy be et dans la capitale du Nord. Plus de 30 000 touristes de tous horizons ont ainsi été enregistrés dans les deux ports lors des huit touchées du bateau de croisière Costa Romantica durant les 5 derniers mois. Ces chiffres montrent que les touristes n’ont pas dédaigné la destination Madagascar, malgré les mises en garde des ministères des affaires étrangères, notamment français. Conscient des avantages compétitifs qu’offrent d’autres destinations asiatiques ou orientales, beaucoup d’hôtels n’ont pas pour autant perdu espoir. Le taux moyen de remplissage des hôtels dans la région avoisine à présent ..les 20%.
Certains profitent même de la crise pour engager de nouveaux projets. Pour preuve au moins cinq projets d’investissement sont prévus, dont certains seront réalisés avant la fin de l’année, tandis que d’autres seront opérationnels vers la fin de ce mois.
Ainsi, le Loharano Hotel avec 10 bungalows de 24 chambres sera opérationnel fin avril. De leurs côtés, le Zair Lodge et le Befitiana ont obtenu des permis de construire, mais les travaux ne sont pas encore terminés. Ces grandes infrastructures, dotées d’environ 60 chambres viennent ainsi étoffer le parc hôtelier de la région Diana.
« Compte tenu des problèmes de trésorerie vécus par l’ensemble des opérateurs , nous avons pu dégager des pistes bien précises pour les aider », a affirmé un responsable . Ainsi, au niveau de la fiscalité, des mesures ont été prises en accord avec le ministère de l’économie et de finances concernant notamment les vignettes touristiques.
De plus, Madagascar a participé, ces derniers temps, à des salons internationaux, à Milan, à Berlin au cours desquels l’image et la crédibilité de la destination Madagascar ont tenté d’être remis en valeur. Un autre point positif a été la mise en place d’offices régionaux du tourisme qui œuvre ntà la promotion de la destination à l’ échelle nationale et régionale.
Notons que la défaillance de la capacité d’accueil reste encore le problème majeur de la région. Dans certains districts à haut potentiel touristique, les établissements hôteliers éprouvent des difficultés à satisfaire la demande, surtout en haute saison. Nombre d’hôtels sont confrontés à des problèmes de coupures d’électricité et d’approvisionnement en eau qui pénalisent leur crédibilité auprès des clients.
Pascal R.