Les élections municipales étant attendues au plus tard dans cinq mois, le mandat du maire Johary Houssen Alibay et de son équipe est à quelques semaines de sa fin. Elu en 2008, la majeure partie de ce mandat a été exercée en pleine période de crise et le maire se félicite de ce que lui et ses collaborateurs ont pu réaliser.
Le maire, ses adjoints et le président du conseil municipal martèlent que les salariés de la Commune Urbaine de Diego Suarez n’ont jamais souffert d’impayés ou de retard dans le paiement de leurs salaires. De nouveaux travaux et des entretiens ont été effectués grâce à divers partenariats et sur les fonds propres de la Commune.
Pendant 2013, l’aide de l’association Pouce-pouce a permis de réhabiliter des fontaines publiques, le lavoir public de Tanambao sud, et la construction (en cours) de kiosques pour les poissonniers du bazary. Dans le secteur Lazaret Ampasira, des ouvrages de franchissement des cours d’eau dont deux dalots en béton sont mis en place ainsi que trois ponceaux qui sont en cours de construction. Ces nouvelles infrastructures permettent avant tout d’éviter les accidents, rappelons que l’année dernière une petite fille a été emportée par les eaux lorsqu’elle a traversé un petit pont en bois. Ce secteur du
quartier Lazaret ne sera plus inondé par les eaux et les ruelles et les différentes parties du quartier sont plus facilement accessibles même en période de pluie. Les grands travaux de construction de routes, indispensables pourtant, ne sont réalisables qu’avec l’appui de l’Etat qui se charge des investissements tandis que la Commune ne se charge que des dépenses de fonctionnement. Ces travaux qui concernent l’axe Abattoir-Ampasira-Lazaret-nord sont financés grâce aux recettes fiscales de la Commune Urbaine. Parmi les projets en suspens, l’abattoir d’Ambalavola remis à neuf dont les travaux d’adduction en eau potable sont toujours en attente, l’installation d’un marché ainsi que du stationnement des camions près de la gare routière à la SCAMA. Cette dernière reste d’ailleurs, jusqu’à maintenant inoccupée. La réception technique du parking d’arrivées s’est tenue le 14 juin, mais la Mairie émettait des réserves et le parking en pavés a dû être retravaillé et mis au même niveau. L’ouvrage de soutènement à mettre en place au niveau du lieu appelé « Plan » par les Diegolais est aussi en attente, s’agissant de grands travaux, sa réalisation nécessite l’intervention de l’Etat. Il en est de même pour le renouvellement des canalisations,
nombreux sont les quartiers inondés en saison des pluies, les canalisations sont bouchées ou/et vétustes (datent pour la plupart des années 1970). Les bouches d’égout devraient être élargies. En ce qui concerne l’extension de la ville, on apprend auprès de la Mairie que la zone de la Commune Urbaine est limitée au PK7, RN6. Une démarche a été effectuée auprès du Vice-Primature chargé de l’Aménagement du Territoire pour une extension vers l’ouest, c’est-à-dire sur le plateau de Tajoalava car le terrain n’est pas affecté à la Commune. Jusqu’à aujourd’hui, la CUDS attend toujours cet aval de l’administration concernée. L’enlèvement des ordures pose aussi problème, les bacs à ordures sont détruits par le temps, la pluie et les feux. La CUDS ne dispose par ailleurs que de deux véhicules pour transporter les bacs.
Droit de stationnement
C’est à partir de ce mois de janvier que la perception du droit de stationnement est effective. Une annonce a été effectuée par la Commune Urbaine de Diego Suarez depuis des semaines pour prévenir les propriétaires de véhicules particuliers. Cette mesure ne concerne pas les véhicules administratifs et les voitures de transport en commun (taxi, bus…). Le montant perçu est de 10 000 Ar pour les voitures de moins de 1,5 tonnes. 30 000 Ar : 3,5 tonnes à 10 tonnes , 40 000 Ar : 10 tonnes à 15 tonnes, 50 000 Ar : plus de 15 tonnes. Le droit de stationnement appelé dans d’autres pays taxe de circulation est perçu chaque année. Il concerne les véhicules qui circulent sur la voie publique. Le fonds ainsi récolté est destiné à entretenir les rues de la ville de Diego Suarez. Pour la détermination de la taxe et du mode de recouvrement, la Commune Urbaine de Diego Suarez collabore avec les centres fiscaux et le service de la visite technique. Notons que c’est en 2010 que l’application de cette mesure a été envisagée. L’arrêté pour son application est donc désormais en vigueur.
Budget primitif de la CUDS pour 2014
Les recettes tout comme les dépenses ont été arrêtées lors de la session du conseil municipal du mois de septembre à 2 milliard 322 millions 125 mille Ariary pour 2014. Les charges sur le personnel représentent près de 70% des dépenses et les 700 210 000 Ariary au fonctionnement de la Commune Urbaine. Si l’impôt foncier sur les terrains recouvert en 2012 était de 49 947 318 Ariary, en 2013 ce chiffre a atteint les 110 millions d’Ariary et les 650 millions d’Ariary pour l’impôt foncier sur les propriétés bâties.». Le président du conseil municipal rappelle que c’est grâce à un bon taux de recouvrement des taxes et impôts que la Commune a pu sans encombre payer les charges sur le personnel en 2013 et les années précédentes. Les autorités communales ne cessent donc d’exhorter, redevables, contribuables et responsables du recouvrement, à poursuivre les efforts fournis en appuyant un peu plus sur les droits de construction que certains parviennent à ne pas s’acquitter en construisant illicitement. Les droits perçus sur la construction du mois de janvier au mois de septembre étaient de 150 millions d’Ariary.
■V.M
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