La délégation menée par le Ministre des Ressources Stratégiques accompagnée par les représentants des équipes de sauvetage, s'est rendue au Cap Miné pour voir le Tromso echoué à l'entrée de la Passe
Le programme et le plan de sauvetage du pétrolier échoué ont été annoncés le 24 avril lors d'une réunion des divers responsables avec le Ministre des ressources stratégiques. Différentes équipes d’autres pays vont intervenir à chaque opération, des pilotes malgaches accompagneront chaque navire utilisé durant ce sauvetage
Ceux qui sont concernés par ces opérations annoncées se montrent rassurants. Le bateau peut basculer, le coque peut se briser, tels sont les risques à ne pas négliger, mais jusqu’à maintenant « la situation est sous contrôle ». Dans la matinée de ce 24 avril, après être allés au cap miné pour voir le lieu d’échouement du navire, la délégation de hauts responsables nationaux et régionaux ainsi que la presse locale se sont rendus à l’hôtel-restaurant Oasis Ramena où le maître sauveteur James Brewin de Swire Salvage a donné un aperçu des étapes du sauvetage, l’état du navire et du récif.
Selon le maître sauveteur, les dégâts sur le navire, en ce qui concerne plus précisément la brèche sur la coque extérieure, ne pourront être évalués qu’une fois le pétrolier dégagé du fond où il est échoué. Pour l’opération de sauvetage, une équipe sud africaine fera une investigation sous-marine en recourant à un sonar portatif et obtenir des images en deux dimensions. Les matériels bathymétriques mesurent les profondeurs et le relief de l’océan, ils déterminent la topographie du sol de la mer. L’objectif de cette observation du fond marin est de savoir si le tanker peut approcher sans danger le pétrolier. Cette opération appelée bathymetric survey a débuté dans l’après-midi du 24 avril et prendra fin ce jour. C’est dans la nuit du 26 avril que le Seychelles Paradise accostera le Tromso pour l’allègement du pétrolier et sa remise à flot. Un barrage de haute mer anti-pollution de 400m sera déployé ainsi que des matériels de pompage. D’après le maître sauveteur, c’est à titre de précaution que ces équipements sont installés, ce qui justifie aussi la présence d’une équipe et d’un bateau anti-pollution. C’est finalement le Noé, (et non Volazara) du SPAT (Société du Port Autonome de Toamasina) qui remorquera le pétrolier jusqu’au port. Le remorquage se fera dans la même nuit du 29 au 30 avril et contrairement aux rumeurs, il ne sera pas conduit hors des eaux territoriales malgaches, mais remorqué jusqu’au port.
Engagement de l’armateur
Pour expliquer les raisons pour lesquelles le navire ne sera pas emmené en haute mer, le directeur général de l’Office Malgache des Hydrocarbures avance qu’il est important que « le navire après être dégagé du lieu d’échouement reste dans nos eaux territoriales pour que nous continuions à avoir du contrôle ». LalaharisainaValerien, le Ministre des Ressources Stratégiques, s’est informé par ailleurs auprès des représentants de l’armateur ainsi que de l’expert naval auprès des compagnies d’assurances de l’engagement de l’armateur en cas d’impact sur l’environnement et sur les dégâts sur le récif, ces derniers étant réels puisque tout le poids du navire repose sur le récif. Une équipe sera à Diego Suarez à partir de ce samedi pour évaluer les impacts sur l’environnement. Le Capitaine Sanjay Mavinkurve du WTM martèle que la priorité de l’armateur est de dégager le navire afin d’éviter une pollution marine, viendront ensuite les enquêtes relatives aux responsabilités dans l'échouement et sur la situation environnementale. L'enquête est confiée à l'APMF (Autorité Portuaire, Maritime et Fluviale).
Le Ministre des Ressources Stratégiques, le Chef de la Région DIANA, le DG et le délégué régional de l’OMH, le DG de l’OLEP (Organe de lutte contre l'avènement de pollution marine)… ont effectué cette descente sur le terrain et participé à cette séance d’information avec le maître sauveteur, les représentants de l’armateur. L’on a bien remarqué la présence de fonctionnaires de l’Environnement, mais aucun représentant d’environnementalistes (ONG ou associations) œuvrant pour la protection de l’environnement marin ou côtier.
■ V.M