Le ministre de l’Économie et de la Planification anime un « Dialogue économique » à l’Hôtel de La Poste d’Antsiranana.
Quatre ministres étaient de passage à Antsiranana vendredi 22 août : ministre de l’Énergie, ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales, ministre de l’Eau, ministre de l’Économie et de la Planification
Le ministre de l’Énergie est allé voir les centrales électriques de la JIRAMA, Aggreko puis ENELEC. Le ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales a rencontré les dirigeants et les employés de la SECREN et de PFOI. La ministre de l’Eau quant à elle était à Besokatra, puis à Ambodimanga. A l’hôtel de La Poste, un dialogue économique était initié par le ministère de l’Économie et de la Planification avec le centre de recherches, d’études et d’appui à l’analyse économique à Madagascar.
La ministre de l’Eau, le Dr Ndahimananjara Johanita avec sa délégation se sont rendues à Besokatra et à Ambodimanga. La ministre n’a pu que constater la vétusté des infrastructures. La réserve d’eau de Besokatra a été mise en place en 1961, celle d’Ambodimanga en 1920 Ndahimananjara Johanita avance que la construction de centres de traitements est nécessaire et est au stade de projet. Ce qui permettrait d’après elle d’approvisionner en eau potable sept communes au moins ainsi que la ville d’Antsiranana. « Une partie du montant nécessaire à cette mise en place de nouvelles infrastructures est disponible. Reste à trouver le reste du financement» assure la ministre.
Maharante Jean de Dieu, ministre de la Fonction Publique et des Lois Sociales a rencontré les employés de la SECREN. Le ministre s’était montré ravi de l’application de l’augmentation de 10%. Devant les journalistes de la TVM, il a déclaré que les employés de la SECREN lui ont adressé une « petite plainte » concernant les impayés à la CNAPS et les difficultés rencontrées par les retraités. Il affirme qu’une convention avec la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale arrangera cette situation. Maharante Jean de Dieu, après sa visite du chantier soutient que le code de travail est en général respecté.
Croissance inclusive pour le développement économique
Le ministère de l’Économie et de la Planification entend créer une plate-forme où les décideurs peuvent s’exprimer. Les dialogues économiques organisés par ce ministère ont portés sur le thème « croissance inclusive et développement durable ». La rencontre qui s’est tenue à Antsiranana durant la journée du 22 août concernait plus particulièrement la croissance inclusive et le développement local.
. Les représentants de services techniques déconcentrés, les opérateurs économiques du secteur privé provenant des régions DIANA et SAVA échangeaient leurs points de vue. Le ministre de l’Economie et de la Planification, le Général de Division Raveloharison Herilanto assure que des personnes capables d’élaborer une politique à partir des chiffres (des statistiques) étaient invitées. L’objectif étant de répondre à la question : comment faire pour que la croissance débouche au développement ? Le ministre rappelle « une croissance qui n’est pas suffisamment durable n’a aucun impact sur l’économie ».
Lors de ce dialogue, la vue globale des deux régions, l’évolution de la décentralisation et des finances locales, l’évolution de la planification du développement régional étaient présentées. Les participants à ce dialogue étaient répartis en groupes afin de discuter des conditions du succès de la croissance inclusive ainsi que des facteurs de blocage. Les groupes rapportaient également les moyens déjà à la disposition des régions. Raveloharison Herilanto martèle que la détermination des objectifs n’est pas suffisante, il faut ramener les ressources à l’objectif. A la suite des dialogues économiques organisés au niveau des chefs-lieux de provinces, le plan national de développement sera finalisé au mois de décembre 2014. Ce plan sur lequel se base le développement économique national, sectoriel, régional et même communal ne pourrait donc être mis en œuvre qu’à partir de 2015. Le ministre de l’Économie et de la Planification soutient « après une crise, c’est la relance des institutions qui est la priorité, la relance économique vient après ».
■ V.M