La RN7, surtout la tranche entre Ambohimasoa et Ihosy est considérée « zone rouge » par les transporteurs servant le Sud de Madagascar.
Les guet-apens sont fréquents, des pierres ou un tronc d’arbre au milieu de la route, les taxi-brousses sont obligés de s’arrêter et c’est là que les bandits attaquent et détroussent chauffeurs et voyageurs.
Cela arrive souvent à ceux qui se sont séparés de la caravane, retardés par les besoins des voyageurs ou des pannes mécaniques. Le plus récent et le plus grave, puisqu’il y a eu un mort, s’est passé 13 août dernier à Besondrodrano à 17 km au sud d’Ambalavao. Le minibus remontait difficilement une forte pente quand 13 malfaiteurs ont surgi et ont immobilisé le véhicule. L’un d’eux a tiré sur le chauffeur, qui est mort sur le coup. Ils ont aussi blessé 6 passagers. 6 jours après ce braquage, 8 des 13 bandits ont été arrêtés par la gendramerie d’Ambalavao.
Après cet évènement, les chauffeurs et les voyageurs s’inquiètent, même ceux qui ne roulent pas vers le sud.
Pour ce qui est de la sécurité routière sur la RN6 (Ambondromamy – Antsiranana), le Commandant de Brigade de la sécurité routière d’Antsiranana, Ravelonarivo Thomas nous a expliqué que c’est surtout l’état des routes qui est la principale cause de l’insécurité à Madagascar. Les risques sont très élevés sur les tranches de route non goudronnées. « Nous connaissons bien Tsarahasina, entre Mampikony et Port-Bergé, à cause des braquages qui y ont eu lieu pendant des années» nous dit-il. Depuis le début des entretiens de cette partie de la RN6 en très mauvais état, aucune attaque n’a été enregistrée. Maintenant que la construction est terminée, les usagers sont moins inquiets. Mais quoi qu’il en soit, après ce qui s’est passé à Ambalavao, la gendarmerie renforce la police routière et conseille toujours aux usagers de rouler en groupe. En fait, il n’y a pas que la Brigade de la Sécurité Routière qui se charge de la prévention et du secours routiers. Les pelotons et la compagnie frontalière sont tout aussi concernés.
Le Commandement de Brigade Ravelonarivo a expliqué aussi que le manque de moyens retarde souvent les interventions, en cas d’accident ou de délit sur les routes. « Nous ne disposons même pas de moyen pour administrer les soins de première urgence en cas d’accident, c’est pour cela que nous exigeons toujours que chaque véhicule soit doté d’une trousse de secours» mentionne-t-il. Ceux qui passent par l’Avenue Pasteur ne manquent pas aussi de constater l’état déplorable du bureau de la BSR.
Malgré le trafic en cette période de vacances, la BSR d’Antsiranana n’a enregistré aucun accident sur la RN6. En tout cas, pas dans sa circonscription (Antsiranana – Maromandia). En ce qui concerne la ville d’Antsiranana, 4 accidents ont été enregistrés depuis le mois de janvier dont la plupart, 3/4, ont résulté de l’imprudence du conducteur (conduite en état d’ivresse et vitesse excessive).
V.M