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L’association des guides écotouristiques d’Antsiranana (AGEA)
L’association des guides écotouristiques d’Antsiranana (AGEA). Au centre, Mahasindry Anthonio (chemise blanche), raconte son périple

L’association des guides écotouristiques d’Antsiranana (AGEA) organisait mercredi 27 mai une conférence de presse au kiosque de l’Office du tourisme d’Antsiranana pour expliquer ce qui s’est « réellement » passé dans l’Ankarana lors de la disparition pendant cinq jours et quatre nuits de deux touristes avec leur guide.

Mahasindry Anthonio, cinq ans d’expérience dans le guidage touristique dans l’Ankarana et dans la montagne d’Ambre relate les faits. Lui et les deux touristes (américain et japonaise) en étaient à leur troisième jour de visite le 17 mai. Ils étaient au lac vert et étaient sur le chemin de retour lorsqu’ils se sont perdus. Un tamberin-tany, perte passagère de l’orientation, en serait à l’origine. Le guide n’a pas pu retrouver le bon chemin « je n’ai pas osé m’aventurer parce que l’endroit est dangereux, nous étions entourés de roches calcaires. J’ai gardé mon calme et j’ai dit aux touristes qu’il vaut mieux attendre les secours » raconte le guide. Ils ont dormi dans une grotte. « Heureusement, les touristes avaient avec eux des produits anti-moustiques ».Dans la journée du 21 mai, ils reconnaissent les bruits d’un hélicoptère. Le guide allume un feu et attire ainsi l’attention du pilote. Le directeur du parc, Salo Nicholas et Jean Claude Dobrilla, explorateur et spéléologue ont été déposés pour rejoindre les égarés. « L’hélicoptère nous a localisés, mais il a fallu que le pilote trouve un endroit où déposer les deux hommes (plus loin des tsingy). A terre, ils sont allés à pied à notre recherche avec les indications données par le pilote et en suivant les traces que nous avons laissé. Ils ont aussi suivi nos cris » explique Mahasindry Anthonio. C’était en fin d’après-midi qu’ils ont été effectivement retrouvés. Durant la période pendant laquelle les trois personnes étaient perdues, le bruit circulait sur le fait que « les esprits de l’Ankarana les auraient pris en otage ». Mahasindry Anthonio reconnait que l’endroit est sacré « mais je ne peux pas affirmer que ce soit les esprits qui nous ont égarés ou retenus. Je n’ai pas violé les interdits et je respecte la tradition ».
Marovahiny Christian qui est président de l’AGEA quant à lui, assure que les guides ont suivi une formation rigoureuse « le badge est renouvelé chaque année et les guides reçoivent régulièrement des stages de recyclage ». Les guides travaillant dans l’Ankarana, à part les formations techniques bénéficient également d’une formation sur les valeurs culturelles. Les formateurs sont le prince Tsimiharo (gardien des us et coutumes), Cassam Aly de l’Académie Malagasy, l’anthropologue Jaovelo Djao Robert. Un guide dit qu’en 21 ans de carrière dans le guidage, il s’est égaré trois fois « les guides ont toujours la conscience, quoi qu’il arrive, que la sécurité des touristes passe avant tout. De plus, nous savons qu’à la moindre faute de guidage, nous serons sanctionnés ». Marovahiny Christian ajoute que la prévision et la prudence sont de mise dans le métier car « les guides sont des hommes ». « On se prépare aux difficultés. Emmener avec soi au moins quatre briquets, une boîte à pharmacie et un coutelas ».

L’association a exprimé à l’occasion de cette conférence de presse sa reconnaissance à l’endroit des populations environnantes du parc de l’Ankarana. « Celles-ci se sont activées jour et nuit pour retrouver les trois personnes avec les autorités locales, traditionnelles et étatiques » déclare le président de l’association des guides.
 ■V.M

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