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Catégorie : Actualité
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Lors de cette visite à la SECREN, l’Ambassadeur a rencontré les responsables et élèves du centre de formation professionnelle, opérationnel depuis maintenant trois ans
Lors de cette visite à la SECREN, l’Ambassadeur a rencontré les responsables et élèves du centre de formation professionnelle, opérationnel depuis maintenant trois ans

L’Ambassadeur de France à Madagascar Véronique Vouland-Aneini était à Antsiranana les 30 et 31 mars à l’occasion de l’escale du bateau de guerre français L’Adroit. L’ambassadrice a attiré l’attention sur la sécurité dans la Capitale du nord de Madagascar et a donné son point de vue sur la situation actuelle et future de la SECREN qu’elle a visitée le jour de son arrivée dans la Capitale du nord. Elle s’est également exprimée sur le sommet de la Francophonie que le pays accueillera au mois de novembre.

La sécurité, une grave préoccupation

Au cours de ses différentes prises de parole pendant sa visite à Diego Suarez, Mme Vouland-Aneini a insisté sur sa préoccupation, et à travers elle celle des services diplomatiques français, quant à la sécurité de ses compatriotes expatriés résidants dans le nord de Madagascar. Ceux-ci, ainsi que toute la population de la région, ont en effet été l’objet de multiples agressions au cours des derniers mois qui pour la plupart sont toujours à l’heure actuelle largement impunies. Mme Vouland-Aneini a ainsi fait savoir qu’elle avait rencontré des responsables des autorités locale pour leur faire part de cette préoccupation et que ceux-ci lui ont affirmé que plusieurs enquêtes étaient en cours et sur le point d’aboutir. Une conférence de presse doit être prochainement donnée par ces responsables pour faire connaitre les avancées des différentes enquêtes en cours.

Sommet de la Francophonie : « une connexion avec le reste du monde »

Face aux difficultés économiques auxquelles le pays fait face, les doutes sur l’importance d’accueillir le sommet de la francophonie, impliquant d’importants investissements, émergent. La loi de finances malagasy prévoit en effet 20 milliards d’Ariary dans le budget de l’Etat pour les préparatifs. L’Ambassadeur de France à Madagascar soutient que c’est une chance pour Madagascar d’accueillir le sommet « les Malgaches ont demandé à accueillir ce sommet et à juste titre car c’est l’occasion de montrer au monde qu’ils sortent d’une crise politique profonde, qu’ils sont sur la voie du développement et de la démocratie… La francophonie est un atout de l’île pour sa connexion avec le reste du monde » affirme-t-elle.

Visite de la SECREN : vers un éventuel appui de la France ?

La visite à la société d’études, de construction et de réparation navales, l’Ambassadeur Véronique Vouland-Aneini l’explique par l’intérêt de la France pour tout ce qui contribue au développement de Madagascar. « La France est un peu partout ici » indique l’Ambassadeur. Une énième constatation de ce lien historique entre Antsiranana et les Français et dont la SECREN en est le témoin. Ce lien particulier incitera-t-il la France à donner la main pour redresser cette société qu’elle avait mise en place dans les années 1940 ? Véronique Vouland-Aneini se montre prudente et n’avance pas de certitude allant dans ce sens « il faut voir comment les choses évoluent. Et la nécessité pour la France de s’impliquer davantage, nous l’évaluerons en fonction de ce que j’aurai vu aujourd’hui (le 30 mars NDLR) et également des développements ultérieurs autour de la ville de Diego Suarez ». Lors de cette visite à la SECREN, l’Ambassadeur a rencontré les responsables et élèves du centre de formation professionnelle, opérationnel depuis maintenant trois ans. L’Ambassadeur a constaté également l’état actuel du chantier naval.
Le directeur général de la SECREN Ntsay Abel est quant à lui confiant par rapport à une possible intervention de la France (par son Ambassadeur) auprès des banques de développement européennes et internationales pour un soutien des projets de développement de Diego Suarez. Le président du conseil d’administration de la SECREN, Randriarimanana Harison est convaincu que l’expérience française en matière de chantier naval profiterait à la société malagasy. « Il est plus facile de trouver un appui auprès des Français puisqu’ils connaissent les détails. La SECREN était auparavant un chantier naval français. En matière de formation, une collaboration avec des centres français est intéressante » dit-il.  Cet intérêt de la France à la SECREN attirerait, d’après le PCA, l’attention d’autres coopérants. « La SECREN a absolument besoin de financement pour s’améliorer » lance-t-il.

■ V.M

L’Adroit : une vitrine du savoir faire français
L'Adroit est un patrouilleur hauturier de la famille Gowind (type OPV 90) spécialement conçu par DCNS, pour mener à bien des missions de sauvegarde maritime
L'Adroit est un patrouilleur hauturier de la famille Gowind (type OPV 90) spécialement conçu par DCNS, pour mener à bien des missions de sauvegarde maritime

Le 30 mars au soir une réception était organisée sur le patrouilleur français l’Adroit à laquelle étaient conviées les autorités régionales mais aussi nationales. Le ministre de la défense malagasy a cependant du se faire excuser, ayant été retenu dans la capitale en raison d’autres obligations. Cette occasion était l’occasion pour les marins du patrouilleur hauturier de présenter aux autorités de la Grande Île le savoir faire tricolore en matière de construction navale et de défense.
L'Adroit est un patrouilleur hauturier de la famille Gowind (type OPV 90) spécialement conçu par DCNS, pour mener à bien des missions de sauvegarde maritime. Il dispose d’un large champ d’actions grâce à un ensemble de moyens de prévention et d'action nécessaires aux tâches de surveillance et de police en mer : embarcations rapides pour commandos, hélicoptère d'assaut ou de transport, drones de surveillance, intercepteurs de guerre électronique, portes de bordée, moyens de communication haut débit et sécurisés ou encore aides au commandement. Il est mis à disposition par DCNS à la Marine nationale pour une durée de trois ans dans l'objectif d'en faire un démonstrateur du savoir faire de pointe du chantier français. L'Adroit a quitté son port base varois en mai 2012 pour conduire ses premières missions de police des pêches et de sécurité maritime. Il a notamment été déployé pour mener l'opération Thon Rouge impliquant le contrôle des navires de pêche disposant d’un quota de pêche au thon rouge pour l'année 2012. La mise à disposition par DCNS devait se terminer en septembre 2014 mais a été prolongée jusqu'à l'été 2015, puis jusqu'à l'été 2016.