Les trois hommes "forts" de la DIANA et de la province ont fait une déclaration conjointe sur la sécurité et la recrudescence de violences dans la ville d'Antsiranana
Les autorités de la région DIANA et d'Antsiranana appellent une fois de plus à la prise de responsabilité des parents et des notables ainsi que des dirigeants religieux pour que la paix revienne dans la Capitale du Nord de Madagascar
Après près de deux heures de réunion en OMC, organe mixte de conception, les trois hommes "forts" de la DIANA et de la province ont fait une déclaration conjointe sur la sécurité et la recrudescence de violences dans la ville d'Antsiranana. Le vice-président de l'Assemblée Nationale, Freddie Mahazoasy, le chef de région, Tongazara Eddie Jean Aimé et le préfet d'Antsiranana, Banoma Arsène, ont donc une fois de plus, clamé que la sécurité et la sécurisation de la ville sont l'affaire de tous, que la paix est la condition au développement. La déclaration n'est pas bien différente des précédentes. Après des évènements perturbateurs de l'ordre public et des épisodes de violences perpétrées par les groupes de délinquants de la ville, les autorités appellent toujours à la responsabilité de tout un chacun et annoncent des mesures dissuasives dont le renforcement des patrouilles. Depuis la fin de l'année 2015, le contrôle d'identité a été renforcé, la circulation pendant la nuit très surveillée, les bars fermés avant l'heure, mais n'ont pas empêché la recrudescence des actes violents. Pour cette déclaration du 14 mai qui a fait suite à la réunion des autorités de la région avec les forces de l'ordre, le préfet d'Antsiranana affirme que de nombreuses mesures ont été déjà prises pour assurer à la population la présence de l'Etat "et c'est ainsi que nous avons pu nous en sortir jusqu'à maintenant" dit-il. Il a par ailleurs annoncé l'élaboration d'un plan local de sécurité qui sera la "feuille de route pour la sécurisation". Le contenu de ce plan sera le fruit de concertation au niveau des fokontany. Sur les réseaux sociaux, l'émotion et réaction des internautes, habitants d'Antsiranana et diaspora, ont pris une ampleur sans précédent, allant jusqu'à l'annonce d'une marche qui se tiendra samedi 21 mai à Diego Suarez. Pour ce qui est du meurtre d'Abdoul Karim, l'enquête suit son cours. A la police judiciaire, l'on apprend que les enquêteurs avec les éléments recueillis font une descente sur le terrain. ■