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Catégorie : Actualité
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L’objectif du Programme de Renforcement des Conditions et capacités d’adaptation durable au Changement Climatique financé par l'UE est de réduire les effets négatifs du changement climatique sur le développement durable de Madagascar
L’objectif du Programme de Renforcement des Conditions et capacités d’adaptation durable au Changement Climatique financé par l'UE est de réduire les effets négatifs du changement climatique sur le développement durable de Madagascar

Madagascar est le troisième pays le plus exposé aux risques climatiques extrêmes alors qu’il est très peu émetteur de gaz à effet de serre, soit 0,2 % de l’émission mondiale

Madagascar ayant ratifié l’Accord de Paris, le pays s’est engagé, d’ici 2030, à la réduction de 14 % des émissions de gaz à effet de serre et à l’augmentation à plus de 32 % la capacité d’absorption de carbone. La Grande Île est parmi les pays du Sud à bénéficier des 100 milliards de dollars par an du fonds vert pour le climat. Les débats du 21 septembre à l’Institut des Études Politiques de Madagascar à Antananarivo portaient principalement sur les appuis institutionnels, techniques et financiers que va obtenir le pays pour l’atténuation des effets du changement climatique. La mise en œuvre de l’accord implique en effet du budget. « Madagascar et l’Union Européenne face au défi de la mise en œuvre de l’accord de Paris » est le thème de la conférence qui entre dans le cadre de la semaine de la diplomatie climatique organisée par l’Union Européenne à travers le monde. « L’UE s’emploie à promouvoir une action mondiale ambitieuse dans le cadre de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et d'autres instances internationales. Elle soutient également les efforts des pays en développement pour s'adapter au changement climatique et à en atténuer les conséquences. » Jérôme Bertrand-Hardy, directeur de l’Agence Française de Développement à Madagascar a rappelé cette recherche de financement massif par l’exécutif malagasy, tel les 140 milliards d’Ariary demandés par le Président de la République à la conférence de Paris. L’AFD apporte son appui dans le secteur agricole et l’environnement. Le projet concernant les deux secteurs est d’après Jérôme Bertrand-Hardy en cours d’instruction avec la Banque Mondiale. Dans un futur proche et dans le secteur urbain, 30 millions d’euros serviront à l’assainissement de la ville d’Antananarivo.
L’Union Européenne octroie 8 millions d’euros pour financer des projets de la GIZ (coopération allemande) au profit de l’environnement à Madagascar. « Pour améliorer les capacités d’adaptation de Madagascar au changement climatique » souligne Antonio Sanchez-Benedito, Ambassadeur de l’Union Européenne à Madagascar. Jens Busma, chargé de coopération auprès de l’Ambassade d’Allemagne a donné des détails sur les objectifs. L’Ambassade met en œuvre le Programme de Renforcement des Conditions et capacités d’adaptation durable au Changement Climatique (PRCCC) de juin 2016 à juin 2020. L’objectif de ce programme est de réduire les effets négatifs du changement climatique sur le développement durable de Madagascar. Pour ce qui est du fonds vert pour le climat, Nivohary Ramaroson, directeur du bureau national de coordination des changements climatiques rapporte que Madagascar se prépare actuellement pour y accéder. Le fonds vert se fait suivant le principe que des fonds sont transférés des pays les plus avancés vers les plus vulnérables pour atténuer les effets du changement climatique. Les transferts obéissent à un processus déterminé et respectant des étapes de procédures. Ceci afin que les ressources (fonds) accordées soient utilisées pour atteindre les objectifs de facilitation de l’adaptation et l’atténuation des impacts du changement climatique. Estelle Raharinaivosoa de l’ONG SAHA, a rappelé à quel point le rôle et la place de la société civile sont importants dans cette amélioration des capacités d’adaptation de Madagascar au changement climatique. La société civile est en effet engagée auprès des communautés de base dans la gestion environnementale et dans l’interpellation de l’État sur ce qui doit être fait. La rencontre visait donc à mettre en relief les éléments-clés et les solutions communes pour lutter contre le changement climatique à Madagascar et au niveau international entre le Gouvernement malgache, l'Union Européenne, le milieu académique et la société civile
■ V.M