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Des accidents tragiques de plus en plus fréquents. Les mêmes fautes et mêmes erreurs se répètent
Des accidents tragiques de plus en plus fréquents. Les mêmes fautes et mêmes erreurs se répètent

Un évènement efface un autre. Depuis plus d’une semaine, Madagascar vit de drame en drame. Les attaques sur les routes nationales et les graves accidents succèdent aux disparitions douteuses et meurtres de personnalités politiques

La sécurité sur les routes nationales n’est plus maitrisée par les forces de l’ordre. Elles deviennent de jour en jour, le théâtre d’attaques perpétrées par des bandits armés jusqu’aux dents qui ne se contentent pas de dérober, mais n’hésitent pas à tuer. Seules ces forces de l’ordre connaissent la teneur de la stratégie (s’il y en a) pour l’éradication de ce phénomène. Pour l’heure, les mesures prises (consistant à regrouper les véhicules et faire accompagner le cortège d’éléments de la gendarmerie nationale) ressemblent à des mesures d’urgence. Par ailleurs, les accidents de la route sont de plus en plus fréquents. Le dernier en date concerne les fidèles de l’église FJKM. 20 personnes, des jeunes et des enfants ont péri dans l’accident qui s’est produit sur la RN4, à près de 70 km d’Antananarivo dans la nuit du 31 juillet. Les observateurs, enquêteurs et autorités politiques pointent du doigt l’état du véhicule et l’imprudence du transporteur. Le nombre de passagers dépassait largement la capacité de l’autocar qui n’arrivait à pas à aborder une pente et a reculé pour ensuite se perdre dans le ravin en faisant des tonneaux. Le véhicule a pris feu et 16 personnes ont péri par les flammes.

Aucune mesure de prévention efficace

A la suite de l’accident de la route ayant décimé de nombreuses familles à Anjozorobe le 28 janvier (47 morts), le Président de la République avait déjà déclaré que de tels événements ne doivent plus se reproduire, mais il est prouvé maintenant que les bonnes résolutions n’ont pas été prises. Suite aux faits tragiques d’Ankazobe, il fait la même déclaration, le ministère des Transports annonce aussi prendre des mesures rigoureuses qui se résument en la poursuite judiciaire du transporteur. Les faits se répètent et les mesures prises se ressemblent, mais où est le changement tant attendu ? Certes, les poursuites et les peines exemplaires sont nécessaires, mais les dispositifs de prévention représentent les failles les plus importantes sur lesquelles se concentrer. La responsabilité des agents de la police et sécurité routière n’a pas été soulevée par les autorités étatiques. En effet, de Soavinadriana (Région Itasy) à la Région Analamanga, les barrages de contrôle de la gendarmerie nationale sont innombrables, pourtant le véhicule est parvenu à traverser la Capitale avec sa surcharge, et conducteur et passagers étaient bien déterminés à arriver à Mahajanga dans de telles conditions.

Disparitions douteuses d’hommes politiques

L’information s’est propagée comme une trainée de poudre dans la journée du 28 juillet, Mamy Rakotoarivelo est mort. L’ancien ministre se serait donné la mort. Rapidement, cette thèse a été remise en question lorsque sa femme de ménage a soutenu qu’il y a eu deux coups de feu. D’autres sources rapportent que le corps de cet ancien collaborateur de Marc Ravalomanana présentait des hématomes. Aux dernières nouvelles, son employée de maison a été placée en garde à vue. Les fils du défunt, soupçonnant un meurtre, ont manifesté leur intention de déposer une plainte. Mamy Rakotoarivelo a été un temps, ministre de la communication sous le régime Ravalomanana. Le corps de Jacky Maurice Tsiandopy, ancien ministre, lui aussi, sous le même régime a été retrouvé ligoté à son domicile à Andavadopy, Ivato, district d’Ambohidratrimo. Il a été découvert dans la matinée du 31 juillet avec des traces de coups. Une enquête menée par la gendarmerie nationale est ouverte. Les communications des forces de l’ordre sur les deux affaires se font au compte-goutte. La disparition d’objets de valeur de son domicile pourraient laisser croire qu’il s’agirait d’un cambriolage ou de vols quelconques qui auraient mal tournés, mais les hypothèses sont bien nombreuses car l’homme, à la tête du syndicat des inspecteurs généraux d’Etat, est réputé être intraitable dans ce qui se présente à lui comme illégal, il n’hésitait pas non plus à dénoncer les mauvaises pratiques politiques. La suite de ces trois affaires est suivie de près par les médias et le public.

Le jugement concernant l’accident de la route d’Anjozororobe quant à lui est reporté pour la troisième fois. Il est renvoyé au 16 août. A suivre

■V.M

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