Le voyage apostolique du Pape François à Madagascar prendra fin ce 10 septembre - Photo: Présidence de la République de Madagascar
Les propos du Pape à Madagascar, depuis son premier discours public le 7 septembre à Iavoloha, jusqu’à ce jour, durant la messe à Soamandrakizay portent essentiellement sur l’égalité, la justice sociale et l’exhortation pour la prise en considération du côté humain dans toutes les décisions : politique, environnementale, économique et même dans les relations internationales
Dans l’après-midi du 7 septembre, au champ diocésain de Soamandrakizay, face à près de 100 000 jeunes Malgaches, le Pape François a déclaré « le Seigneur est le premier à vous faire confiance et vous invite aussi à avoir confiance en vous ; Il vous invite à être courageux, unis à Lui, pour écrire la plus belle page de votre vie ».
Le même jour, mais dans la matinée, Andry Rajoelina dans son allocution a mentionné la signification pour lui, en tant que président de la République, de ce voyage du Pape dans le pays : « Madagascar n’est pas une terre oubliée ». Dans la même allocution, il a déclaré sa volonté et son engagement à redresser et reconstruire Madagascar auprès de ses concitoyens « dans le respect de la justice et l’équité, l’amour et l’espoir ».
En attirant l’attention sur la politique et la protection de l’environnement à Madagascar, le Pape a soutenu que celles-ci devraient assurer la promotion de tous les habitants, sans exclusion. Il appelle à la sauvegarde de l’environnement et à la prise en considération du développement humain « il est important de créer des emplois et des activités génératrices de revenus qui respectent l’environnement et aident les personnes à sortir de la pauvreté » a-t-il indiqué.
Les organisations internationales ont été fortement représentées au palais d’Etat d’Iavoloha le 7 septembre. Pour que l’ouverture de Madagascar au monde environnant, facilitée par ces organisations, ne devienne une homogénéisation culturelle, le Pape François a été explicite dans ses propos « le risque est que cette ouverture devienne une prétendue « culture universelle » qui méprise, enterre et supprime le patrimoine culturel de chaque peuple…Si nous prenons part à un processus où nous respectons les priorités et les modes de vie autochtones et où les attentes de citoyens sont honorées, nous ferons en sorte que l’aide fournie par la communauté internationale ne soit pas la seule garantie du développement du pays ; ce sera le peuple lui-même qui se prendra en charge progressivement, en devenant l’artisan de son propre destin. »
Lors de la messe de ce 8 septembre, le souverain pontife a dénoncé les pratiques qui prônent la ségrégation, la violence, l'exclusion et qui cherchent des justifications dans la parole de Dieu. Le Pape rappelle dans son homélie, devant des centaines de milliers de personnes, que la conscience de l'existence d'autrui est la signification même de la vie. Le Pape François appelle à l'inclusivité et au développement "égal et juste" de tous.
■ V.M