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Femmes de Madagascar au Liban

D’après les plaintes de certains parents des femmes allées travailler au Liban, la situation ne cesse d’empirer pour elles. Il est très difficile, insupportable même pour ces personnes de savoir que leurs proches souffrent, mais que l’on ne peut rien faire d’ici.

 

Rappelons le cas de S. B., partie travailler au Liban en 2009. Les dernières nouvelles que sa mère a reçu d’elle datent d’il y a deux mois. Elle lui a raconté qu’elle a été battue par 4 membres de la famille du patron et que celui-ci a tenté à de nombreuses reprises de la violer. S. qui se trouve à une vingtaine de kilomètres de Beyrouth ne sait où aller, sans argent ni papiers. De plus, elle a peur de se faire prendre, elle craint pour sa vie en tentant de s’enfuir.

S. n’est pas seule dans ce cas. D’autres jeunes femmes d’Antsiranana travaillent au Liban et subissent à peu près les mêmes tortures. Certains parents ne perdent pas espoir et font toutes les démarches nécessaires pour rapatrier leurs enfants, d’autres souffrent en silence sachant leur impuissance face au problème. Notons en effet que pour rentrer à Madagascar, une personne doit disposer d’au moins 1000 dollars.
Pour B., mère de S., deux demandes de rapatriement ont été envoyées aux deux ministères concernés : une au ministère de la population et une autre au ministère de la fonction publique et des lois sociales. Jusqu’à maintenant, ces demandes sont restées sans réponses.  

Environ 360 demandes de rapatriement ont été reçues par le Ministère de la population et du travail social, jusqu’au mois de décembre 2010. 526 femmes sont retournées à Madagascar : il y a celles qui ont demandé à rentrer, celles qui sont rentrées pour les vacances et ne sont pas autorisées à retourner au Liban et d’autres qui ont terminé leurs contrats. Tandis que la plupart est très affectées psychologiquement et physiquement, d’autres évoquent leurs désirs de continuer leur travail au Liban car elles ont eu de bons patrons et ont été bien payées.

Entre 2009 et 2010, 16 travailleuses Malgaches ont trouvé la mort au Liban. Dans le cas de la dernière en date, sur son acte de décès, il est déclaré qu’elle est morte à la suite d’une crise d’épilepsie. Souvent les parents demandent des examens médicaux supplémentaires et une autopsie car le corps porte parfois des marques de coups.

A Antsiranana, l’Association de parents de femmes victimes d’injustices au Liban n’existe pas encore, ce qui fait que chacun se débrouille du mieux qu’il peut et se décourage facilement. Jusqu’à maintenant, on ne sait si une branche du SPDTS (Syndicat des Professionnels diplômés en Travail Social) existe à Diego. A cause de l’éloignement, les parents ne peuvent connaître l’avancée de leurs demandes. B.O., mère de S. s’est plainte du fait qu’il n’y a aucun intermédiaire qui puisse la mettre en relation avec Antananarivo : « je dois faire toutes les demandes seule, les envoyer aux Ministères directement par la poste. Je ne sais même pas si mes lettres ont été reçues » déclare-t-elle inquiète.
Pour ces proches et parents, il est écœurant de lire dans les journaux la déclaration du Syndicat des bureaux de placement privés de Madagascar qui ont envoyé ces travailleuses au Liban : « les actes de torture ne touchent qu’une minorité de travailleurs ». En ce moment, l’Association de parents de femmes victimes d’injustice au Liban a une lueur d’espoir. Le Vice-président du Conseil de la transition a annoncé l’ouverture d’une enquête parlementaire sur l’affaire des femmes au Liban.

■ V.M

 Voir aussi sur le même sujet :
 Le problème des femmes de Madagascar au Liban



Liban : mbola mitohy ny fijalian’ireo vehivavy malagasy

Araky ny fitarainan’ireo Ray aman-dRenin’ireo vehivavy miasa any Liban dia miha mafy hatrany ny zava-misy hiainan’izy ireo any. Mafy, tsy tanty mihintsy ary ny marina kokoa ny mieritreritra fa mijaly olon-tiana an-tany lavitra, nefa tsy misy inon’inona azo atao.

 Tsahivina eto ny momba an’i S. Body, nandeha niasa tany Liban tamin’ny 2009. Roa volana lasa izay no naharay vaovao farany momba azy ny reniny. Nitantara izy tamin’izany fa olona efatra ao amin’ny fianakavian’ny patron-ny manao herisetra aminy, ity farany aza moa dia efa imbetsaka no saika nanolana azy. Any amin’ny 20 kilometatra miala an’i Beyrouth no misy an’i S., tsy fantany izay halehany sady tsy misy vola no tsy misy taratasy. Matahotra ny handositra ko aizy sao tratra ka manefa hatramin’ny aina.
Tsy S. irery no miaina izany toe-javatra izany. Misy vehivavy hafa avy eto Antsiranana miaina fijaliana toy izany koa any Liban. Manao izay azo atao rehetra ny Ray aman-dReny mba hampodiana ny zanany, ny sasany kosa mijaly am-pahanginana satria mahatsapa tena ho malemy tanteraka manoloana ny zava-misy. Marihana moa fa raha te-hody et Madagasikara ny olona iray dia mila fara fahakeliny 1000 dollars.
I B.O. renin’i S. dia efa nanao fangatahana anankiroa hampodiana ny zanany : ny iray nalefa any amin’ny Minisiteran’ny mponina, ny iray any amin’ny Minisiteran’ny asam-panjakana sy lalàna sôsialy. Hatramin’izao anefa tsy mbola misy valiny voaray.
Eo amin’ny 360 eo ny fangatahana fampodiana voarain’ny Minisiteran’ny mponina hatramin’ny desambra 2010. Vehivavy 526 no efa tafaverina et Madagasikara : misy amin’izy ireo no nangataka hody, misy koa ny nody nohon’ny fialan-tsasatra ka tsy nahazo halalana hiverina any Liban, ny ambiny kosa dia efa nahavita ny fifanarahana fiaraha-miasa. Raha hita tena mijaly ara-tsaina sy ara-batana ny ankamaroany, ny sasany kosa dia mbola maniry ny hiverina satria tsara toetra ny patrons, ny karama koa voaloa tsara.

Teo anelanelan’ny 2009 sy 2010 dia 16 ireo mpiasa malagasy maty tany Liban. Ny tonga farany teto dia voalaza fa maty nohon’ny krizina épilpesie. Matetika dia mangataka fizahana fanampiny sy autopsie ny Ray aman-dRenin’ny maty satria matetika dia hita misy diam-bono ny vatany.

Tsy mbola misy Fikambanan’ny fianakavian’ireo vehivavy niharam-boina tany Liban eto Antsiranana. Noho izany dia samy mikarakara manokana any ny tsirairay ka raha vao tojo tsy fahombiazana dia mora kivy. Hatramin’izao koa dia mbola tsy fantatra raha misy sampan’ny SPDTS (Syndicat des Professionnels diplômés en Travail Social) eto Diego. Nohon’ny halavirana dia tsy afaka manaraka ny fangatahany ny fianakaviana. Mitaraina noho izany i B.O., tsy mba misy manelanelana azy amin’Antananarivo : « tsy maintsy izaho irery no manao ny fangatahana, mandefa azy any amin’ny Minisitera amin’ny paositra. Tsy fantatro akory na voaray na tsia ireny taratasy ireny. »

Ho an’ny fianakaviana sy ny olona akaiky ireo vehivavy any Liban dia maha tafitohina ny mamaky amin’ny gazety ny fanambaran’ireo mpandefa mpiasa mankany Liban : « vitsy ihany ny mpiasa any Liban no mijaly ».

Manomboka misy anefa ny fanantenana ankehitriny fa nilaza ny hanokatra fanadihadiana ny filan-kevitry ny fitondrana Teteza-mita.

■ Traduction : VM

Commentaires   

+2 # Guest 14-01-2011 01:01
C'est un honte de constater l'indifférence des responsables malgaches vis a vis des leurs. Mais celà illustre aussi veritablement la pauvreté civique de ces pretencieux!
C'est à ce demander ce qui est arrivé a ce peuple qui a perdu en moins de 40 ans tout ce qui faisant de lui ce qu'il etait ... mais qu'il n'est... hélas, plus du tout.
# Guest 28-01-2011 11:55
si finalement la HAT organise le rapatriement de nos ressortissants au Liban: un Charter serait donc mis à disposition pour l'opération, ce serait un très bon commencement; enfin un gouvernant agit dans le sens de son devoir.
Cest un grand petit virage pour ce peuple qui a perdu le sens de sa boussole depuis 38 ans.

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