Les marchands et la population se plaignent des marchés communaux qui ont besoin d’aménagement et d’assainissement. Des travaux sont en cours, le Directeur de l’Environnement Urbain et de Gestion des Marchés a accepté de nous éclairer sur ce point.
D’une part, la propreté de la ville de Diego Suarez, surtout celle des marchés est depuis quelques mois le souci des usagers et des responsables de la Commune Urbaine de Diego Suarez. D’autre part, des aménagements ont été faits au niveau de trois marchés communaux : Mahatsara, Bazarikely et la Cité ouvrière.
● Au niveau de l’assainissement
Les rats sont de plus en plus nombreux, les ordures s’entassent. On ne parle plus de la boue dès que la pluie tombe. D’après les marchands avec lesquels on a pu discuter, la responsabilité n’incombe pas seulement à la Commune. Selon eux, il y a des gens qui jettent leurs ordures n’importe où, un épicier nous raconte « en fait c’est comme une habitude chez certaines personnes, elles n’en ont même pas honte. J’ai vu un jour, une femme qui jetait des déchets de mangue dans un canal d’évacuation d’eaux usées. Si vous lui dites ce que vous en pensez, c’est elle qui se met à vous hurler dessus. » En effet, les canaux existent bel et bien au bazar, mais ils sont bouchés par les déchets et les sachets. Ce que nous constatons aussi, c’est que certains jettent leurs ordures aux alentours des bacs même si ceux-ci ne sont pas encore pleins.
Pour les ordures, il y a eu quatre jours durant lesquels les ordures n’ont pas pu être enlevées. Le Directeur de l’environnement urbain et de la gestion des marchés nous a expliqué qu’il s’agissait d’une pénurie de carburant et non pas d’un problème entre le Trésor public et la Commune comme on le dit. « C’est seulement passager, comme chaque année il y a toujours un retard d’approvisionnement car le bilan n’est disponible au niveau du Trésor public qu’au mois de mars ». Les entreprises et sociétés locales telles que CMDM, Secren, PFOI, Paraky aident la CUDS actuellement dans l’assainissement de la ville en fournissant des engins et des camions pour enlever les ordures.
Pour la réhabilitation des rues qui relient le bazar aux rues principales et aux autres quartiers, des projets sont déjà en cours, en attente de financement. L’Agetipa réhabilitera par exemple la rue Jean Laborde cette année. Quant aux autres, c’est-à-dire celle qui relie Chez Denise et le bazar et celle qui conduit aux bouchers et marchands de légumes, c’est le Fonds d’Entretien Routier qui s’en chargera.
Selon les responsables, sans de tels grands travaux, le marché ne pourrait être propre à long terme.
● Aménagement de trois marchés communaux
Les travaux d’aménagement ont débuté au mois de juin 2010, et la réception a été faite par la Direction technique de la mairie le lundi 31 janvier 2011. Ils sont financés par le Ministère de la décentralisation et de l’aménagement du territoire et s’agissait de la construction de trois hangars au Bazarikely, à Mahatsara et à la cité ouvrière. Leurs dimensions sont les mêmes 10/20m, un hangar comprend 40 places et une table mesure 0,80/1,80m. Le hangar du Bazarikely a été construit afin de libérer l’allée, de la place des vendeurs de coco aux bouchers (dans la partie nord-ouest du Bazar).
Le projet de construction d’un autre hangar est en cours, l’Agetipa se charge de la recherche de financement. Ce hangar sera bâti devant la douche publique, à la place actuelle des poissonniers. La Commune projette aussi la construction d’une centaine de kiosques pour les arts malgaches et sur la rue Jean Laborde, des kiosques, aussi, (propriétés de la Commune) remplaceront les cases en tôle des petits restaurateurs. Au stade de projet aussi, la réhabilitation des clôtures, le responsable des marchés nous a expliqué que pour que les marchands libèrent les rues, la clôture du marché de Bazarikely sera en dur, avec un toit et servira de place pour eux.
Comme en chaque début d’année, chaque Commune a toujours de grands projets, l’on souhaite seulement qu’ils aboutissent. Toutefois il s’avère indispensable de mettre chaque individu face à ses responsabilités car quoique les autorités puissent réaliser ou non, ni la propreté de la ville ni les infrastructures ne pourront résister si ce sont les citoyens eux-mêmes qui contribuent à leur destruction.
■VM
Commentaires
DIANA sera un exemple pour Madagascar si le temps gaspillé au khat est consacré à la refléxion, au travail, à l'étude, ...........
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