La Commune Urbaine de Diego Suarez a appelé les coopératives et transporteurs urbains lundi 20 février à se réunir pour tenter de parvenir à dégager une solution aux nombreux problèmes qu'ils rencontrent
Quand le Maire, M. Johary Houssein Alibay a présenté l'ordre du jour à 15 heures, une dizaine de personnes seulement étaient arrivées à la grande salle de la Mairie. La circulation urbaine : sécurité routière, salubrité, sanctions en cas d'infractions, octroi de licence et renouvellement ; ce sont sur ces points que la réunion était prévue être orientée.
Mais quelques jours auparavant, depuis samedi 18 février plus précisément, le tarif du transport en taxis a baissé à 500 ariary, les Pok-pok ont quant à eux descendu leur tarif à 300 ariary. Cette baisse généralisée des tarif a eu comme conséquence de renchérir relativement le tarif des bus qui se plaignent désormais d'une concurrence déloyale ; les passagers sont de moins en moins nombreux. Que cette réunion se tienne ce lundi 20 février n'est donc qu'une simple « coïncidence » car le statut des pok pok- visiblement à la source du problème- et la question des tarifs des transports ne faisait pas du tout partie de l'ordre du jour de la réunion. Néanmoins, certaines personnes ont quand même pu s'exprimer comme le Président de la CTU, Coopérative des Transporteurs Urbains. Il a fait la remarque que les décisions prises en réunion avec la Commune n'ont pas été appliquées.
Il a également affirmé que les avantages accordés aux transporteurs ont été supprimés du procès verbal de la précédente réunion. PV qu'il n'a pas signé pour cette raison, selon ses explications. « Les transporteurs sont découragés » a-t-il proclamé « limitez le nombre de Bajaj qui circulent dans cette ville parce qu'ils nous 'tuent' ». Un autre a demandé à ce que les propriétaires de Bajaj payent à la Commune ce que les 4L ont à s'acquitter chaque année.
Le Secrétaire général de la Commune a ramené l'assistance -en effervescence après cette intervention du Président de la CTU- à l'ordre du jour, en répétant que c'est sur la circulation urbaine en général qu'il faut se concentrer. Mais le Maire a tenu à donner une réponse. Les décisions prises lors des réunions n'ont pas été appliquées d'après lui en raison du retard des coopératives à prendre les mesures nécessaires. « Ce sont toutes les coopératives qui doivent décider et non la CTU seule » a-t-il indiqué. En ce qui concerne les Bajaj, leur nombre ne peut être limité car « c'est l'intérêt général qu'il faut viser ». « Tout le monde n'a pas de voiture particulière » ajoute-t-il. Ce qui signifie que les Bajaj sont selon lui la seule solution au problème du transport des particuliers...
Un propriétaire de 4L s'est quant à lui plaint du trop grand nombre de taxis à Diego (720, sans compter les Bajaj), sa question (qui n'a pas reçue de réponse exacte) s'est alors rapportée à la possibilité de limiter l'octroi de licence pour taxi. « Il y a des millionnaires, des milliardaires qui nous font concurrence en investissant dans le taxi, pourquoi n'utilisent-ils pas leur argent ailleurs : en créant des supermarchés ou des grands magasins par exemple ?» s'est-il lamenté.
Il semble malheureusement que la réalité des conditions économiques, avec l'augmentation régulière du prix du carburant et l'engouement des utilisateurs pour les Bajaj, ne condamne à plus ou moins brève échéance l'utilisation de la 4L comme taxi de ville. Resteront toujours les trajets plus longs et les transports plus encombrants pour lesquels les Bajaj ne sont pas qualifiés.
Questions de sécurité routière
En ce qui concerne le transport urbain en général, le Maire a rappelé qu'une fois que l'on entre dans le transport public, le service que l'on offre est désormais « public ». Tout ce que fait le transporteur doit suivre les normes et les règles.
En assistant à cette réunion, l'on se rend compte du danger auquel le passager est exposé quotidiennement : des bus qui n'ont pas de freins, des chauffeurs qui ne connaissent pas le code de la route… Le responsable de la délivrance de capacité pour conduire des véhicules de transport public urbain au niveau de la CUDS a même déclaré que si l'on devait effectivement suivre les règles, trois ou quatre chauffeurs de taxi seulement obtiendraient la capacité dans cette ville. En s'adressant à l'assistance, il a proclamé « désormais, nous n'acceptons plus vos interventions… des gens nous contactent pour que nous octroyions la capacité à leur neveu ou fils ». D'où certainement les innombrables violations du code de la route et des infractions perpétrées par les taximen.
Mais ce que la Commune a également recommandé aux auto-écoles est de bien enseigner à leurs élèves toutes les règles de la conduite et le code de la route. Car il y en a qui ne savent même pas lire un panneau alors qu'ils ont le permis de conduire. Tout en affirmant que les auto-écoles font bien leur travail, la réponse apportée par la responsable de l'auto-école DS-Plus se rapprochait plus d'une dénonciation que d'une explication. Elle a en effet annoncé qu'une vingtaine d'illettrés (que DS Plus a refusé) ont pu obtenir leur permis de conduire via une autre auto-école. L'auto-école en question et les examinateurs sont donc remis en cause.
■ V.M.
Commentaires
2/ Sur les pok-poks: que je me souvienne bien, on a pas demandé aux « pouce-pouces » leurs avis, lorsque les taxis motorisés sont arrivés et les a mis peu-à-peu, en marge du transport publique. Alors, c'est malhonnête de vouloir saboter les nouveaux arrivants.
3/ En Sécurité routière: Tôt ou tard, il faudra créer une instance de contrôle technique générale des véhicules de transport publique. Des véhicules, qui font de 2 à 20 milles kilomètres par semaines, c'est irresponsable de ne pas les contrôler.
"un travail pour un tarif, pour tous"
De même, une formation spécifique pour les pros du transport en commun. La formation devrait être déterminé par une commission composée de 6 personnes :
- 3 anciens Taxi-men et d'anciens routiers
- 3 représentants des auto-écoles
- 1 responsables de la commune
- 1 responsable de la chambre des commerce
Ces personnes peuvent se rencontrer une fois tous les 3 mois pour constater les effets de leurs décisions, sur le terrain ou pour les corriger et pour influencer dans la formation.
Je suis sur il y a des anciens qui se rejaillirait de participer au changements de la ville et d'être un peu rémunéré de ce travail aussi.
voleza adalagna anao ty!
Keep cool man!
Don't bother people who don't bother you.
Peace and Kindly
You have to give us your real name!
And why do you hide behind a mask?
Please, Don't worry about me.
Peace
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