Tandis que le Président de la Transition et le gouvernement poursuivent les inaugurations des hôpitaux manara-penitra installés dans les chefs-lieux des provinces de Madagascar, l'hôpital manara-penitra d'Antsiranana, inauguré le 1er décembre 2012 est opérationnel et en fonctionnement depuis maintenant plus d'un mois. Les critiques comme les éloges se multiplient
L'hôpital manara-penitra fonctionne actuellement avec 116 membres du personnel. 45 ont été récemment recrutés, les 71 proviennent des services qui ont été transférés de l'hôpitaly be au centre hospitalier de référence régional hôpital manara-penitra.
Les services : chirurgie, maternité et pédiatrie ont été transférés en totalité au CHRR. Une partie des services d'imagerie médicale est réalisée au CHU et une autre partie au manara-penitra. Pour que la clientèle puisse savoir où se trouve le service qui la concerne, un bureau d'orientation a été mis en place à l'hôpital be.
Depuis le 15 décembre, 629 patients accueillis
Le nouvel hôpital est donc opérationnel et en fonctionnement, et depuis son ouverture le 15 décembre, il a accueilli 629 patients. La question que se pose le public et les employés du CHU est : que va-t-il advenir de l'hôpitaly be ? Le directeur de l'hôpital manara-penitra, Jaonosy Eric a expliqué qu'une réhabilitation du CHU est prévue afin qu' « il puisse prendre exactement le charisme d'un Centre Hospitalier Universitaire ». Après cette réhabilitation, les services fournis par l'hôpital manara-penitra ne seront plus proposés au CHU pour qu'il y ait complémentarité des services et diversification des spécialisations.
Les tarifs des services dans tous les hôpitaux manara-penitra sont identiques à ceux de l'hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona de la Capitale. « Les tarifs sont certes plus élevés que ceux de l'hôpitaly be » a admis le directeur de l'établissement, puisqu'il faut allier valeur des actes et coût des activités. « Mais le tarif fixé pour les personnes de classe défavorisée est maintenu. Il y a par exemple des salles d'hospitalisation gratuites. Donc il y a un côté payant et un côté gratuit » a soutenu Jaonosy Eric. Il a par ailleurs ajouté que les tarifs de l'hôpitaly be datent des années 1980 et qu'ils ont dû être renouvelés et réévalués. Ce qui prête à confusion et inquiète les malades et leurs familles est l'inexistence d'affichage des tarifs comme c'est le cas à l'hôpital be. D'après les explications du directeur, ces tarifs seront prochainement affichés après quelques rectifications.
Pour ce qui est des infrastructures, le directeur de l'hôpitaly manara-penitra a avancé que certains locaux ne sont pas toujours adaptés aux services qu'ils accueillent. Des rectifications des installations électriques ont dû être effectuées. La plupart des salles sont climatisées (maternité, laboratoire, bloc opératoire…), celles qui n'en ont pas bénéficié utilisent des ventilateurs de bureau.
Prévention des actes de corruption
Pour ce qui est de la corruption « les actes tendent à diminuer, nous ne pouvons pas dire que la corruption a complètement disparu, mais nous faisons des efforts pour maîtriser ce problème » a indiqué le Directeur de l'hôpital. « Le BIANCO (Bureau Indépendant Anti-Corruption) dispose d'un bureau dans le bâtiment et nous préparons ensemble un livre pour informer les clients de l'hôpital afin de prévenir tout acte de corruption » a-t-il poursuivi. Il a décrit le parcours que doit suivre un malade lors de son admission à l'hôpital, ceci entre, d'après toujours Jaonosy Eric, dans le cadre de la lutte contre la corruption. C'est à l'accueil que le client est informé des formalités à respecter dont l'enregistrement au bureau des entrées par le remplissage d'une fiche individuelle de malade.
Financement
Quant au fonctionnement de l'hôpital manara-penitra en particulier sur l'aspect financier, le directeur a expliqué qu'il s'agit d'un EPA ou Etablissement Public à caractère Administratif, c'est-à-dire qu'une partie des recettes sera versée au Trésor et une partie restera dans la caisse de l'établissement pour son fonctionnement. L'hôpital manara-penitra a donc un financement de l'Etat et un budget de fonctionnement qui provient des recettes créées. Depuis son ouverture, les plaintes les plus fréquentes se rapportent à l'attente, conséquence d'après le directeur, de l'insuffisance du personnel. Une attente qui dure des dizaines de minutes et qui est insupportable pour des gens qui souffrent. Jaonosy Eric a affirmé qu'une demande pour renforcer le personnel, principalement en personnel technique a été envoyée afin de remédier à ce problème. Il a appelé la population et les usagers à être fier de cette infrastructure et d'en prendre soin car il n'y en a qu'une dans toute la région DIANA. « Toute personne désirant obtenir plus d'informations et de renseignements peut s'adresser à nous » a-t-il annoncé.
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