Le processus de décentralisation de la gestion du budget de la gendarmerie nationale se poursuit
Depuis 2009, la gestion du budget de la gendarmerie a été décentralisée, un mode de gestion qui affranchit les circonscriptions interrégionales et ses démembrements de la lourdeur liée aux procédures
Mais pour la bonne gestion et l’équilibre, les responsables administratifs de la gendarmerie issus des circonscriptions interrégionales, des groupements et compagnies des 22 régions de Madagascar ont à échanger leurs points de vue, leurs expériences. C’est dans cet objectif que se tenait du 19 au 22 février, au Palais Faritany d’Antsiranana, le cinquième colloque des officiers administratifs de la gendarmerie nationale. Pendant trois jours, ils ont identifié les lacunes et les points positifs rencontrés au cours de l’année 2012, ont apporté des rectifications pour que de nouvelles mesures soient adoptées cette année. Ce colloque réunissant une quarantaine de responsables administratifs de la gendarmerie marque l’introduction du système de répartition budgétaire préétablie et modulable. La journée du jeudi 21 était donc consacrée à l’étude par groupe de la restructuration de l’administration financière de la gendarmerie nationale et la finalisation du texte sur le CEFAMI (Centre de Formation en Administration Militaire). Le cursus et l’affectation des officiers administratifs figuraient aussi au programme.
Auparavant, 81% des crédits étaient gérés par le commandement central, depuis la réforme de 2010, il a été réduit à 41%. L’objectif cette année est de porter le budget géré par les circonscriptions interrégionales et ses démembrements à 70%.
Le Colonel Germain Adakalo, directeur administratif et financier de la gendarmerie représentait le Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie ainsi que le Commandant Richard Ravalomanana. Il a souligné que cette déconcentration de la gestion du budget « se traduira par un meilleur résultat dans les régions, car il n’y aura pas de développement sans sécurité ».
Le Général de Division Randria¬nazary, Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie lors de la clôture officielle du colloque le 22 février a encouragé les responsables administratifs surtout en ce qui concerne les mesures d’accompagnement. Le DAF a en effet souligné que des mesures d’accompagnement (coaching et suivi) sont mises en place pour éviter les abus. Il a par ailleurs précisé que la Gendarmerie ne dispose actuellement que d’un cinquième (9 milliards d’Ariary) du budget qui lui permettrait de mettre en place une bonne sécurité. Le budget idéal correspond à celui de l’année 2011 : 48 milliards d’Ariary. Jusqu’à aujourd’hui, les officiers administratifs ont dû suivre leur formation à l’étranger : Montpellier ou Bourges ; il existe alors actuellement un projet pour la mise en place du CEFAMI. Le Commandant de la Gendarmerie Nationale, le Général de Brigade Richard Ravalomanana a quant à lui insisté sur la responsabilisation, principalement des officiers, dans la lutte contre la corruption. Il a proposé que l’obtention d’un grade devrait être basée sur les expériences et les formations professionnelles de l’officier.
■ V.M