Sept jours après avoir été informés par les propriétaires de tricycles des décisions prises avec les autorités et les chauffeurs de taxi, les conducteurs de taxi moto de Diego Suarez sont descendus dans la rue aujourd'hui
Les conducteurs non-propriétaires de taxi moto qui d'ailleurs n'ont pas participé aux réunions de la semaine passée s'insurgent contre les décisions prises à la suite des contestations des taxis classiques.
C'est vers 10h ce jeudi 11 juillet que quelques chauffeurs de taxi moto ont commencé à investir la place de l'Indépendance, une place stratégique pour eux puisque la plupart des tricycles effectuent leurs courses autour du tsena et du bazary. Les rangs se sont gonflés lorsqu'ils ont commencé à arrêter les tricycles qui circulaient encore et en conseillant aux chauffeurs de Renault 4L de profiter « nous sommes à notre tour en grève » ont-ils dit. Les conducteurs de taxis moto contestent en effet les décisions prises jeudi dernier, contestations qu'un chauffeur de tricycle qui s'était immiscé dans la réunion au Palais du Faritany a évoqué « nous ne parvenons à atteindre le versement pour le propriétaire qu'à 22h, alors si nous ne pouvons pas travailler au delà de 22h, comment allons-nous faire pour vivre ? » avait-t-il affirmé ce jour là. Ces chauffeurs mécontents demandent à travailler toute la nuit et n'acceptent pas d'être interdits de circuler jusqu'à l'aéroport. Ils unissent aussi leurs voix pour demander une réduction de la somme à verser quotidiennement aux propriétaires qui, pour la plupart est de 45 000 Ariary. Ce mouvement de contestation des conducteurs de taxis moto n'a pas créé de réelle surprise puisque l'on ne doute pas que l'intérêt des propriétaires ne corresponde pas forcément à celui des conducteurs. La limitation des heures de circulation arrange les propriétaires alors que cela ne donne pas aux chauffeurs la possibilité de gagner beaucoup plus que la somme à verser tous les soirs. Alors qu'un propriétaire de tricycle avance qu'il n'acceptera pas de réduire le versement à 30 000Ariary, les conducteurs affirment quant à eux qu'ils ont des accidents parce qu'ils doivent « courir » pour compléter le versement.
■ V.M