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Catégorie : Brèves
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En ce moment, les bandes de délinquants ne font plus aucune différence entre membres de bande de quartier et simples adolescents qui y habitent. Un collégien a fait l'expérience de cette effroyable interprétation

Il a été recommandé par les enseignants aux élèves qui allaient passer leur examen de voir préalablement où se trouve la salle d'examen afin de ne pas se tromper au dernier moment. C'est ce qu'a fait ce collégien qui s'est rendu au lycée mixte dans l'après midi du dimanche 28 juillet mais, sur le chemin du retour, il a été agressé par plusieurs jeunes

Puisque les examens pour l'obtention du BEPC débutaient le lundi 29 juillet, le jeune homme de 16 ans s'est rendu au lycée mixte d'Antsiranana pour connaître sa salle d'examen et vérifier que son nom figurait bien sur la liste d'appel affichée à la porte. En sortant du lycée, il passe devant quelques jeunes assis au bord de la route qu'il salue. Ces derniers se sont levés, l'ont encerclé et demandé de quel quartier il est originaire. Après avoir répondu qu'il était de Tanambao IV, ses agresseurs ont conclu qu'il faisait partie de la bande « togo ». «En niant, je n'ai fait que les rendre encore plus mécontents » raconte-t-il. L'un de ses assaillants a frappé son bras gauche avec un morceau de bois. « Je me suis enfui… deux d'entre eux m'ont poursuivi mais ne réussissant pas à me rattraper, ils m'ont lancé des pierres » ajoute-t-il. Le collégien a alors reçu un caillou sur la tête, le faisant chuter au sol. Ses poursuivants ont trébuché sur lui et, par chance, la victime a réussi à se relever avant ses assaillants et a pu s'enfuir.
De telles histoires sont de plus en plus fréquentes à Diego Suarez où ceux qui ne font même pas partie de bande se font agresser pour des raisons qu'ils ignorent. Pour se protéger, certains adolescents prennent alors la décision d'entrer dans ces bandes. Les adultes eux-mêmes sont dans l'embarras et ne trouvent pas de mesures pour y remédier.

■ A.M