En deux jours, les éléments de la Compagnie territoriale de la gendarmerie Antsiranana ont procédé à l'arrestation de quarante six jeunes présumés membres de la bande de délinquants de l'ouest de la ville, qui se fait appeler «Togo»
Une femme qui se réunissait avec une trentaine de parents dans la matinée de ce 5 août en face du camp de la gendarmerie a qualifié les arrestations d'un «ramassage de jeunes innocents qui marchaient tout simplement dans la rue». Les quarante six arrestations ont été effectuées en fin de semaine.
Le commandant de la compagnie territoriale de la gendarmerie à Antsiranana, le chef d'escadron Lova Randrianasolo a indiqué «nous avons suffisamment de charges contre eux pour pouvoir les arrêter». Parmi ces jeunes appréhendés par les gendarmes vendredi et samedi, des mineurs et des récidivistes. Ces derniers temps, des délinquants agressent et dépouillent les passants de la rue Justin Bezara, du côté du BIANCO à Soafeno et sur l'avenue Pasteur. Face à cette recrudescence de criminalité dans la capitale du nord, la Compagnie territoriale de la gendarmerie a opéré «l'heure est grave…la gendarmerie a décidé d'agir dans l'immédiat» a soutenu le chef d'escadron Lova Randrianasolo. Les parents n'ont pas tardé à réagir et soutiennent que leurs enfants ne font pas partie de cette bande. Ils sont nombreux à s'être attroupés près de l'immeuble de la Poste et des télécommunications, en face du camp Pardès le 5 août et contestent avec véhémence cette arrestation massive qui ne permet pas selon l'un d'eux de connaître la vérité. Ce n'est pas la première fois que des parents soutiennent l'innocence de leurs enfants après nombreuses arrestations et si parmi ces personnes appréhendées il y a effectivement des jeunes qui n'ont rien avoir avec les faits incriminés leurs arrestations ne feront "que les endurcir et les éloigneront du droit chemin", comme l'avance une éducatrice sociale.
■ V.M
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